samedi 5 septembre 2015

Toute sagesse vient du Seigneur



TOUTE SAGESSE vient du Seigneur, et demeure auprès de lui pour toujours. Le sable des mers, les gouttes de la pluie, et les jours de l’éternité, qui pourra en faire le compte ?  La hauteur du ciel, l’étendue de la terre, la profondeur de l’abîme, qui pourra les évaluer ?  Avant toute chose fut créée la sagesse ; et depuis toujours, la profondeur de l’intelligence. [La source de la sagesse, c’est la parole de Dieu au plus haut des cieux. Ses chemins sont les commandements éternels.] La racine de la sagesse, qui en a eu la révélation, et ses subtilités, qui en a eu la connaissance ?
Ben Sira 1, 1-6

Viens Esprit de Jésus, partage-moi la sagesse qui vient d’auprès du Père.
Viens Esprit de Jésus, révèle-moi le chemin du Royaume.

TOUTE SAGESSE vient du Seigneur, et demeure auprès de lui pour toujours.
La Sagesse est un sujet récurrent dans les Ecrits, troisième partie du Premier Testament. D’emblée l’auteur nous situe son origine : elle est en Dieu, elle vient de lui. Il ne part pas d’une sagesse humaine, sujet d’expérience, mais d’une sagesse venue du Seigneur, et demeurant auprès de lui. Les chrétiens verront en Jésus une personnification de cette sagesse. Ce verset nous fait penser au prologue de l’Evangile de Jean.

Le sable des mers, les gouttes de la pluie, et les jours de l’éternité, qui pourra en faire le compte ?  La hauteur du ciel, l’étendue de la terre, la profondeur de l’abîme, qui pourra les évaluer ?  
Cette énumération nous fait saisir combien notre savoir est limité. Qui peut dénombrer les grains de sable d’une seule plage ? alors qui pourra dénombrer les grains de sable de toutes les plages ? Les questions posées sont rhétoriques, elles nous mènent au constat : nous ne pouvons dénombrer tout cela. Notre connaissance est limitée, partielle. Que ce soit la connaissance de la terre, des mers, ou du ciel. Partout nous percevons les limites de notre savoir. Jésus lorsque nous sommes tentés de douter, nous rappelle à la confiance en assurant que le Père lui connait toute chose, il connait le nombre de nos cheveux, etc. Façon de dire que ce savoir qui nous dépasse est en Dieu savoir assuré.

Avant toute chose fut créée la sagesse ; et depuis toujours, la profondeur de l’intelligence.
 Après ce constat des limites de notre connaissance, revient le thème de la sagesse, qui existait avant nous, avant la création du monde. Ainsi si notre connaissance des choses de ce monde, qui sont sous nos yeux est limitée, combien plus celle de la sagesse qui fut créée bien avant ce monde.

[ La source de la sagesse, c’est la parole de Dieu au plus haut des cieux. Ses chemins sont les commandements éternels.]
Ce verset ne figure pas dans tous les manuscrits, c’est pourquoi certaines de nos traductions ne le mentionnent pas, ou le mettent en note.
La Parole de Dieu comme source de la sagesse, nous l’identifions aisément à Jésus, Verbe de Dieu. Et la sagesse nous est ainsi révélée par sa parole, par son commandement nouveau, celui de l’amour.

La racine de la sagesse, qui en a eu la révélation, et ses subtilités, qui en a eu la connaissance ?
Mais si la sagesse nous est donnée en partage par Jésus, nous n’avons point prise sur elle, sa racine demeure cachée en Dieu. Il nous faut être tout accueil à ce qui peut nous en être révélé.

