mercredi 7 mars 2012

Parole d'autorité

Puis, il descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il les enseignait durant le sabbat. Et ils étaient frappés par son enseignement, car sa parole était d’autorité.
 Luc 4, 31-32

Viens Esprit de Jésus, donne à mon cœur d’accueillir la Parole
Viens Esprit de Jésus, féconde la terre qu’elle porte fruit pour le Royaume.

Puis, il descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il les enseignait durant le sabbat.
Après ce mauvais pas à Nazareth, Jésus semble tout à fait serein. Luc nous l’avait décrit passant au milieu de ceux qui voulaient le précipiter d’un escarpement de la montagne, passant au milieu d’eux, pour aller son chemin. Le voici à Capharnaüm (Capharnaüm porte un nom très évocateur : ville de Nahum c'est-à-dire ville de consolation) ; et à nouveau il se met à enseigner. On n’enchaîne pas la Parole ! Ce n’est pas un échec en son pays qui va l’arrêter. Le semeur est sorti pour semer, et il sème sur toutes les terres, celles qui le reçoivent, celles qui le rejettent. Il enseigne durant le sabbat, c’est le jour du rassemblement à la synagogue, le jour où chacun consacre plus de temps à l‘écoute de l’Ecriture, et la prière.

Et ils étaient frappés par son enseignement, car sa parole était d’autorité.
A nouveau, comme à Nazareth, l’enseignement de Jésus, étonne, émerveille, surprend. Sa Parole ne ressemble pas à l’enseignement habituel des scribes, et des commentateurs habituels de la Parole. Qui est donc Jésus, d’où parle-t-il ?
Sa parole était d’autorité. Dans cette affirmation, on peut lire d’une part l’assurance avec laquelle il parle, d’autre part, le fait que sa parole est donnée pour faire grandir celui qui l’accueille. L’autorité c’est d’abord le service de la croissance.

Seigneur, viens aujourd’hui encore nous enseigner. Viens aujourd’hui encore dispenser largement ta parole. Ouvre nos cœurs. Que ce temps de carême soit un temps qui nous rapproche de toi, par la méditation de ton Ecriture.

mardi 6 mars 2012

L'Esprit du Seigneur

Reprise Luc 4, 16-30

Jésus baptisé au Jourdain par Jean, a entendu la voix du Père, l’Esprit l’a conduit au désert, et il y a séjourné 40 jours, tenté par le diable. Il est sorti victorieux de cette épreuve. Le voici de retour en Galilée, revêtu de la puissance de l’Esprit. Le voici proclamant une année de grâce de la part du Seigneur. Il devait être heureux de porter la Bonne Nouvelle aux siens. Et voici, qu’il n’est pas reçu. Il savait qu’un prophète n’est pas reçu dans sa patrie, mais entre le savoir et le vivre !
Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas accueilli a écrit Jean dans son prologue.
La puissance de l’Esprit qui l’accompagne, n’est pas une puissance qui écrase ceux qui refusent de l’accueillir. Elle est la puissance de l’amour qui devant le refus, s’efface, se fait silence, et passe son chemin.
La puissance de l’Esprit se déploie dans le silence non-violent de Jésus, tandis que la violence monte autour de lui.

Seigneur, je te prie pour tous ceux et celles qui porteurs de ta Bonne Nouvelle ne sont pas reçus. Je te prie pour ceux et celles que je n’ai pas reçus.

Seigneur, je te prie pour tous les chrétiens, donne-nous cette force de l’Esprit pour t’annoncer, sans jamais vouloir imposer, pour proposer le chemin de bonheur que tu nous ouvres, sans jamais y forcer.

Seigneur, revêts nous de ton Esprit.  

lundi 5 mars 2012

il s'en alla

Alors tous furent remplis de colère dans la synagogue, en entendant ceci. Et se levant, ils l’expulsèrent hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie pour le précipiter en bas. Mais lui, étant passé au milieu d’eux, s’en alla.
        Luc 4, 28-30

Viens Esprit de Jésus habiter nos cœurs, ouvre les à ta Parole, même si elle nous bouscule, nous dérange. Viens Esprit de Jésus, nous enraciner en la connaissance de toi.

