Mc 2
5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés
sont pardonnés. »
6 Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en
eux-mêmes :
7 « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut
pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Viens, Esprit Saint, viens nous
faire accueillir la parole, mais aussi tout ce qui se présentera sur notre
chemin de ce jour. Renouvelle et rafraîchis notre regard !
Jésus est surprenant ! Sa parole est toujours autre que
celle à laquelle nous nous attendions.
Il aurait pu regarder ce paralysé, en avoir pitié, le
guérir…
Non, ce qu’il « voit », relève Marc, c’est la foi
de ces hommes : en fait, ce qu’il y a de moins visible et de plus secret
au cœur de chacun. On pourra objecter que leur démarche est significative à ce
propos. Ce qui me frappe, c’est que ce n’est pas seulement la foi du malade qui
va pousser Jésus à agir, mais la foi de tout l’équipage ! Ils ont été
indispensables pour porter leur ami auprès de Jésus, et leur foi à chacun est
aussi nécessaire. « Si tu crois » dira Jésus à d’autre malheureux
croisé sur sa route.
Mais quand on a une telle foi en quelqu’un, ne veut-on pas
« suivre » l’enseignement de cette personne, et, dans le cas présent,
se convertir. Donc recommencer à neuf, ses péchés pardonnés ?
Alors donc, coup de théâtre : « Mon enfant »,
dit Jésus avec toute sa tendresse… tu es pardonné !
Grand silence… Tous sont abasourdis. Et chacun a ses propres
pensées… mais rien n’est exprimé ni manifesté.
Les plus savants, confortablement « assis »,
ceux-là même qui sont les plus proches physiquement de Jésus, ceux-là voient
soudain en « celui-là » un blasphémateur ! Un acte de bonté, la
manifestation de la miséricorde de Dieu, voilà que cela devient objet de chute.
Eux, Ils sont érudits, ils ont la clé du savoir – pensent-ils - : ils
savent que Dieu seul peut pardonner,… et voici Jésus plus que jamais « classé »
parmi les imposteurs, pire, les blasphémateurs. Leur esprit, tout comme leur cœur,
est fermé à tout ce qui est neuf.
Seigneur Jésus, ouvre nos yeux pour que nous puissions toujours
te redécouvrir. Toi, notre Dieu, n’es-tu pas « neuf » chaque matin ?
Toi, le visage du Père, tu nous l’as révélé, mais notre cœur ne peut comprendre
un si grand mystère. Rends-nous attentifs et disponibles.
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