samedi 20 décembre 2014

Nous dérivions

Ac 27
27 C’était la quatorzième nuit que nous dérivions sur l’Adriatique ; vers minuit, les marins ont pressenti l’approche d’une terre. 28 Jetant alors la sonde, ils ont trouvé vingt brasses ; à quelque distance, ils l’ont jetée encore une fois et en ont trouvé quinze. 
 
Viens, Esprit Saint, viens nous rejoindre au cœur de nos nuits, que la parole y soit notre lumière.

C’était la quatorzième nuit que nous dérivions sur l’Adriatique : nous avons laissé Paul promettant, de la part de Dieu lui-même, la vie sauve à tous les occupants du bateau : prisonniers comme lui, soldats à leur garde, et marins. Il a conclu en annonçant que, selon le plan de Dieu (« nous devons »), le bateau s’échouerait sur une île. Mais cela fait maintenant deux semaines sans évènements nouveaux. Au contraire, la longue dérive déjà décrite tout au long de la tempête, cette longue dérive se prolonge, et elle se compte, non pas en jours, mais en nuits. Ils sont là, quelque part entre la Grèce et la Sicile, selon la portion de mer nommée alors l’Adriatique.

vers minuit, les marins ont pressenti l’approche d’une terre : des sentiments de l’équipage, nous ne savons toujours rien, mais Luc nous dit qu'ils font ce qui est encore en leur pouvoir : guetter la « terre » promise. C’est de nuit, et même du cœur de cette nuit, que les marins « pressentent » quelque chose ; ils ne peuvent rien voir mais leur expérience et leur attention leur permettent de percevoir les signes avant-coureurs de l’approche d’une côte.

Jetant alors la sonde, ils ont trouvé vingt brasses ; à quelque distance, ils l’ont jetée encore une fois et en ont trouvé quinze : pour confirmer cette impression, ils passent à la mesure : 20 brasses sous la fragile coque. Et un peu après, quinze : ils ne vont donc pas rater cette côte « providentielle », ils s’en rapprochent spontanément ! Au cœur de leur nuit, est donné un signe concret d’espoir : la mesure d’une sonde !


Seigneur Jésus, toi qui jamais ne nous abandonnes, fut-ce au cœur de nos dérives, donne à notre fragilité les signes qui fondent notre espérance.

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