Alors tous furent remplis de colère dans la synagogue, en entendant ceci.
Quel basculement dans la foule. Ils ont été émerveillés devant les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche (v 22). Et lorsqu’ils se demandent comment cela peut être possible qu’un des leurs parlent ainsi, lorsque Jésus dénonce leur désir de lui voir faire quelques prodiges pour appuyer ses dires, son autorité, lorsque Jésus dévoile leur refus intérieur de le reconnaître parce qu’ils savent d’où il vient, parce qu’il a grandi au milieu d’eux… ils se retournent immédiatement, et l’enthousiasme devient colère !

Et se levant, ils l’expulsèrent hors de la ville,
Hors de la ville, c’est l’exclusion de la société, l’exclusion du peuple… Jésus sera crucifié hors de la ville…

 et le menèrent jusqu’à un escarpement de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie pour le précipiter en bas.
Non seulement ils veulent exclure, mais tuer ! Comment la douceur et la joie d’une annonce de salut, provoque-t-elle une telle hargne ? Etienne dans le livre des Actes recevra le même traitement, ils le pousseront hors de la ville pour le lapider.

 Mais lui, étant passé au milieu d’eux, s’en alla.
Liberté, souveraine liberté,… il passe au milieu d’eux, et s’en va. Il passe son chemin, il ne cherche pas à discuter, ils ne le veulent pas. Il a offert ce qu’il avait de plus beau : l’annonce du Royaume, offert tout particulièrement aux plus petits, aux plus démunis, aux captifs…

Seigneur, je te regarde passer ton chemin ! Pardonne nos refus, nos violences. Seigneur je te vois passant sur le chemin, porteur d’une bonne nouvelle, désireux de la partager à tous ceux qui s’y ouvrent. Ouvre mon cœur à ta venue, à ton message. Et si ton message dérange en moi, aide-moi à me laisser interpeller, convertir !

dimanche 4 mars 2012

Elie, Elisée...

En vérité, je vous le dis, Il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, quand survint une grande famine pour tout le pays. Et Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est une veuve de Sarepta, au pays de Sidon. Et il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps d’Elisée le prophète, et aucun d’eux ne faut purifié si ce n’est Naaman le syrien.
         Luc 4, 25-27

Viens Esprit de Dieu, fais nous discerner le temps de ta venue,
Viens Esprit de grâce et de renouveau, viens éveiller nos cœurs à ta présence

En vérité, je vous le dis, Il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, quand survint une grande famine pour tout le pays.
Jésus rappelle un épisode de l’histoire d’Israël, je peux le retrouver au premier livre des Rois (1 Rois 17). Le ciel était fermé, la sécheresse privait le pays de récolte. Les veuves sont souvent les premières touchées par les moindres fléaux, car isolées, sans beaucoup de ressources. La loi leur donne une place, parmi ceux et celles que tous sont appelés à protéger : l’étranger, la veuve et l’orphelin.  

Et Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est une veuve de Sarepta, au pays de Sidon.
C’est donc une veuve étrangère au peuple d’Israël qui fut bénéficiaire de l’envoi du prophète Elie. Il fut envoyé… par qui sinon par Dieu lui-même. Si Dieu s’est attaché un peuple plus particulièrement, c’est pour par lui atteindre tous les peuples, et non pour ne s’occuper que du peuple élu. Dieu demeure libre d’agir, nos frontières ne peuvent lui barrer la route ! et dès les premiers prophètes, il a manifesté cette liberté, en prenant soin d’étrangers. Comme dès le don de la loi, il y a inscrit le souci de l’étranger, du pauvre.

