lundi 14 février 2011

c'est lui qui m'a dit

Que l’Esprit Saint nous accorde un esprit de discernement pour que nous marchions sur un chemin de Vérité.


Jn 5

9b Or ce jour-là était un jour de sabbat.10Aussi les Juifs dirent à celui qui venait d'être guéri : « C'est le sabbat, il ne t'est pas permis de porter ton grabat. » 11Mais il leur répliqua : « Celui qui m'a rendu la santé, c'est lui qui m'a dit : “Prends ton grabat et marche.” »

Tiens, « les Juifs » étaient donc aussi à la piscine de Bethzatha ? Et qu’y faisaient-ils ? On n’a pas l’impression qu’ils s’empressaient à secourir les malades…

Mais nous apprenons surtout que Jésus a choisi un jour de sabbat pour guérir le paralysé… et ce ne sera pas la seule fois ; il y aura l’homme à la main paralysée (Mt 12,10), la femme courbée (Lc 13,14), l’hydropique (Lc 14,1), l’aveugle-né (Jn 9,1)…. Bref, si Jésus ne le fait pas exprès, c’est qu’il est bien distrait ! Et on ne peut même pas dire qu’il ait cédé cette fois à une demande insistante du malade…

D’autre part, il aurait pu le guérir sans lui imposer de porter son grabat ! Car c’est cela qui est interdit, le travail qui consiste à porter un fardeau. Non seulement Jésus se met en infraction avec la Loi, mais il y entraîne ce pauvre paralytique qui n’avait pas besoin de cela…

Les ordres du Fils de Dieu se heurtent aux lois faites au nom de son Père ! Combien devait-il être important pour Jésus que nous ne soyons pas esclave de la loi, nous qui sommes inspirés par l’Esprit, pour qu’il prenne ainsi tous les risques pour manifester où est la Vie : loin de suivre aveuglément des textes figés, simplement nous laisser inspirer par l’amour dans la rencontre avec le « prochain ».

L’homme savait qu’il se mettait en « tort » ; peut-être cela n’avait-il pas d’importance pour lui : cela faisait si longtemps qu’il était dans l’impossibilité de suivre toutes les observances de la loi, qu’il était au banc de la société en tant que malade… Mais il donne clairement la raison de sa transgression aux Juifs qui l’accusent : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : prends ton grabat ». Il ne sait même pas qui l’a guéri, mais toute sa confiance vient de ce que quelqu’un s’est arrêté à sa hauteur et a eu le pouvoir de le remettre debout : à un tel homme, on obéit.


Jésus prend un recul étonnant par rapport aux prescriptions légalistes. J’admire sa liberté de pensée et d’action, j’envie aussi sa faculté de discernement… notre jugement est loin d’être aussi sûr ! Puissions-nous exercer notre façon d’appréhender les situations à la lumière de ce chemin que nous montre Jésus.

Et, à l’exemple du paralytique, puissions-nous « obéir » aussi directement à celui qui nous met et nous remet en marche.


Combien j’ai besoin de ta lumière, Seigneur, pour discerner ce qui est « juste » !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je m'imprègne du commentaire de Rosy et comme c'est si bien dit ; Qu'est-ce qu'ils font là? Quels intérêts ont-ils à se mêler aux impurs?
Pour Dieu il n'y a pas de sabbat !
Mais pour ces gens religieux, on dirait que leur seul souci, c'est de mettre le doigt sur le non respect du code de la route.
Cette route là n'est pas LE chemin.
Ce qui apparaît, c'est que l'univers religieux, donne le souci d'une sacralisation qui donne l'immobilisme... la préoccupation qui retient, qui fige.
Or,la seule chose qui compte, c'est de s'engager, c'est-à-dire d'entrer dans Le chemin AVEC JESUS.
C'est un combat permanent contre l'immobilisme et la routine. Pourtant, la tristesse elle vient quand il n' a plus d'expansion.
Jésus ne tergiverse pas, il est clair et précis : "Prends ton grabat et marche"
Raymond