samedi 9 mars 2013

Au bord du chemin


Lc 18
35 Or, comme il approchait de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin, en train de mendier. 36 Ayant entendu passer une foule, il demanda ce que c'était.

Esprit Saint, rends nos oreilles attentives au passage de Jésus dans nos vies.

Or, comme il approchait de Jéricho : nous retrouvons tout simplement Jésus sur la route après de longs épisodes d’enseignements, paraboles, avertissements et annonce de sa passion, tout cela suscitant beaucoup d’incompréhension. Ecouter est bien difficile et finalement ce n’est pas la parole, fut-elle celle du Verbe, qui impressionne le plus les foules.

un aveugle: à l’entrée de la ville chez Luc, à la sortie chez les autres synoptiques, ailleurs encore chez Jean, dans tous les évangiles il y a un aveugle. De quoi souligner combien nous sommes appelés à accéder à la Lumière !

était assis au bord du chemin : posé là, au niveau du sol, dans la poussière, il est pourtant juste au bord du chemin de Jésus ; Jésus qui passe sur nos chemins…

en train de mendier : son dépouillement le rend accessible à tout ce qui peut subvenir, il est disponible…

Ayant entendu passer une foule, il demanda ce que c'était : il est coupé du monde par sa cécité mais il est aussi enfermé dans la solitude, privé de ces amis qui viennent rapporter les derniers racontars comme les grandes nouvelles. Personne ne lui a dit que Jésus approchait, personne ne s’est soucié de l’informer.

Seigneur Jésus, même si notre fatigue, notre faiblesse, notre handicap personnel nous fait nous asseoir dans la poussière, tu passes sur notre chemin : donne-nous de t’entendre, de te reconnaître ! 

vendredi 8 mars 2013

Ils ne comprenaient rien

Et eux ne comprirent rien de ces choses, cette parole leur était cachée. Ils ne saisissaient pas ce qu’il disait.
Luc 18, 34

Viens Esprit de conseil et de force
Ouvre pour nous le livre des Ecritures,
Viens Esprit de vie, fais-nous comprendre ces paroles.

Et eux ne comprirent rien de ces choses,
Rien c’est rien ! La formule est forte, les disciples devant l’annonce de la passion, devant l’annonce de la souffrance et de la mort de Jésus, du traitement qui lui sera infligé ne comprennent absolument pas. Ils ont devant eux Jésus qui guérit, libère, annonce la proximité du Royaume. Ils ne peuvent l’imaginer livré, flagellé, mis à mort.

cette parole leur était cachée.
Jésus leur a pourtant dit que c’était annoncé dans les Ecritures, que les prophètes parlaient de lui. Mais cela demeure voilé à leur entendement. Il nous faut apprendre l’unité des Ecritures, la lente révélation de Dieu qui s’y trouve.

 Ils ne saisissaient pas ce qu’il disait.
Luc insiste lourdement, c’est la troisième manière de dire l’incompréhension des disciples en ce verset. Il y a une intelligence de la foi, qui est don de Dieu, qui est fruit d’une longue écoute de la Parole, ce n’est pas automatique.

Seigneur, fais-nous comprendre ta Parole, pour en vivre !

jeudi 7 mars 2013

Voici nous montons à Jérusalem

Ayant pris les douze avec lui, il leur dit : « Voici nous montons à Jérusalem, et s’accompliront toutes les choses ayant été écrites par les prophètes pour le Fils de l’homme. En effet il sera livré aux païens, et sera bafoué, et sera insulté, et sera couvert de crachats. Et l’ayant flagellé, ils le mettront à mort, et le troisième jour il se lèvera.
Luc 18, 31-33

Viens Esprit de Jésus, donne-moi d’accueillir en mon cœur cette parole,
Viens Esprit de Jésus, donne-moi de recevoir ce visage d’un Dieu Amour qui se donne

Ayant pris les douze avec lui, il leur dit :
Après nombre de paroles prononcées devant tous, Jésus maintenant prend à part les 12, ses plus proches. Et c’est pour une deuxième annonce de la passion.

« Voici nous montons à Jérusalem,
Luc a organisé son récit, de telle manière que depuis le chapitre 9, verset 51, Jésus a entrepris la montée vers Jérusalem avec les siens. Et derrière cette montée, il y a tout un projet, tout un mystère qui s’accomplit. Cette montée n’est pas banale, elle a un but précis.

 et s’accompliront toutes les choses ayant été écrites par les prophètes pour le Fils de l’homme.
Luc discerne dans les prophéties une annonce de la passion. Ce qui donne au lecteur une clef de lecture du Premier Testament. En lui s’annonce déjà la vie et la mort de Jésus, le dessein de salut.

En effet il sera livré aux païens,
Luc ne fait ici aucune mention de la comparution devant le sanhédrin, le grand prêtre. Il ne parle que des païens, c'est-à-dire du gouverneur romain, et de l’armée romaine.

et sera bafoué, et sera insulté, et sera couvert de crachats. Et l’ayant flagellé, ils le mettront à mort,
Aucune mention d’un quelconque jugement dans cette annonce. Rien qu’une énumération de gestes violents allant jusqu’à la mise à mort. Aucun motif de condamnation n’est donné ici. On a presque l’impression d’un lynchage.

et le troisième jour il se lèvera.
La concision de cette expression pour dire la résurrection, après la multiplication de verbes décrivant la mise à mort est impressionnante. Comme si Luc n’avait ici plus de mot pour dire l’après mort, la résurrection. Alors que tout était au passif, ici il y a une majesté du Fils de l’homme : il se lèvera. Comme si il passait simplement son chemin au milieu de ses adversaires.

