Ps 76
10 Dieu oublierait-il d'avoir pitié, dans sa colère a-t-il fermé ses entrailles ?
11 J'ai dit : « Une chose me fait mal, la droite du Très-Haut a changé. »
12 Je me souviens des exploits du Seigneur, je rappelle ta merveille de jadis ;
13 je me redis tous tes hauts faits, sur tes exploits je médite.
« Dieu
oublierait-il d'avoir pitié... a-t-il fermé ses entrailles ? »
N'ayons pas peur de l'interpeller ainsi !
L'Écriture nous
répond: « Jérusalem
disait : '' Le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée.''
Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le
fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai
pas. Car je t’ai gravée sur les paumes de mes mains, j’ai toujours tes remparts
devant les yeux. » (Isaïe 49,
14-16) Et Jérémie : « Éphraïm n’est-il pas pour moi un fils
précieux, n’est-il pas un enfant de délices, puisque son souvenir ne me quitte
plus chaque fois que j’ai parlé de lui ? Voilà pourquoi, à cause de lui,
mes entrailles frémissent ; oui, je lui ferai miséricorde – oracle du
Seigneur. » Pensons au père du fils prodigue dont les entrailles
s'émeuvent en apercevant son fils de loin. (Luc 15,20).
Il
nous est bon de noter des textes comme ceux-ci pour nous soutenir aux moments
difficiles, quand nous avons l'impression que « la droite du très-Haut a
changé ». Cette détresse,le Christ en croix l'a connue, - « Mon
Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné ? » ( Matthieu 27,46 et
Marc 15,34, citation du Psaume 21, 1) - l'a assumée dans une confiance filiale
- « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23,46
citation du Psaume 30, 6).
Pour,
la troisième fois le psalmiste se souvient. Après s'être souvenu de Dieu
(versets 4-5), puis du passé et de son chant (verset 7), maintenant il fait
explicitement référence aux souvenirs de son peuple, aux événements fondateurs
de la sortie d'Égypte et de l'Exode, il va les détailler dans les versets
suivants.
C'est
aussi la troisième fois qu'il utilise le verbe méditer ; comme lui, comme
Marie qui « retenait tous ces événements et les méditai dans son
cœur » (Luc 2, 19) « Sa mère gardait dans son cœur tous ces
événements » (Luc 2,51). Il s'agit de faire tourner les événements
dans son cœur pour en discerner la signification dans le plan du Seigneur sur
nous, de les garder, non comme un gardien de musée, mais comme un veilleur qui
scrute la nuit.
Seigneur viens à
mon aide, hâte-toi de me secourir, ne tarde plus !
« Grâce à l’amour du
Seigneur, nous ne sommes pas anéantis ; ses tendresses ne s’épuisent
pas ; elles se renouvellent chaque matin, – oui, ta fidélité surabonde. Je
me dis : « Le Seigneur est mon partage, c’est pourquoi j’espère en
lui. » Le Seigneur est bon pour qui se tourne vers lui, pour celui qui le
cherche. Il est bon d’espérer en silence le salut du Seigneur ». (Lamentations
3, 22,26)
Aujourd'hui encore, manifester que
tes tendresses se renouvellent chaque matin, que ta fidélité surabonde. Viens
pour tous ceux qui n'en peuvent plus !
Soeur Marie-Christine
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