Mc 1
35 Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla
dans un endroit désert, et là il priait.
36 Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
37 Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche.
»
Viens Esprit Saint,
sois notre guide dans notre quête de notre Dieu. Que la parole soit une lampe
sur notre route.
Nous comprendrons vite que Jésus a l’habitude de se lever
aux aurores (ou bien avant, comme dit Marc).
La foule a dû se disperser dans la nuit, et, après un rien
de sommeil, nous suivons à nouveau Jésus.
Il « sort ». On sort beaucoup dans les évangiles,
et cela est extrêmement inspirant.
Pour prier, Jésus choisit une heure et un lieu qui ont en
commun d’être favorables à la rencontre intime entre le Père et le Fils.
Parfois nous entendons dire « on peut prier partout » ou encore
« tout est prière. Oui, peut-être, en un certain sens du mot
« prière ». Mais contemplons plutôt Jésus qui, au-delà de son union constante
avec son père, emploie des moyens d’homme pour
passer du temps en prière, et, en premier lieu, la solitude.
Les apôtres, eux, ont encore bien des choses à apprendre. Où
est Jésus ? Ils s’inquiètent, ils sont pris par le « manque » de
sa présence à leurs côtés. Ils ne lui font guère confiance…
Et donc, ils se mettent à sa recherche… et ils le trouvent.
Si nous pouvions poursuivre notre quête avec une telle
conviction…
La première parole sort de la bouche des apôtres et elle est
un peu étonnante. Elle sonne comme un reproche, à lui qui, toute la journée
précédente, a été entièrement à la disposition de tous ceux qui le
« cherchaient ». Un brin d’exagération renforce le reproche, car qui
est-ce « tout le monde » ?
Les apôtres semblent indifférents au fait que Jésus prie,
ils ne perçoivent pas cette intimité au secret de la nuit. Sans doute cette
prière solitaire leur est-elle quelque peu étrangère. Ils veulent
« récupérer » Jésus, peut-être l’avoir enfin pour eux seuls (tout le
monde = apôtres ?) ou bien pouvoir répondre à nouveau à l’attente des
malades (tout le monde = le peuple ?).
Regardons la scène comme si nous ignorions la suite, comme
si nous entendions le récit pour la première fois… Voyons Jésus
« dérangé » jusqu’en ce lieu éloigné qu’il s’est choisi.
Seigneur, toute notre vie est le lieu de la quête de Dieu.
Nous, chrétiens, pouvons nous définir comme des « chercheurs de
Dieu ». Et, comme en cette aube aux environs de Capharnaüm, tu te laisses
trouver ! Mieux, tu nous cherches toi aussi… Béni sois-tu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire