Ps 137
1 De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
2 vers ton temple sacré, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
3 Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.
4 Tous les rois de la terre te rendent grâce
quand ils entendent les paroles de ta bouche.
5 Ils chantent les chemins du Seigneur :
« Qu'elle est grande, la gloire du Seigneur ! »
Viens Esprit Saint, viens
nous faire entendre la Parole et en rendre grâce.
Souvent les psaumes s’enchaînent plus ou moins, mais cette
fois le contraste est fortement marqué avec le psaume précédent : le
psaume 136 était dramatique, tout entier fait de lamentations en terre étrangère,
même d’appel à une cruelle vengeance.
C’est que nous commençons aujourd’hui un dernier recueil
davidique qui ira jusqu’au psaume 145 et qui commence par deux très beaux
psaumes de louange.
Il y a pourtant un thème qui est repris : celui du
chant. Au psaume précédent, le chant était une demande ironique des Babyloniens
pour se moquer des exilés, une demande qu’ils savent impossible à réaliser.
Qui chantent dans le psaume 137 ? D’abord le psalmiste
lui-même, représentant tout le peuple dont le Seigneur a entendu la prière.
Mais aussi « tous les rois de la terre », comme si le prophète voyait
déjà la parole (certains manuscrits mette au singulier) se répandre sur toute
la terre et les rois eux-mêmes (donc leurs sujets) la reconnaître et chanter
pour en rendre grâce.
L’expression « rendre
grâce » est reprise trois fois dans les versets de ce jour. Pour quoi
rend-on grâce ? Pour l’amour du Seigneur, pour sa vérité, son nom, sa
parole, surtout peut-être pour sa réponse à l’appel du croyant.
Le mot « parole » est repris trois fois lui aussi,
mais il s’agit parfois de celle de Dieu, parfois de celle du priant : bref
nous sommes en présence d’un dialogue !
L’insistance est claire sur la force de ce chant : « de tout mon cœur », « en présence des anges »… et cela
parce que se réalisent des merveilles dans la vie du priant : la force que
Dieu a mise en son âme grandit encore (et toujours). C’est pourquoi il peut « chanter les chemins du Seigneur » et non pas simplement « chanter
sur les chemins », selon certaines traductions qui édulcorent ainsi la
profession de foi.
Rappelons-nous le psaume 118 (v.14) « Je trouve dans la voie (le chemin) de tes exigences plus de joie que
dans toutes les richesses. »
Seigneur, tu es le chemin, tu nous proposes ton chemin comme
route de vie. Voilà qui fait toute ma joie ! Permets-moi de te chanter, de
faire monter vers toi l’action de grâce. Béni sois-tu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire