Mc 2
23 Un jour de sabbat,
Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant,
se mirent à arracher des épis.
24 Les pharisiens lui
disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis.
»
25 Et Jésus leur dit : «
N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il
eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
26 Au temps du grand
prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de
l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna
aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
27 Il leur disait encore
: « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
28 Voilà pourquoi le
Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »
Viens Esprit Saint, que cette parole de Jésus soit comme
une lampe sur notre route, qu’elle éclaire nos rencontres et nous guide dans
nos décisions.
« Un jour de
sabbat »… aïe, qu’est-ce que Jésus va encore inventer pour aller à
contre-courant du rigorisme… ?
Avec cette balade au
milieu des champs de blé mûr, la sortie est plutôt bucolique… Mais les
pharisiens veillent… et affronter Jésus leur a déjà coûté cher…
Alors, ce sont les
disciples qui vont être accusés, et c’est un peu comme s’ils les dénonçaient à
Jésus : « Regarde ce qu’ils
font ! » Si Jésus entend clair, il a pourtant aussi le regard
aiguisé !
« Cela n’est pas permis ! » : marcher ?
Arracher les épis ? Si c’était une façon de spolier le paysan, on pourrait
imaginer… mais c’est, pour eux, enfreindre une loi fondamentale, celle de ne
pas travailler le jour du sabbat.
Comme d’habitude, Jésus
entend l’objection et va leur répondre. Il les renvoie cette fois sur leur
propre terrain : la lecture de la Torah : « n’avez-vous jamais
lu ? »
Et Marc raconte pour ses
lecteurs l’histoire de David et Ahimélek.
Abiatar (fils d’Ahimélek)
est moins connu que son père qui vint en aide à David menacé par Saül, en lui
remettant des vivres et l'épée de Goliath. On trouve ce récit au premier livre
de Samuel, au chapitre 21. A noter que déjà régnait la même intransigeance car
Ahimélek fut trahi, condamné par le roi et massacré avec toute sa famille (sauf
précisément Abiatar qui lui succéda).
Et voilà les pharisiens
renvoyés à leur accusation, sans même riposter que les apôtres n’en étaient pas
à mourir de faim… !
Tout cela pour amener l’affirmation
bien connue :
« Le sabbat a été
fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat ».
Puissions-nous
être attentifs à transposer cette parole dans toutes les circonstances où une
loi risque d’écraser au lieu de faire grandir, de conduire à la condamnation
plutôt qu’à un vivre-ensemble harmonieux.
Seigneur Dieu, toi qui es
le maître du Sabbat, donne-nous ton regard d’amour qui dépasse les règles pour
en comprendre l’esprit.
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