samedi 16 mars 2019

Pour l’homme


Mc 2
23 Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
24 Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. »
25 Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
26 Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
27 Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
28 Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »

Viens Esprit Saint, que cette parole de Jésus soit comme une lampe sur notre route, qu’elle éclaire nos rencontres et nous guide dans nos décisions.

« Un jour de sabbat »… aïe, qu’est-ce que Jésus va encore inventer pour aller à contre-courant du rigorisme… ?

Avec cette balade au milieu des champs de blé mûr, la sortie est plutôt bucolique… Mais les pharisiens veillent… et affronter Jésus leur a déjà coûté cher…

Alors, ce sont les disciples qui vont être accusés, et c’est un peu comme s’ils les dénonçaient à Jésus : « Regarde ce qu’ils font ! » Si Jésus entend clair, il a pourtant aussi le regard aiguisé !
« Cela n’est pas permis ! » : marcher ? Arracher les épis ? Si c’était une façon de spolier le paysan, on pourrait imaginer… mais c’est, pour eux, enfreindre une loi fondamentale, celle de ne pas travailler le jour du sabbat.

Comme d’habitude, Jésus entend l’objection et va leur répondre. Il les renvoie cette fois sur leur propre terrain : la lecture de la Torah : « n’avez-vous jamais lu ? »
Et Marc raconte pour ses lecteurs l’histoire de David et Ahimélek.
Abiatar (fils d’Ahimélek) est moins connu que son père qui vint en aide à David menacé par Saül, en lui remettant des vivres et l'épée de Goliath. On trouve ce récit au premier livre de Samuel, au chapitre 21. A noter que déjà régnait la même intransigeance car Ahimélek fut trahi, condamné par le roi et massacré avec toute sa famille (sauf précisément Abiatar qui lui succéda).
Et voilà les pharisiens renvoyés à leur accusation, sans même riposter que les apôtres n’en étaient pas à mourir de faim… !

Tout cela pour amener l’affirmation bien connue : 
« Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat ». 
Puissions-nous être attentifs à transposer cette parole dans toutes les circonstances où une loi risque d’écraser au lieu de faire grandir, de conduire à la condamnation plutôt qu’à un vivre-ensemble harmonieux.

Seigneur Dieu, toi qui es le maître du Sabbat, donne-nous ton regard d’amour qui dépasse les règles pour en comprendre l’esprit.

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