samedi 4 mars 2017

Lève les yeux, regarde



Tes bâtisseurs se hâtent, ceux qui te détruisent et te ravagent vont s'en aller. Lève les yeux aux alentours et regarde : tous sont rassemblés, ils viennent à toi. Par ma vie, oracle du Seigneur, ils sont tous comme une parure dont tu te couvriras, comme fait une fiancée, tu te les attacheras. Car tes ruines, tes décombres, ton pays désolé sont désormais trop étroits pour tes habitants, et ceux qui te dévoraient s'éloigneront. Ils diront de nouveau à tes oreilles, les fils dont tu étais privée : " L'endroit est trop étroit pour moi, fais-moi une place pour que je m'installe. " Et tu diras dans ton cœur : " Qui m'a enfanté ceux-ci ? J'étais privée d'enfants et stérile, exilée et rejetée, et ceux-ci, qui les a élevés ? Pendant que moi j'étais laissée seule, ceux-ci, où étaient-ils ? "
Isaïe 49, 17-21

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos cœurs. Viens Esprit de vie et de sainteté, viens couler ta vie en nous.

Tes bâtisseurs se hâtent,
ceux qui te détruisent et te ravagent vont s'en aller.
Le prophète parle de la joie du retour d’exil, de la joie de reconstruire la cité sainte. La fin de la destruction par les oppresseurs, et de la hâte des bâtisseurs. Tout respire la joie, de la fin de l’exil, du retour au pays, du renouveau.

Lève les yeux aux alentours
et regarde :
Après l’oppression, après la tristesse et les larmes, il faut lever les yeux, oser ouvrir les yeux et regarder. Croire à ce que découvrent les yeux.

tous sont rassemblés,
 ils viennent à toi.
Jérusalem avait vu ses enfants partir en exil, et voilà qu’ils reviennent. Ils étaient dispersés et voilà qu’ils s’assemblent à nouveau en un seul peuple. Après le drame de l’exil, le cauchemar de l’exil, il est difficile de croire à ses yeux ! et pourtant, ils disent vrais !

Par ma vie, oracle du Seigneur,
 ils sont tous comme une parure dont tu te couvriras,
comme fait une fiancée, tu te les attacheras.
Une ville en ruines, abandonnée, telle était Jérusalem, et le prophète parle au nom du Seigneur : le peuple va revenir de l’exil, il sera comme la parure de Jérusalem. La fierté d’une ville n’est-elle pas en ses habitants ?

Car tes ruines, tes décombres, ton pays désolé sont désormais trop étroits pour tes habitants, et ceux qui te dévoraient s'éloigneront.
Et l’accroissement de la population est annoncé, il va falloir reculer les murailles. La restauration annoncée semble luxuriante, grandiose. Les promesses du Seigneur encouragent le peuple. Le Seigneur qui un jour a sauvé de l’esclavage de l’Égypte, sauvera encore les siens.

Ils diront de nouveau à tes oreilles, les fils dont tu étais privée :
" L'endroit est trop étroit pour moi, fais-moi une place pour que je m'installe. "
Promesse de bonheur, promesse d’une descendance nombreuse, promesse de vie. Entendre ces promesses là où règne la mort, la désolation, la peine.

Et tu diras dans ton cœur :
" Qui m'a enfanté ceux-ci ?
J'étais privée d'enfants et stérile,
exilée et rejetée,
 et ceux-ci, qui les a élevés ?
Pendant que moi j'étais laissée seule, ceux-ci, où étaient-ils ? "
La stupéfaction est grande, au sortir de la détresse. Le salut de Dieu dépasse l’imagination, l’espérance.

jeudi 2 mars 2017

je t'ai gravée sur les paumes de mes mains



Sion avait dit : " Le Seigneur m'a abandonnée ; le Seigneur m'a oubliée. " Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas. Vois, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains, tes remparts sont devant moi sans cesse.
Isaïe 49, 14-16

Viens Esprit de Jésus, viens ouvrir nos cœurs à ta vie, viens illuminer nos yeux, qu’ils découvrent ta présence et ton amour.

Sion avait dit :
" Le Seigneur m'a abandonnée ;
le Seigneur m'a oubliée. "
Sion, c’est Jérusalem, capitale du peuple, et à ce titre, elle parle au nom de tout le pays. Et voici qu’elle est dans la plainte, elle se pense abandonnée, oubliée. Et oubliée du Seigneur, elle qui avait été élue, choisie ! est-ce possible ???

