vendredi 4 février 2011

Sauveur du monde

De nombreux Samaritains de cette ville crurent en lui,
à cause de la parole de la femme qui témoignait :
« Il m’a dit tout ce que j’ai fait ».
Comme donc, les Samaritains allèrent vers lui,
ils lui demandèrent de demeurer chez eux.
Et il demeura là deux jours.
Et beaucoup plus crurent à cause de sa parole
et ils disaient à la femme :
« Ce n’est plus à cause de ton récit que nous croyons ;
car, en effet, nous-mêmes nous avons entendu,
et nous savons que celui-ci est vraiment le sauveur du monde. »
                                                                       Jn 4, 39-42

Esprit qui souffles sur nos terres en friche
Viens y confier le germe de la foi
Esprit qui ne connais pas de frontières
Emporte aux confins de nos cœurs, le salut de Dieu

De nombreux Samaritains crurent en lui…
Si la terre étrangère est disponible, ouverte, pourquoi la Parole n’y germerait-elle pas ? Je contemple cet accueil de Jésus en milieu schismatique ! Pas de méfiance, mais la foi en la parole de la femme, qui mène à la foi en Jésus. Et quelle parole ? non point un discours théologique : la femme a témoigné de sa rencontre avec Jésus avec cette parole : « il m’a dit tout ce que j’ai fait ». Et elle en est sortie non pas jugée, condamnée, méprisée, mais bien plutôt considérée… Et cette parole a suffi pour mettre en route ses voisins…

Ils lui demandèrent de demeurer chez eux…
Les premiers disciples ont été invités par Jésus, les premiers samaritains à découvrir Jésus l’invitent à demeurer avec eux. Inviter le Seigneur à trouver place en ma vie. Je trouve belle cette hospitalité. Ils accueillent le Messie, lui ouvrent leurs demeures, avant de lui demander quoi que ce soit, ou de chercher un quelconque avantage, ils l’accueillent, ils veulent prendre soin de lui !
Et de toi Seigneur, qui prend soin aujourd’hui ? qui t’invite à demeurer en sa maison ? Qui veille sur toi ?
Et beaucoup plus crurent à cause de sa parole
La transmission de la foi, merveille que ce petit épisode, qui en peu de mots nous dit si bien le passage de la foi reçue à la foi personnelle. Au départ, il leur a bien fallu pour se mettre en route se fier à la parole de la femme, lui donner crédit. Et alors ils ont pu à leur tour vraiment rencontrer Jésus, le découvrir, et laisser leur foi naissante se transformer, devenir vraiment personnelle. Nous avons entendu, et nous savons…
Il y a un réel savoir qui nait de cette humble adhésion de foi.
Celui-ci est vraiment le sauveur du monde.
La rencontre avec Nathanaël s’était achevée sur le cri de Nathanaël : Rabbi, tu es le fils de Dieu,  tu es le roi d’Israël ! Avec les Samaritains, la révélation s’universalise : sauveur du monde, et non seulement d’Israël !
Sauveur du monde…
Sauveur pour nous aujourd’hui aussi. De quoi ai-je besoin d’être sauvée ? En quoi ?
Ces mots de salut sont devenus si familiers, qu’ils risquent d’être dépouillés de leur profondeur…
Je reste avec ce cri de découverte des samaritains, cette confession de leur foi : il est vraiment le sauveur du monde.
Je vais le laisser habiter mon aujourd’hui comme un chant, qu’il irrigue mes terres arides…

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