Luc 5, 12-13
Viens
Esprit de Jésus, purifier mon cœur, pour qu’il accueille ta Parole et en vive
Viens
Esprit de Jésus, fais jaillir la création nouvelle et le monde nouveau !
Alors,
il arriva tandis qu’il était dans une des villes que vint un homme couvert de
lèpre.
Pour saint Luc, la mission de Jésus part
des villes, comme plus tard la mission des apôtres part des villes, dans le
livre des Actes.
Un homme couvert de lèpre s’approche de
Jésus. A cette époque la lèpre était perçue comme maladie dangereuse,
inguérissable, signe de péché. Celui qui en était atteint devait s’éloigner de
la cité, vivre à l’écart (Lévitique 13,45 sv). Celui-ci fait preuve d’audace,
il enfreint cette loi, pour approcher de Jésus. Il est couvert de lèpre, sa
situation est comme désespérée. De quoi ne plus craindre d’enfreindre la loi,
quand on est comme mort, que risque-t-on ? On n’a plus rien à perdre, et
tout à gagner !
Ayant
vu Jésus, tombant sur sa face,
Il a vu Jésus. Un simple regard posé sur
Jésus lui donne force d’enfreindre la loi, et lui donne de se mettre à croire
en un salut possible. IL a vu Jésus et tombe la face contre terre. Qu’est-ce qu’il
a perçu en Jésus ? Qu’a-t-il vu au-delà du simple regard posé sur un
prophète, un prédicateur itinérant ? Pierre dans le passage précédent
tombe aux genoux de Jésus, en lui disant de s’écarter de lui car il est
pécheur. Pierre avait été saisi d’effroi à la vue de la pêche surabondante. Ici
le lépreux, tombe aussi devant Jésus, mais ne lui demande pas du tout de s’écarter,
que du contraire !
il
le pria disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier.
Il le prie, le supplie. Il l’appelle
Seigneur, comme Pierre l’avait appelé Seigneur. C’est un regard de foi qu’il a
posé sur Jésus, et qui lui donne de reconnaître en cet homme, le Seigneur !
Il le prie en faisant appel à sa volonté :
si tu le veux ! Comment un Dieu bon, pourrait-il ne pas vouloir le bien ?
Et
ayant étendu la main, il le toucha en disant : je le veux, sois purifié.
Et Jésus répond à cette prière. Par un
geste et une parole, pas seulement une parole, mais aussi un geste. Et dans le
cas d’un lépreux, un geste hautement significatif. Le lépreux a enfreint la loi
en s’approchant de Jésus, alors qu’il doit normalement se tenir à l’écart.
Jésus va plus loin dans l’infraction : il le touche. Par ce geste, il
montre sa totale communion avec cet homme. Je pense à ce lépreux, que tous
fuyaient, qui ne connaissait plus guère le contact humain. Quelle
transfiguration en sa vie, qu’un tel geste, qu’une telle attention ! Et
Jésus accompagne son geste d’une parole qui reprend exactement la demande du
lépreux : je le veux, sois purifié. Jésus accueille la foi de cet homme,
et l’exauce.
Et
aussitôt la lèpre le quitta.
Et le lépreux est purifié. Luc signale
que la lèpre, ce mal qui rongeait l’homme, le quitte. En 4,27 Jésus avait
rappelé la guérison d’un lépreux, Naaman le syrien par l’entremise d’Elisée, le
prophète. Ici Jésus apporte le salut à cet homme, par sa parole, et son geste.
Sa parole est parole de Dieu, son geste est geste de Dieu.
Seigneur, comme ce lépreux, donne-moi d’approcher
de toi. Donne-moi de te confier humblement ma misère, dans la foi. Seigneur, tu
es le Dieu de bonté, que ta tendresse rejoigne tous les souffrants. Prononce
pour chacun une parole de salut, de guérison.
1 commentaire:
"Je le veux, sois purifié"
Dans Mathieu 15,21-28, guérison de la fille d'une Cananéenne : "Qu'il t'advienne selon ton désir!" Et de ce moment sa fille fut guérie.
Les guérisons ne sont pas l'oeuvre d'un pouvoir, mais d'un "désir"!
Suivant l'expression du pére MONIER, "Vous entrerez au Paradis, les mains vides, vous emporterez seul votre désir."
Raymond
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