mercredi 9 février 2011

Il crut et toute sa maison

Déjà il descendait, quand ses serviteurs vinrent à sa rencontre
disant que son enfant vit !
Il s’informa alors auprès d’eux de l’heure à laquelle il s’est trouvé mieux.
Ils lui dirent donc : « Hier à la septième heure, la fièvre l’a quitté. »
Le père connut alors que c’était l’heure à laquelle Jésus lui avait dit :
«Ton fils vit ».
Et il crut ainsi que toute sa maison.
Et tel fut le second signe que Jésus accomplit, allant de Judée en Galilée.
Jn 4, 51-54

Viens Esprit, toi qui souffles sur nos braises pour y ranimer la vie
Viens Esprit, toi qui laisses en nos cœurs la trace de ton passage
Au goût de la vie

Déjà il descendait…
Je le vois, courant, trébuchant en sa course, voulant rejoindre au plus vite son enfant.
Je l’imagine le cœur serré, portant sa souffrance et son espérance tout à la fois…
Quand ses serviteurs vinrent à sa rencontre
Empressement des serviteurs porteurs de bonne nouvelle. N’ayant probablement qu’un seul message répété encore et toujours : ton enfant vit.
Et puis peu à peu, lorsque la nouvelle descend dans le cœur de ce père, quand il peut y croire et reprendre son souffle en chemin, lorsque tous ensemble, font route, le dialogue se noue :
Il s’informa alors auprès d’eux de l’heure à laquelle il s’est trouvé mieux
Il veut connaître les détails, les précisions qui vont confirmer la nouvelle, qui vont l’aider à vivre ce moment avec tous, tandis qu’il était allé chercher du secours.
Ils lui dirent donc : « Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté. » Le père connut que c’était l’heure à laquelle Jésus lui avait dit : « ton fils vit ! »
L’heure est un thème important chez Jean… Lors des noces de Cana, Jésus avait d’abord répondu : « mon heure n’est pas encore venue ». Avec la samaritaine Jésus avait annoncé l’heure de l’adoration véritable où le Père serait adoré en esprit et vérité.
L’officier royal découvre la coïncidence de l’heure. Et cette coïncidence le mène à la foi, foi partagée avec tous les siens.
Il crut et toute sa maison.
Lors des noces de Cana, Jean avait noté que les disciples crurent en Jésus. Ici, l’officier et toute sa maison croient. La foi est partagée. On n’est pas croyant seul !
Et tel fut le second signe que Jésus accomplit, allant de Judée en Galilée.
Un signe de vie, un signe accomplit en chemin, par une simple parole, accueillie avec foi.
L’homme a d’abord cru en la parole de Jésus, et s’est alors remis en route, puis le témoignage de ses serviteurs le fait advenir à la communauté de foi avec les siens, et une foi qui dépasse la foi en une parole, une foi qui s’élargit. « Il crut ».  Il n’y a plus de complément au verbe.

Seigneur, augmente en moi la foi, et que cette foi nous tisse en communauté de croyants.

1 commentaire:

Raymond a dit…

Ces quelques lignes sont plus difficiles à lire pour moi !
Je n'ai pas eu cette chance de revoir Corentin et Gaëtan, physiquement vivants comme je l'ai si souvent rêvé...
mais ce qui est surprenant, malgré cet impossible rêve, je sais la transformation, le bouleversement opéré dans ma vie. Pour moi, c'est la révélation d'une Parole qui s'adresse à moi, une Parole d'intimité de Quelqu'un qui me veut du bien.
Oui, "VIVRE EST APPARU" (1ère épître de St Jean) et c'est bien de cela dont il s'agit et dont je peux témoigner aujourd'hui.

Quelle place, quel accueil à ce Dieu dont je ne vois pas le visage quand tout bascule et qu'il n'y a de place dans mon coeur, que pour la révolte, la colère, le rejet ?
Mais faut-il vraiment que je voie Dieu, qu'un signe soit manifesté pour commencer à croire en Lui ?
Ce que j'ai vécu, c'est que la Parole se dit de manière insoupçonnée, Lumière dans ma nuit, quand tout semble perdu.
C'est au-dedans que cela se passe.
Expérience d'un Amour qui ne déçoit pas, tendresse qui guérit, sourire de l'espérance à travers vos visages, force et grâces qui permettent tout...c'est le miracle de la Présence, empressement de Celui qui se donne pour me permettre de vivre toujours !
Ce que je vois dans le secret, je le rends dans la clarté, bien qu'il n'y ait rien à prouver ou à montrer.
"Ton fils vit" n'a plus la même résonance pour moi. Cette parole m'est aussi adressée et je me laisse remplir de la Présence de Corentin et Gaëtan qui m'invitent à plus de docilité, c-à-d à avoir cette faculté de me laisser enseigner et toucher, non pas avec ma tête mais avec mon coeur.
"Celui qui se fie à moi, il a beau mourir, il vivra"...cette résurrection est à notre portée.
Raymond