Une femme oublie-t-elle son petit enfant,
est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ?
Le Seigneur pour répondre à cette plainte, à ce sentiment d’abandon, prend une image très forte, celle de la maternité. On le sait la force de l’amour qui unit une mère à son enfant est très grande. Il faut une énorme blessure psychique pour qu’une femme néglige son enfant, l’oublie. Combien de témoignages sur la fidélité des mères nous bouleversent.

Même si les femmes oubliaient,
moi, je ne t'oublierai pas.
Et voilà que le Seigneur use de cette image maternelle, pour dire son amour, sa fidélité. Elle est encore plus forte ! le Seigneur ne peut oublier son peuple ! je peux vivre aujourd’hui avec cette conviction, cette assurance. Quoi qu’il arrive, quoi que je fasse, quelle que soit la nuit que je traverse, le Seigneur ne m’oublie pas. Que je le perçoive ou non, le Seigneur est présent, il ne m’oublie pas.

Vois, je t'ai gravée sur les paumes de mes mains,
Quelle image ! En chrétiens, nous pouvons voir la trace des clous dans les mains de Jésus, signe de son amour indéfectible pour notre humanité ! Le Seigneur nous a gravés sur les paumes de ses mains ! la paume est la partie vulnérable de la main, et voici que le peuple de Dieu s’y voit inscrit.

tes remparts sont devant moi sans cesse.
Les remparts de la ville sont sa protection face à l’ennemi. Et le Seigneur veille comme un guetteur sur ces remparts. Son regard, sa présence, sont asiles plus sûrs que les remparts.

Seigneur, aujourd’hui, tu nous redis ta présence, ton amour fidèle. Fais-nous vivre dans la confiance et la reconnaissance. Seigneur, quand nous vacillons sur le chemin, fais nous reprendre courage, sûrs que nos noms sont gravés en tes mains, sûrs que nous sommes en ta main.


mercredi 1 mars 2017

Le Seigneur a consolé son peuple



De toutes mes montagnes je ferai un chemin et mes routes seront relevées. Les voici, ils viennent de loin, ceux-ci du Nord et de l'Occident, et ceux-là du pays de Sînîm. Cieux, criez de joie, terre exulte, que les montagnes poussent des cris, car le Seigneur a consolé son peuple, il prend en pitié ses affligés.
Isaïe 49, 11-13

Viens Esprit de Jésus, dépose en nos cœurs la Parole qu’elle soit force et consolation au long de nos jours.

De toutes mes montagnes je ferai un chemin
et mes routes seront relevées.
La terre est au Seigneur, il en parle comme avec tendresse : mes montagnes, mes routes… et ce qui paraissait infranchissable, sous sa main devient un chemin, le Seigneur semble charruer grande échelle la terre, pour aplanir un chemin, que les exilés de retour ne s’épuisent pas à gravir les montagnes, à descendre dans les ravins…

 Les voici, ils viennent de loin,
ceux-ci du Nord et de l'Occident,
et ceux-là du pays de Sînîm.
Le prophète voit comme par avance la marche des fils d’Israël qui rentrent au pays. Ils reviennent de tous les horizons où ils ont été dispersés. Sînîm serait Elephantine, au sud de l’Égypte. Les Israélites, par les aléas de l’histoire ont été dispersés, tous azimuts, et le prophète annonce le retour de tous.

Cieux, criez de joie,
terre exulte,
que les montagnes poussent des cris,
Toute la création est invitée à la joie, au partage de la joie du peuple, le ciel demeure de Dieu, et la terre lieu des hommes, les montagnes qui sont jonction entre terre et ciel, tous sont invités à l’exultation.

car le Seigneur a consolé son peuple,
il prend en pitié ses affligés.
Cette deuxième partie du livre d’Isaïe (Is 40 sv) porte bien son nom : livre de la consolation. Et la consolation du Seigneur, n’est point simple parole, elle est action de salut. Relèvement des affligés, secours toujours offert.

Seigneur, tu es notre refuge, notre rempart, en toi nous pouvons trouver secours et consolation. Accorde-nous de vivre sous ton regard, en ta présence et d’être les uns pour les autres signe de ta consolation.