Seigneur, donne-nous l’humilité devant le mystère de ta vie. Donne-nous l’humilité qui accueille la révélation d’un cœur ouvert, bien disposé. Donne-nous la confiance en ta Parole.

vendredi 4 septembre 2015

A l'intention de ceux qui à l'étranger ont la passion d'apprendre



 Vous êtes donc invités à faire la lecture de cet ouvrage avec une bienveillante attention et à vous montrer indulgents s’il vous semble que,  en dépit de nos efforts de traduction, nous avons échoué à rendre telle ou telle expression. En effet, ce qui est exprimé à l’origine en hébreu n’a plus la même force une fois traduit dans une autre langue. D’ailleurs, non seulement pour cet ouvrage, mais aussi pour la Loi elle-même, les Prophètes et les autres livres, la traduction présente des différences considérables avec l’original. C’est la trente-huitième année du règne de Ptolémée Évergète que je me suis rendu en Égypte. Au cours de mon séjour, j’ai trouvé une copie de cette importante instruction.  J’ai jugé alors qu’il était de la plus haute nécessité de mettre tout mon zèle et tous mes efforts à traduire ce livre. J’ai donc consacré beaucoup de veilles et de science, pendant cette période, pour mener à terme cet ouvrage et le publier à l’intention de ceux qui, à l’étranger, ont la passion d’apprendre  et veulent réformer leurs mœurs afin de vivre selon la Loi. (trad  )
Ben Sira, Prologue 15-35

Viens Esprit de Jésus, ouvre mon cœur à la Parole.
Viens Esprit de Jésus, toi qui a éclairé l’écrivain, éclaire maintenant les lecteurs.
Viens faire de nos cœurs une bonne terre pour accueillir la vie que tu nous donnes.

 Vous êtes donc invités à faire la lecture de cet ouvrage avec une bienveillante attention et à vous montrer indulgents s’il vous semble que,  en dépit de nos efforts de traduction, nous avons échoué à rendre telle ou telle expression. En effet, ce qui est exprimé à l’origine en hébreu n’a plus la même force une fois traduit dans une autre langue. D’ailleurs, non seulement pour cet ouvrage, mais aussi pour la Loi elle-même, les Prophètes et les autres livres, la traduction présente des différences considérables avec l’original.
L’original hébreu de ce texte a été longtemps perdu. Et c’est grâce à ce traducteur que le texte a été transmis. Il est connu en diverses versions, longues ou courtes. ON a retrouvé des fragments du texte hébreu, qui atteste de l’écriture première de ce livre en hébreu. Le traducteur fait ici état de la difficulté de son labeur.  En tête de la traduction interlinéaire du Nouveau Testament (édition Alliance Biblique Universelle), il est écrit : Une langue est un filet sur la réalité des choses, une autre langue est un autre filet, il est rare que les mailles coïncident. Cela nous dit bien la fragilité de la langue à reproduire la pensée d’un autre. Il est déjà difficile de ciseler les mots pour dire sa propre pensée, combien plus pour traduire la pensée d’un autre, en une autre langue. Et maintenant ceux qui pour nous traduisent les textes, sont en plus confrontés à une distance culturelle de plusieurs siècles. Cela peut nous aider pour découvrir un texte, de prendre diverses traductions, chacune présentant un aspect de ce que le traducteur a découvert dans l’original.

C’est la trente-huitième année du règne de [Ptolémée] Évergète que je me suis rendu en Égypte.
Cette notation du traducteur permet de situer son travail vers 132 avant Jésus Christ. Les exégètes tendant à reconnaître en ce Evergète, Ptolémée VII.

Au cours de mon séjour, j’ai trouvé une copie de cette importante instruction.  J’ai jugé alors qu’il était de la plus haute nécessité de mettre tout mon zèle et tous mes efforts à traduire ce livre.
Du bon zèle d’un petit fils pour l’œuvre de son grand père ! Il juge important l’instruction qu’il a laissée, et décide de la faire connaître. Il se trouve en Egypte, dans la diaspora juive, qui ne connait plus nécessairement l’hébreu. Il est dès lors important de traduire le texte pour le rendre accessible.

