Esther, la reine, la fille
d'Aminadab, et Mardochée, le Juif, mirent par écrit tous leurs actes ainsi que
la confirmation de la lettre des Destinées. Mardochée et Esther, la reine,
avaient fait une institution pour eux en ce qui les concerne, faisant aussi
alors de leur résolution une institution en vue de leur propre santé. Par sa
parole, Esther en a fait une institution perpétuelle; puis on l'a mise par écrit
pour qu'on en garde mémoire.
Esther grec 9, 29-32
Viens Esprit de Dieu, viens lire en nous la Parole, viens
nous donner vie par elle.
Esther, la reine, la fille d'Aminadab, et Mardochée, le
Juif, mirent par écrit tous leurs actes ainsi que la confirmation de la lettre
des Destinées.
Importance de cette
mise par écrit. Il faut quelque fois écrire les choses, d’une part pour qu’elles
demeurent, d’autre part, pour s’éclairer soi-même sur les évènements, les
comprendre. IL faut écrire pour fixer. Non point de manière rigide qui tue la
vie, mais comme starting block, sur lequel s’appuyer pour un départ vers une
vie nouvelle.
Mardochée et
Esther, la reine, avaient fait une institution pour eux en ce qui les concerne,
faisant aussi alors de leur résolution une institution en vue de leur propre
santé.
Le texte est
obscur, le grec parle de santé, l’hébreu de jeûne. La santé par le jeûne ?
peut-être. Certains dans notre société d’abondance retrouvent le sens du jeûne
pour prendre soin de leur corps. Mais est-ce de cela qu’il s’agit ici ?
santé et salut sont deux mots proches. Faire mémoire, garder trace d’un salut
reçu de Dieu pour tout le peuple, redonne confiance, vie, donne des ancrages en
la vie,.. en voulant fixer une fête pour tout le peuple, Esther et Mardochée
veilleraient à la santé de tous, au salut de tous… en vie de foi au Dieu qui un
jour s’est incarné, tout le corps prend sa place, il n’est plus cet encombrant
dont il faudrait se défaire pour accéder au monde supérieur des esprits. Il participe
de la vie de l’esprit. De quelle santé est-il question ici ? physique ?
mentale ? spirituelle ? faut-il vraiment séparer ? la santé de l’être
c’est aussi son unité profonde.
Par sa parole,
Esther en a fait une institution perpétuelle; puis on l'a mise par écrit pour
qu'on en garde mémoire.
Mardochée disparaît
de ce verset, semblant ainsi donner la prééminence à Esther. Ainsi les versets
qui se suivent semblent osciller, tantôt nous sommes plus dans l’action de
Mardochée, tantôt dans celle d’Esther. Deux traditions semblent se tricoter
ainsi au fil du livre, ne cherchons pas trop à démêler. A nouveau revient l’insistance
de garder mémoire. Une société sans mémoire n’est elle pas fragilisée, balancée
par le vent comme un arbre sans racine ? faire mémoire… tiens comment
faisons-nous mémoire en nos vies ? comment gardons-nous trace de nos
racines ? comment les célébrons-nous ? qu’est ce qu’elles nous
apportent pour « partir vers ce qui vient » pour reprendre l’expression
de Madeleine Delbrel.
Seigneur quel
avenir nous prépares-tu lorsque tu nous demandes de faire mémoire ? A
quelle source de vie nous renvoies-tu, pour que nous allions de l’avant à ta
rencontre ? Seigneur, « ton Esprit nous rappellera toute chose »,
as-tu promis, qu’il soit en nous gardien de la mémoire, souffle d’un nouveau
départ.
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