Es 40
6
Une voix dit : « Proclame ! »,
l’autre
dit : « Que proclamerai-je ? »
– «
Tous les êtres de chair sont de l’herbe
et
toute leur constance est comme la fleur des champs :
7
l’herbe sèche, la fleur se fane
quand
le souffle du SEIGNEUR vient sur elles en rafale.
Oui,
le peuple, c’est de l’herbe :
8
l’herbe sèche, la fleur se fane,
mais
la parole de notre Dieu subsistera toujours ! »
Viens
Esprit Saint, viens annoncer en nos cœurs la fidélité de notre Dieu, la
solidité de sa parole.
Une voix dit : Proclame ! : voilà
que réintervient « une voix » ; est-ce la même (v. 3) ?
Cette fois elle ne proclame plus elle-même mais donne l’ordre de proclamer.
l’autre dit : Que proclamerai-je ? : et
maintenant une autre voix… il nous est toujours loisir d’imaginer de qui sont
ces voix ; plutôt que « l’autre », plusieurs versions ont lu
« je dis », et ce serait dès lors la voix du prophète, répondant à
celle de Dieu.
Tous les êtres de chair sont de l’herbe et
toute leur constance est comme la fleur des champs : voici donc ce qui est
à proclamer : la fragilité de tout vivant ; pourtant les vivants sont
capables de « constance », mot capital (de l’hébreu hèsèd) qui
désigne l’alliance, la bonté fidèle, l’amour indéfectible.
l’herbe sèche, la fleur se fane quand le
souffle du SEIGNEUR vient sur elles en rafale : le vivant doit
recevoir tout de son créateur, c’est lui qui le maintient en vie : s’il ne
compte que sur lui-même, il dépérit.
Oui, le peuple, c’est de l’herbe : l’herbe
sèche, la fleur se fane : l’insistance nous prépare au contraste qui vient.
mais la parole de notre Dieu subsistera
toujours ! : les vivants sont fragiles, éphémères, tout à l’opposé de
la parole du Seigneur qui, elle, est de toujours. C’est la parole « de
notre Dieu », c’est en peuple, « tous les êtres de chair
ensemble », que nous accueillons la Parole, le Verbe. Car c’est la
fidélité de Dieu même qui s’exprime dans la permanence de sa parole : « A jamais, Seigneur, ta parole, ta
fidélité dure d’âge en âge » (Ps 119, 89)
Seigneur
Dieu, ton prophète nous dévoile peu à peu ton visage. Béni sois-tu d’être notre
Dieu, d’être ce Dieu fidèle dont la parole ne cessera d’être une lampe sur
notre route.
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