J’ai donc consacré beaucoup de veilles et de science, pendant cette période, pour mener à terme cet ouvrage et le publier à l’intention de ceux qui, à l’étranger, ont la passion d’apprendre  et veulent réformer leurs mœurs afin de vivre selon la Loi.
Le traducteur reconnait donc faire œuvre de missionnaire. Il veut rendre accessible la Loi judaïque à ses coreligionnaires qui habitant dans la diaspora, et ne connaissant plus la langue hébraïque, n’ont plus accès aux textes. Et il reconnait dans l’œuvre de son grand-père,  un texte qui pourrait les introduire à cet enseignement de la Loi judaïque, un texte qui pourrait les aider à réformer leur vie.

Seigneur, rends-nous soucieux de rendre accessible ta Parole pour nos contemporains. Seigneur, fais de nous des lettres vivantes, qui te révèlent.

jeudi 3 septembre 2015

La loi, les Prophètes et les livres



LA LOI, les Prophètes et les livres qui leur font suite nous ont transmis de nombreuses et grandes leçons, et il faut, à ce sujet, louer Israël pour son enseignement et sa sagesse. Or, il ne suffit pas d’acquérir le savoir par la lecture ;  il faut encore, une fois gagné par la passion d’apprendre, se rendre utile aux autres tant par la parole que par l’écrit. Aussi, mon grand-père Jésus, après s’être adonné sans réserve à la lecture de la Loi, des Prophètes et des autres livres de nos Pères, et avoir acquis en ce domaine une grande compétence, a-t-il été amené à écrire lui-même sur l’enseignement et la sagesse. De la sorte, ceux qui ont la passion d’apprendre s’y appliqueront à leur tour et progresseront plus encore dans la vie selon la Loi. (traduction liturgique de la Bible )
Ben Sira, Prologue 1-14

Viens Esprit de Jésus, enseigne-moi les chemins de l’Evangile
Viens Esprit de Jésus, ouvre pour moi le livre, que je marche selon la Parole.

LA LOI, les Prophètes et les livres qui leur font suite nous ont transmis de nombreuses et grandes leçons,
C’est une première trace de la division tripartite du Premier Testament : la loi, les prophètes, et les livres qui font suite. Le traducteur qui écrit ce prologue, le fait, pense les critiques, dans le fin du deuxième siècle avant Jésus-Christ. Ainsi cette division est ancienne. Le livre que nous ouvrons aujourd’hui a été rangé dans cette dernière partie : les écrits. Tous ces livres transmettent nombreuses et grandes leçons. L’Eglise ancienne l’a beaucoup utilisé pour la catéchèse, ce qui expliquerait qu’il est parfois nommé l’Ecclésiastique.

 et il faut, à ce sujet, louer Israël pour son enseignement et sa sagesse.
Reconnaître à ces textes anciens toute leur valeur, leur enseignement, pour se mettre à leur école, et leur donner de porter fruit jusqu’aujourd’hui. IL nous faut pour cela demander au Seigneur la grâce d’un cœur qui écoute, et faire œuvre de lectio.

Or, il ne suffit pas d’acquérir le savoir par la lecture ;  il faut encore, une fois gagné par la passion d’apprendre, se rendre utile aux autres tant par la parole que par l’écrit.
Le traducteur nous fait ici part de son souci de transmission. Nous ne pouvons nous contenter de lire la Parole pour nous-mêmes. Il s’agit aussi de la transmettre, par la parole, par l’écrit, par la lettre écrite que peut être notre vie.