Et il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps d’Elisée le prophète, et aucun d’eux ne fut purifié si ce n’est Naaman le syrien.
Elisée fut disciple d’Elie. Il a grandi dans son sillage, avant de reprendre son manteau, au moment de l’envol d’Elie pour l’éternité. La rencontre de Naaman le Syrien est relatée au deuxième livre des Rois (chapitre 5).
Le lépreux était de par la loi exclu du camp, exclu de la société, on craignait la contagion devant cette maladie alors incurable. La lèpre était alors regardée comme une conséquence du péché. Naaman le Syrien en fut guéri par le prophète Elisée.

Jésus en prenant ces deux exemples témoigne de la liberté de la grâce. Dieu œuvre sans regarder notre race, notre nation.
Et la manière dont Jésus présente ces deux exemples, en relevant que les prophètes n’ont pas agi en Israël mais seulement pour des étrangers, décrit ce qui se passe à l’instant. Si la population de Nazareth ne l’accueille pas avec foi, il ne pourra y accomplir les signes qu’il accomplit ailleurs. Etre de Nazareth ne donne aucun privilège automatique. Seul le cœur qui s’ouvre par la foi, peut recevoir la venue du Messie, et son salut.

Seigneur, ouvre mon cœur, ouvre mes yeux. Mets en moi la foi en ton salut, et sur mes lèvres le chant de louange montera.
Seigneur toi tu poses ton regard sur chacun pour découvrir son désir et le rencontrer. Partage-moi ton regard sur ceux et celles que tu places sur ma route.

samedi 3 mars 2012

Médecin guéris-toi toi-même

Il leur dit : « Bien sûr, vous allez me citer ce proverbe : Médecin guéris-toi toi-même. Tout ce que nous avons entendu qui est arrivé à Capharnaüm, fais-le aussi ici, dans ta patrie. » Et il dit : « Amen, je vous le dis aucun prophète n’est bien accueilli en sa patrie ».
   Luc 4, 23-24

Viens Esprit de Dieu, ouvre nos cœurs, qu’ils accueillent ton Fils, ton Envoyé
Viens Esprit de Dieu, enlève les obstacles qui sur nos routes barrent ton chemin

Il leur dit : « Bien sûr, vous allez me citer ce proverbe : Médecin guéris-toi toi-même. Tout ce que nous avons entendu qui est arrivé à Capharnaüm, fais-le aussi ici, dans ta patrie. »
Etonnante cette parole. Jusqu’ici ce passage de l’Ecriture paraissait serein, tous avaient rendu témoignage et étaient en admiration devant les paroles de Jésus. La question qui a suivi « N’est-il pas le fils de Joseph ? » était-elle tentée de doute ? Il semblerait bien à voir la réponse de Jésus.

Luc ne nous a pas encore parlé du passage de Jésus à Capharnaüm et de son action. Mais à entendre Jésus, on comprend qu’il y a déjà accompli des signes qui ont marqué les foules. Et les gens de sa patrie veulent qu’il fasse pareil chez lui ! Si un médecin ne se soigne pas correctement, il risque de ne pas recevoir confiance de ceux qui l’approchent. En réclamant des signes et prodiges, ils risquent de réduire la mission de Jésus à celle d’un thaumaturge. Mais Jésus est plus prophète que thaumaturge. Il est revêtu d’une mission précise que lui a confiée le Père, et dont il vient de proclamer avec les mots d’Isaïe toute la portée.

 Et il dit : « Amen, je vous le dis aucun prophète n’est bien accueilli en sa patrie ».
Jésus n’est pas accueilli en sa patrie comme envoyé de Dieu, on regarde seulement son origine humaine, on s’arrête à ce que l’on sait de lui. Il est le fils de Joseph, un enfant du pays. S’il veut montrer qui il est qu’il multiplie signes et prodiges ! On croirait entendre le diable à nouveau : Si tu es Fils de Dieu…

Seigneur, apprends-nous à poser sur toi un regard de foi, à accueillir le message que tu veux nous dévoiler, sans exiger de toi des signes et des prodiges.
Aujourd’hui je veux te recevoir en ma vie, tel que tu souhaites y être présent ! Viens Seigneur !