Ps 71, 12-13
Seigneur, tandis que je découvre la Parole que tu m’adresses
aujourd’hui, je veux m’ouvrir à ton Esprit, t’accueillir dans les profondeurs
de mon être… Eloigne de moi tout ce qui n’est pas Toi… Amen.
« 12 Il délivrera le pauvre qui appelle
Et le malheureux sans recours.
13 Il aura souci du faible et du pauvre,
Du pauvre dont il sauve la vie »
v. 12 :
« Il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours »
Après l’attitude des rois et des pays étrangers, le
psalmiste décrit en ces versets le comportement du roi envers le
« pauvre » et le « malheureux ». Cela fait écho aux
premiers versets de ce psaume, quand le roi était appelé à « faire droit
aux malheureux » et à « sauver les pauvres gens » (v. 2.4).
Au verset 12, c’est une délivrance, une libération qui est
annoncée. Et cette libération est destinée à celui « qui appelle » et
qui est « sans recours ».
Dans ce rôle de
libérateur, nous percevons particulièrement celui que notre Dieu incarne
dans l’histoire de son peuple. Deux références en feront mémoire. D’une part,
Dieu libère son peuple de l’esclavage en Egypte : « Le Seigneur dit :
‘J'ai vu la misère de mon peuple en Égypte et je l'ai entendu crier sous les
coups de ses chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu
pour le délivrer de la main des
Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un bon et vaste pays, vers un pays
ruisselant de lait et de miel…’ » (Exode 3, 7-8a). D’autre part, un verset de psaume : « Nos
pères comptaient sur toi ; Ils comptaient sur toi, et tu les libérais » (Ps 21, 5).
Pour le
psalmiste, le roi est appelé à agir comme la main de Dieu, toute de justice et
de délivrance.
v. 13 :
« Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la
vie »
Après le pauvre et le malheureux, il s’agit à présent du
« faible », objet du souci et du salut de Dieu. Si la faiblesse peut se
comprendre au sens physique, on peut l’interpréter d’une manière beaucoup plus
large pour recouvrir toutes les faiblesses et les pauvretés qui peuvent
caractériser la vie humaine. Cette faiblesse-là, Dieu ne la méprise pas. Il en
a un vrai « souci ». Lui, le Dieu de toute compassion, « ne
brise pas le roseau froissé, il n'éteint pas la mèche qui faiblit » (Is
42, 3).
Quant au salut, il constitue en effet une caractéristique du
Dieu d’Israël. Toute l’Ecriture confirme qu’Il est un Dieu sauveur. Pour
l’attester, deux versets prophétiques : « Car moi, le Seigneur, je
suis ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Sauveur » (Is 43, 3) ; « Mais
moi, je guette le Seigneur, j'attends Dieu, mon sauveur ; il m'écoutera, mon
Dieu » (Mi 7, 7). Il en va de même de Jésus, qui n’a cessé de sauver et de
rendre la vie : « En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et
sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 10).
Et nous ?
Si le roi incarne un Dieu sauveur et libérateur parmi son
peuple, si Jésus n’a cessé de porter secours à toutes les fragilités et misères
de son temps, nous sommes appelés à attester du même désir, de la même volonté.
Suis-je instrument de salut et de libération là où je vis ? Dieu m’y
invite !
Afin que je prépare avec toi ton Royaume, de droit et de
justice, de salut et de liberté, Seigneur, envoie ton Esprit !
Sr Marie-Jean
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