dimanche 14 décembre 2014

Tu es fou

Ac 26
24 Paul en était là de sa défense quand Festus intervint en haussant la voix : « Tu es fou, Paul ! Avec tout ton savoir tu tournes à la folie ! » 25 Mais Paul reprit : « Je ne suis pas fou, excellent Festus, je fais entendre le langage de la vérité et du bon sens. 

Viens, Esprit saint, viens nous préparer à accueillir ce qui semble parfois si difficile à croire.

 Paul en était là de sa défense quand Festus intervint en haussant la voix : « là », c’est-à-dire au moment où il parle de la résurrection de Jésus, oui, voilà bien ce qui est impossible à entendre – et surtout pour un romain - , voilà un discours qu’il faut couper court, fut-ce en haussant la voix.

« Tu es fou, Paul ! Avec tout ton savoir tu tournes à la folie ! » : alors, quand on ne comprend pas, quand cela dépasse l’entendement, il reste à traiter l’autre de fou. Bien sûr, Paul est « savant », il a fait des études, il sait parler. Et Festus semble dire que c’est ce savoir même qui entraîne Paul à la folie. « Ce qui est fou aux yeux des hommes », voilà bien ce dont parle Paul ! Qu’il se fasse traiter de fou – à la suite d’ailleurs de son Maître (Jn 10,20) – voilà qui ne le surprend sans doute pas.

Mais Paul reprit : Je ne suis pas fou, excellent Festus, je fais entendre le langage de la vérité et du bon sens : Paul, dès lors, s’adresse à Festus pour rejeter cette interprétation. Je ne suis pas fou, dit-il. Il affirme parler selon la vérité (mais qu’est-ce que la vérité, disait un autre Romain). Il invoque même le simple bon sens ! Reprochant ainsi implicitement à Festus d’en manquer, de ce bon sens !

Mais il savait bien, Paul qu’un non-juif ne pouvait entendre le témoignage sur Jésus, lui qui écrivait (1 Co 1,23) « Quant à nous, nous prêchons le Christ crucifié : c'est un message scandaleux pour les Juifs et une folie pour les non-Juifs »


Seigneur Jésus, permets que nous ne nous laissions pas décourager, impressionner par l’incompréhension du « monde » qui nous entoure, et se manifeste parfois avec force et mépris vis-à-vis de la « folie » de notre foi.

Aucun commentaire: