Mc 4
7 Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé,
l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit.
8 Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils
ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente,
soixante, cent, pour un. »
9 Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour
entendre, qu’il entende ! »
Viens Esprit Saint,
viens nous donner « une oreille qui entende » afin que nous puissions
accueillir la parole.
Troisième situation. Après le grain qui ne germe pas, après
celui qui germe et se dessèche à l'aube suivante, voici celui qui germe, qui
pousse,… mais ne fructifie pas…
Et notre semeur sème toujours… à tous vents.
Des grains tombent aussi dans (et non pas « sur »)
la terre.
« La terre, la
bonne » devrions-nous traduire, soulignant ainsi davantage la qualité
de cette terre.
Cette fois aussi le grain a germé, il a poussé mais, en se
développant, il a porté du fruit.
Le rendement avancé est extrêmement intéressant. Ou bien
Jésus n’a aucune notion agricole, ou bien c’est le moment du
« basculement » de l’histoire. Ce moment où, dans le récit, il y a
quelque chose qui cloche, qui décolle de la réalité du quotidien. Cette étape
où on se demande si on a bien entendu.
Qu’aurait dit un bon cultivateur sur une bonne terre ?
Il se serait vanté d’un rendement de l’ordre de 5 ou 6 pour 1… C’était, en temps-là
et en ce lieu, une moyenne bien satisfaisante.
Mais Jésus donne des valeurs complètement impossibles :
30, 60, 100 pour un… Pourquoi pas mille tant qu’on y est… ? Il avance ces
nombres fabuleux, puis… c’est tout… on en reste là, avec pourtant un dernier
avertissement : « Celui qui a
des oreilles pour entendre, qu’il entende ! ». Ce proverbe
reviendra jusque dans l’Apocalypse.
C’est surtout une recommandation fondamentale, une
attitude qui conditionne l’efficacité de la transmission de la parole. Une
parole ne peut se propager et donc être entendue si elle ne trouve pas un
milieu accueillant. C’est cette attention du cœur que Jésus sollicite avec
insistance.
Il a commencé la parabole par « Ecoutez ! » et il la termine par « qu’il entende ! » On ne peut
être plus clair !
Seigneur, toi qui nous promets du « 100 pour 1 »,
tu nous dispenses tes dons dans la surabondance. Nous t’en rendons grâce. Rends
l’oreille de notre cœur attentive et accueillante.
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