Seigneur, que veux-tu me dire à travers ces mots ? Tu as voulu avertir tes disciples, pour qu’ils ne soient pas trop bouleversés par ta passion ? tu veux nous dire que par avance tu savais que ton message ne serait pas reçu ? En te voyant annoncer cela avant même que tu sois arrivé à Jérusalem, nous lisons ton extraordinaire liberté. Si sachant que ces événements t’attendaient à Jérusalem, tu n’as pas pour autant arrêté ton chemin, quelle liberté t’animait ? quelle volonté d’aller jusqu’au bout de ta mission !

Seigneur, je te rends grâce pour ton amour, pour ta volonté de salut pour nous. Je reste sans voix en contemplant ce mystère.  

mercredi 6 mars 2013

Voici que nous avons tout laissé

Pierre dit alors : « Voici qu’ayant laissé nos biens propres nous t’avons accompagné. » Il leur dit : « Amen, je vous le dis, il n’est personne qui a laissé maison ou femme ou frères ou parents ou enfants à cause du Royaume de Dieu, qui ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et dans le temps à venir la vie éternelle.
Luc 18, 28-30

Viens Esprit de Dieu, libère-moi de toute attache désordonnée,
Viens Esprit de Dieu, fais-moi la grâce de tout miser sur toi.

Pierre dit alors : « Voici qu’ayant laissé nos biens propres nous t’avons accompagné. »
Les disciples ont entendu l’échange entre l’homme riche et Jésus, ils ont besoin d’être rassurés. Pierre relit sa vie, il constate que lui et les disciples ont tout laissé pour marcher avec Jésus. Ce petit mot semble dire, voilà, c’est possible de tout laisser, pour accompagner Jésus. Aussi énorme cela peut-il paraître, ils l’ont réalisé ; sans doute sans vraiment le constater sur le moment même. Ils sont partis à l’appel de Jésus, ce fut comme irrésistible… les récits d’appel nous disent que laissant tout ils l’accompagnèrent.  

 Il leur dit : « Amen, je vous le dis, il n’est personne qui a laissé maison ou femme ou frères ou parents ou enfants à cause du Royaume de Dieu,
L’énumération de Luc ajoute à celle des autres synoptiques « la femme ». Parle-t-il d’expérience ? Et ici, est donnée une motivation à cet abandon : à cause du Royaume de Dieu. Les disciples ne sont pas de simples aventuriers. Ils sont partis, pour le Royaume.

qui ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et dans le temps à venir la vie éternelle.
Et Jésus atteste qu’un tel départ verra la récompense plus tard dans la vie éternelle, mais aussi déjà, en ce temps-ci. Qu’est-ce que ce « beaucoup plus »… La réponse des disciples à l’appel de Jésus les a rassemblés. Ils font l’expérience d’une nouvelle fraternité, d’une nouvelle famille. N’est-ce pas ce que nous expérimentons, lorsque nous formons communauté, Eglise, avec ceux et celles que le Seigneur nous donne. Notre cœur ne s’est-il pas ouvert à un nouveau champ de relations, vécues dans la joie de vivre ensemble selon l’Evangile. Et ces relations ne sont-elles pas plus fortes, plus profondes que tout ce que l’on aurait pu imaginer ? Ces relations ne nous disent-elles pas quelque chose de la vie qui ne s’éteint pas ?

Seigneur, aujourd’hui, je regarde toutes ces personnes avec qui tu m’as mise en relation de foi. Je te rends grâce pour leur présence sur ma route. Pour notre vivre ensemble autour de toi. Seigneur, tu es présence au milieu de nous, c’est toi qui nous rassembles, tiens nous ensemble sur ton chemin pascal.

mardi 5 mars 2013

De l'impossible au possible

Ceux qui entendaient dire alors : « Mais qui peut être sauvé ? » Celui-ci dit : « Ce qui est impossible pour les  humains, est possible pour Dieu ».
Luc 18, 26-27

Viens Esprit d’Espérance et de confiance.
Viens, invente pour nous les chemins de l’Evangile.

Ceux qui entendaient dire alors : « Mais qui peut être sauvé ? »
C’est bien le sentiment qui jaillit à l’écoute des paroles de Jésus. Il est tellement radical dans ses propos sur le dépouillement… Que si on lie notre salut à nos œuvres, il n’y a plus qu’à désespérer.

Celui-ci dit : « Ce qui est impossible pour les  humains,
Et Jésus confirme : le salut est impossible à gagner à force de poignet. Nous pourrions nous engouffrer dans le désespoir, et le non-sens à lire de tels propos. Car alors que reste-t-il à faire ?

est possible pour Dieu ».
Mais Jésus alors relève : le salut est possible à Dieu. Il nous fait ainsi sortir de nos pensées de conquérants, qui espérons gagner le salut à force de belles et bonnes œuvres, comme cet homme qui était venu demander à Jésus ce qui manquait à son palmarès pourtant déjà bien beau. Le salut est don de Dieu, il est à recevoir non à gagner. Cela va-t-il me faire baisser les bras ? Non, si je mesure combien j’ai besoin de salut, si je mesure combien celui-ci m’est accordé gratuitement par ce Dieu tout-amour, quelle ne va pas être ma vie ? Si je découvre jusqu’où va l’amour de Dieu pour moi, qu’il a résolu de me sauver, quelle ne va pas être ma réponse ? Mes œuvres seront réponse d’amour à l’amour premier de mon Dieu sauveur.

Jésus, merci pour ton message. Augmente en moi la foi en ton salut, que ma vie soit chant de louange et de reconnaissance.