Liturgie de la Parole 29 avril Sainte Catherine de Sienne co-patronne de l’Europe
Méditation
Lectures : 1re lect. : 1 Jean 1, 5–2, 2 / Psaume : 148 / Évangile : Matthieu 11, 25-30
En ce jour nous fêtons sainte Catherine de Sienne, co-patronne de l’Europe. Je vais vous partager un texte d’elle, bien que du 14e siècle, il reste actuel. Elle nous stimule à demander la lumière dont nous parle saint Jean dans la première lecture, lumière qui nous conduit à la communion avec Dieu et à la communion fraternelle dans le respect des différences. Nous pouvons aussi demander la douceur et l’humilité de Jésus qui accueille chacun, chacune, lui procure le repos de se savoir aimé tel qu’il est. Que Jésus nous donne ce cœur de tout-petit qui se laisse enseigner et prend le joug de son amour, de sa miséricorde.
Beaucoup de demeures dans la maison du Père
Éternelle et auguste Trinité, tu es droiture sans détour aucun, franchise sans l’ombre de duplicité, libéralité à l’exclusion de tout artifice.
Porte le regard de ta miséricorde sur tes créatures. Elle t’est propre la miséricorde, je le sais : de quelque côté que je me tourne, je la trouve. C’est pourquoi je cours au-devant d’elle et je te supplie de faire miséricorde au monde.
Tu veux, Père éternel, que nous te servions selon ton bon plaisir, et tu conduis tes serviteurs de différentes façons et par diverses voies. Ainsi tu montres que d’aucune manière nous ne pouvons ni ne devons juger les intentions de l’homme par des actes que nous percevons de l’extérieur, mais en chacun nous devons considérer ta volonté. Plus spécialement doivent le faire tes serviteurs qui sont unis à elle et, par elle, sont transformés.
L’âme, qui dans ta lumière voit la lumière, se réjouit de contempler en chacun des hommes tes manières variées, tes voies innombrables. Car bien qu’ils cheminent par différentes voies, ils ne courent pas moins tous sur la route de ton ardente charité. Sans cela, ils ne suivraient d’ailleurs pas vraiment ta vérité.
Aussi nous voyons certains courir sur le chemin de la pénitence, établis dans la mortification corporelle ; d’autres établis sur l’humilité et la mortification de leur volonté propre ; d’autres sur une foi vive ; d’autres sur la miséricorde ; et d’autres tout dilatés dans l’amour du prochain, après s’être quittés eux-mêmes. Par cette manière de voir, l’âme, qui a mis en œuvre avec sollicitude sa lumière naturelle, se développe et acquiert la lumière surnaturelle par laquelle elle découvre la largeur sans mesure de ta bonté.
Comme ils ont le sens du réel, ceux qui voient ta volonté en toutes choses ! En toute action des hommes, ils considèrent ta volonté sans juger celle des créatures. Ils ont bien compris et reçu la doctrine de ta vérité, lorsqu’elle dit : "Ne jugez pas selon les apparences".
Ô Vérité éternelle, quel est ton enseignement ? Par quelle voie veux-tu que nous allions au Père ? Quelle voie nous convient-il de suivre ? Je ne puis voir d’autre route que celle que tu as pavée avec les vraies et réelles vertus de ton ardente charité. Toi, Verbe éternel, tu l’as aspergée de ton sang : c’est elle la voie.
Sainte Catherine de Sienne Seizième oraison : p. 674-675. (Citée par le Lectionnaire de Cîteaux 2025-6)
Introduction au Notre Père
Père, seul le Fils te connaît. Puissions-nous accueillir sa révélation et chanter par lui, avec lui et en lui ta louange dans la prière qu’il nous a transmise.
Sr M Christine
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