Aussi, mon grand-père Jésus, après s’être adonné sans réserve à la lecture de la Loi, des Prophètes et des autres livres de nos Pères, et avoir acquis en ce domaine une grande compétence, a-t-il été amené à écrire lui-même sur l’enseignement et la sagesse.
Dans ce désir de servir, de transmettre, le traducteur voit la raison de l’activité de son grand-père. Il se prénomme Jésus, c'est-à-dire « Dieu sauve », un prénom juif qui était courant à cette époque. Cet homme a dû écrire entre 200 et 175 avant Jésus Christ. Il s’est d’abord mis longuement à  l’école de la Bible, telle qu’elle existait alors : le premier testament alors en ébauche, formé de ses trois parties. Il se situe ainsi à l’école de ses Pères. La tradition vivante est ici bien formulée, il ne transmet pas seulement les textes tels qu’il les a reçus, il écrit lui-même un nouveau texte, formé en son cœur, à partir de l’enseignement reçu. La tradition passe par le cœur de celui qui transmet, et celui-ci colore la tradition de l’intelligence qu’il en a reçue, de la pratique de ce qu’il a vécu, grâce à la tradition reçue. St Grégoire le grand, pape (dont c'est la fête aujourd'hui), écrira que l’Ecriture grandit avec celui qui la lit.  

De la sorte, ceux qui ont la passion d’apprendre s’y appliqueront à leur tour et progresseront plus encore dans la vie selon la Loi.
IL n’est de vrai apprentissage qui ne débouche sur un progrès de vie. La Bible nous est offerte comme un enseignement de vie, comme un chemin de vie. Elle n’est point un condensé de savoir destiné uniquement à accumuler des connaissances. Elle touche nos vies, et les transforme, si seulement nous nous livrons à elle.

Seigneur, ouvre mon cœur à ta Parole de lumière.
Seigneur, viens lire en moi ta Parole, et donne-moi d’en vivre.
Seigneur, que ma vie devienne témoin de ta Parole pour ceux et celles que je rencontre.

mardi 1 septembre 2015

Croissez dans la grâce et la connaissance



Vous donc, bien-aimés, étant prévenus, soyez sur vos gardes, que vous ne soyez pas entraînés par les impies qui s’égarent et ne vous laissiez pas arracher à votre fermeté. Croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. A lui la gloire dès maintenant et jusqu’au jour de l’éternité. Amen.
2 Pierre 3, 17-18

Viens Esprit de Jésus, fais-nous comprendre les Ecritures.
Viens Esprit de Jésus, pénètre nos cœurs de ta vie, de ton amour.

Vous donc, bien-aimés, étant prévenus, soyez sur vos gardes,
Pierre s’adresse une dernière fois à la communauté pour terminer sa lettre, il l’exhorte une dernière fois. Il les a avertis du danger de séduction de certains faux docteurs, qui enseignent des doctrines qui ne respectent pas l’Evangile de Dieu. Il les a avertis que le retard de la Parousie, par rapport aux attentes des chrétiens, est « normal », que le temps pour Dieu est autre que le temps de l’homme, que ce retard est « grâce » de Dieu, « patience » de Dieu, qui espère notre conversion. Aussi en ce temps, les croyants sont invités à la vigilance.

que vous ne soyez pas entraînés par les impies qui s’égarent et ne vous laissiez pas arracher à votre fermeté.
Où est notre fermeté, notre assurance ? elle est en Jésus, le roc de notre foi. C’est lui qui est le critère de discernement de toute pensée. Toute doctrine qui ne respecterait pas l’Evangile du Christ est à rejeter. Les disciples sont invités à demeurer fermement attachés à l’enseignement reçu.

Croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. A lui la gloire dès maintenant et jusqu’au jour de l’éternité. Amen.
Mais cet enseignement n’a rien d’un fondamentalisme, d’une attache littérale à des faits et gestes. Cet enseignement est appelé à soutenir une croissance du croyant, une croissance en connaissance et en grâce. Le chrétien en ce monde est appelé à grandir dans la foi, et cette foi va l’entraîner à une qualité de vie. C’est au Christ que l’apôtre veut attacher les chrétiens, non à lui-même, c’est vers lui que s’élève sa louange finale.

Seigneur, par la méditation quotidienne de l’Ecriture, fais nous grandir dans la connaissance de Jésus. Et que notre vie lui rende gloire.