jeudi 25 décembre 2014

Un banc de sable

Ac 27
39 Une fois le jour venu, les marins ne reconnaissaient pas la terre, mais ils distinguaient une baie avec une plage et ils avaient l’intention, si c’était possible, d’y échouer le bateau. 40 Ils ont alors filé les ancres par le bout, les abandonnant à la mer, tandis qu’ils larguaient les avirons de queue ; puis, hissant au vent la civadière, ils ont mis le cap sur la plage. 41 Mais ils ont touché un banc de sable et y ont échoué le vaisseau ; la proue, enfoncée, est restée prise, tandis que la poupe se disloquait sous les coups de mer. 42 Les soldats ont eu alors l’idée de tuer les prisonniers, de peur qu’il ne s’en échappe à la nage. 

Viens, Esprit Saint, fais qu’en ce jour de Noël la Parole vienne naître en nos cœurs.

Une fois le jour venu : le film se poursuit : séquence suivante : lever de soleil. Cette longue nuit pleine d’évènements s’achève enfin.

les marins ne reconnaissaient pas la terre : la lumière revenue, tous observent les alentours… où sont-ils ? Y a-t-il bien une côte toute proche comme ils le pressentaient ? Car les voici à bord d’un navire en mauvais état, sans canot ni vivres. Mais personne ne connaît ce rivage !

mais ils distinguaient une baie avec une plage et ils avaient l’intention, si c’était possible, d’y échouer le bateau : pourtant ce qu’ils aperçoivent est rassurant : une baie, une plage… mais comment y parvenir sans le canot ? Reste donc à y aboutir avec le bateau lui-même.

Ils ont alors filé les ancres par le bout, les abandonnant à la mer, tandis qu’ils larguaient les avirons de queue ; puis, hissant au vent la civadière, ils ont mis le cap sur la plage : les ordres sont donnés, les préparatifs sont menés à bord, on largue encore tout le superflu : les ancres, les freins des gouvernails. Et la manœuvre vers la côte est entamée : hisser la petite voile carrée à l'avant du bateau sur laquelle on va compter pour atteindre la plage.

Mais ils ont touché un banc de sable et y ont échoué le vaisseau ; la proue, enfoncée, est restée prise, tandis que la poupe se disloquait sous les coups de mer : la description de Luc reste vivante et précise : on s’y croirait ! Vous voyez ce bateau qui s’introduit dans la lagune : chacun à bord retient son souffle, la côte se rapproche… puis le bateau pique du nez dans un banc de sable, et c’est sans doute un cri de déception d’autant plus que cette fois la mer, restée vigoureuse, disloque la poupe sous les yeux des marins.
Tout se ligue contre eux au fil de cette histoire. La lumière revenue ne révèle qu’une terre inconnue, et là-même, quand le rivage semble à portée de main, voilà encore un malheureux banc de sable qui vient tout faire « échouer ». 
Tant de choses nous échappent dans les projets que nous échafaudons, tant d’éléments qui surgissent dans nos journées bien planifiées.

Les soldats ont eu alors l’idée de tuer les prisonniers, de peur qu’il ne s’en échappe à la nage : la panique reprend alors le dessus avec un nouveau souci : et si, maintenant que l’on est si près d’être sauvé, les prisonniers en profitaient pour s’échapper ? Les soldats, qui en sont responsables, seront exécutés. Alors ceux-ci « ont l’idée » de tuer les prisonniers… : que vaut un homme aux yeux des hommes ? Que vaut un homme aux yeux de Dieu ?


Seigneur Jésus, tes chemins ne sont pas les nôtres et tu vois se dessiner le beau projet de nos vies malgré tous les écueils que nous rencontrons. Toi seul est notre rocher, notre certitude. Bénis sois-tu.

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