Ps 138
13 C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
14 Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis :
étonnantes sont tes œuvres
toute mon âme le sait.
15 Mes os n'étaient pas cachés pour toi
quand j'étais façonné dans le secret,
modelé aux entrailles de la terre.
16 J'étais encore inachevé, tu me voyais ;
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
recensés avant qu'un seul ne soit !
Viens Esprit Saint, que cette
parole nous convainque de ton amour attentif, qu’elle renouvelle notre joie.
Nous abordons maintenant la seconde moitié du psaume avec le thème de la création en général et de celle de l’être humain en particulier,
de la création de chacun d’entre nous. Si Dieu est omniscient et omniprésent,
c’est parce qu’il est créateur.
Le psalmiste continue de s’adresser personnellement à son
Dieu, il reconnaît toute la valeur qu’il a à ses yeux. Voilà une vision très
belle et sans doute assez inattendue du temps où « le peuple », la
collectivité jouait un rôle prépondérant. Pas non plus de déclaration issue de
la bouche d’un pécheur : rien qu’un émerveillement.
Ce psaume pose beaucoup de défis aux traducteurs car le
vocabulaire en est rare et les tournures parfois étonnantes. Mais cela en fait
aussi toute la richesse et l’intérêt. Ainsi ce verbe très suggestif :
« Tu m’as tissé ». Nous
imaginons toute l’attention, la précision, l’amour qui furent mis dans ce
« tissage » ; comme un bon artisan, Dieu a mis toute sa
« créativité » au service de son œuvre. Il a ainsi « façonné », « modelé » un
« prodige », un « être étonnant » ! Nous le savons,
nous pouvons le reconnaître, devant lui.
« tu me voyais » :
ces versets expriment magnifiquement combien le regard de Dieu est créateur,
est sauveur. Si sa parole est performative, son regard est également "efficace". Un verset
d’évangile le montre aussi (Lc 1, 25) : Elisabeth s’écrie :
« le Seigneur a posé sur moi son
regard pour me délivrer de l’opprobre des hommes »
L’insistance est forte sur l’efficacité de ce regard dès le
premier instant de notre existence :
« dans le sein de ma mère » - « dans le secret » - « aux
entrailles de la terre » – « tu me voyais » - « J'étais
encore inachevé » - « avant qu'un seul ne soit »…
Oui, Seigneur, étonnantes sont toutes tes œuvres, et nous en
sommes chacun et chacune. Depuis toujours tu nous as voulus, tu nous contemplais
de ton regard créateur alors que nous n’existions encore que pour toi seul.
C’est au cœur de ta tendresse que nous avons reçu la vie, ta vie. Béni sois-tu.
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