Ps 138
19 Dieu, si tu exterminais l'impie !
Hommes de sang, éloignez-vous de moi !
20 Tes adversaires profanent ton nom :
ils le prononcent pour détruire.
21 Comment ne pas haïr tes ennemis,
Seigneur, ne pas avoir en dégoût tes assaillants ?
22 Je les hais d'une haine parfaite,
je les tiens pour mes propres ennemis.
Viens Esprit Saint, que la parole
nous soutienne quand nous risquons de nous égarer sur des chemins qui ne sont
pas les tiens.
Ces quatre versets, d’une toute autre tournure, appelle le courroux de
Dieu sur les impies et cela de façon tout-à-fait inattendue. Le contraste est
brutal avec ce qui précède.
Ces versets sont « censurés » dans certaines liturgies.
Pourtant, ils ne sont pas étrangers au psaume car il est habituel que les
ennemis de Dieu soient mentionnés dans les psaumes où le priant proclame son
innocence. La haine est ici l’expression d’une prise de distance, d’une absence
absolue de complicité. C’est d’ailleurs explicite dans les versets 21 et 22. Le
psalmiste est engagé dans une lutte et choisit son camp : il se range
résolument du côté de Dieu, contre les impies.
De ceux-ci, il retient leur volonté de nuire, de détruire. Leur blasphème
contre le nom de Dieu.
Bien d’autres psaumes reprennent cette thématique, comme si le priant se
savait vulnérable, qu’il craignait d'être contaminé par l’attitude des
« hommes de sang ». A titre d’exemple, rappelons-nous le psaume 100,
3-4 : « Je haïrai l'action du
traître qui n'aura sur moi nulle prise ; loin de moi, le cœur tortueux ! Le
méchant, je ne veux pas le connaître. »
Seigneur, éloigne de nous tout ce qui peut nous détourner de toi. Notre
désir est de te suivre dans une fidélité qui réponde à la tienne.
Donne-nous de considérer tes « ennemis » avec ton regard de
Père désireux de rassembler tous tes enfants.
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