dimanche 4 mars 2012

Elie, Elisée...

En vérité, je vous le dis, Il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, quand survint une grande famine pour tout le pays. Et Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est une veuve de Sarepta, au pays de Sidon. Et il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps d’Elisée le prophète, et aucun d’eux ne faut purifié si ce n’est Naaman le syrien.
         Luc 4, 25-27

Viens Esprit de Dieu, fais nous discerner le temps de ta venue,
Viens Esprit de grâce et de renouveau, viens éveiller nos cœurs à ta présence

En vérité, je vous le dis, Il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois, quand survint une grande famine pour tout le pays.
Jésus rappelle un épisode de l’histoire d’Israël, je peux le retrouver au premier livre des Rois (1 Rois 17). Le ciel était fermé, la sécheresse privait le pays de récolte. Les veuves sont souvent les premières touchées par les moindres fléaux, car isolées, sans beaucoup de ressources. La loi leur donne une place, parmi ceux et celles que tous sont appelés à protéger : l’étranger, la veuve et l’orphelin.  

Et Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est une veuve de Sarepta, au pays de Sidon.
C’est donc une veuve étrangère au peuple d’Israël qui fut bénéficiaire de l’envoi du prophète Elie. Il fut envoyé… par qui sinon par Dieu lui-même. Si Dieu s’est attaché un peuple plus particulièrement, c’est pour par lui atteindre tous les peuples, et non pour ne s’occuper que du peuple élu. Dieu demeure libre d’agir, nos frontières ne peuvent lui barrer la route ! et dès les premiers prophètes, il a manifesté cette liberté, en prenant soin d’étrangers. Comme dès le don de la loi, il y a inscrit le souci de l’étranger, du pauvre.

Et il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps d’Elisée le prophète, et aucun d’eux ne fut purifié si ce n’est Naaman le syrien.
Elisée fut disciple d’Elie. Il a grandi dans son sillage, avant de reprendre son manteau, au moment de l’envol d’Elie pour l’éternité. La rencontre de Naaman le Syrien est relatée au deuxième livre des Rois (chapitre 5).
Le lépreux était de par la loi exclu du camp, exclu de la société, on craignait la contagion devant cette maladie alors incurable. La lèpre était alors regardée comme une conséquence du péché. Naaman le Syrien en fut guéri par le prophète Elisée.

Jésus en prenant ces deux exemples témoigne de la liberté de la grâce. Dieu œuvre sans regarder notre race, notre nation.
Et la manière dont Jésus présente ces deux exemples, en relevant que les prophètes n’ont pas agi en Israël mais seulement pour des étrangers, décrit ce qui se passe à l’instant. Si la population de Nazareth ne l’accueille pas avec foi, il ne pourra y accomplir les signes qu’il accomplit ailleurs. Etre de Nazareth ne donne aucun privilège automatique. Seul le cœur qui s’ouvre par la foi, peut recevoir la venue du Messie, et son salut.

Seigneur, ouvre mon cœur, ouvre mes yeux. Mets en moi la foi en ton salut, et sur mes lèvres le chant de louange montera.
Seigneur toi tu poses ton regard sur chacun pour découvrir son désir et le rencontrer. Partage-moi ton regard sur ceux et celles que tu places sur ma route.

2 commentaires:

raymond a dit…

"En vérité, je vous le dis..."
Qui me le fera connaître, ce souffle d'amour, dans ma vie? La personne qui me parle et à qui je parle en vérité...voilà pourquoi amour et vérité vont main dans la main.(Lytta Basset)
Il n'est pas question de démonstration, de puissance, de prosélytisme d'aucune sorte car dans la vérité dont Jésus parle il y a la fidélité à son Père, le lien filial, la gloire de Dieu cette densité de présence qui donne la transparence en ses paroles et en ses actes.
Ce que nous entendons de sa vérité dite du plus profond de Lui peut nous agresser, nous blesser de sorte que nous pouvons rompre la relation et nous montrer incapable de percevoir l'amour qui accompagne la parole vraie et le geste vrai.
Je suis pris aux entrailles par cette "Divine Douceur" dont témoigne Maurice Bellet. "La divine douceur est une douce fermeté, car pas un instant elle ne blesse le coeur de l'homme, où il trouve vie...C'est la ferme douceur, paternelle et maternante : elle veut la vie, elle redresse le tordu, rafraîchi le brûlant, réchauffe le glacé, dénoue le noeud d'angoisse, éveille ce qui est mort."
Les gens de Nazareth n'étaient pas plus fermés qu'ailleurs mais ils avaient un obstacle difficile à franchir, celui de la différenciation.

"Etre de Nazareth ne donne aucun privilège..."
Je médite sur cette phrase qui, d'une façon ou d'une autre, me concerne et me pose dans la vérité.
J'agresse ceux que j'aime tant l'intimité m'angoisse, alors que je me sens aimable avec des gens anonymes, à grande distance affective.
Seigneur, fais-moi voir ton visage, ouvre mon coeur à ta présence, donne-moi de percevoir ce souffle amour-vérité qui te traverse.
Raymond

raymond a dit…

"En vérité, je vous le dis..."
Qui me le fera connaître, ce souffle d'amour, dans ma vie? La personne qui me parle et à qui je parle en vérité...voilà pourquoi amour et vérité vont main dans la main.(Lytta Basset)
Il n'est pas question de démonstration, de puissance, de prosélytisme d'aucune sorte car dans la vérité dont Jésus parle il y a la fidélité à son Père, le lien filial, la gloire de Dieu cette densité de présence qui donne la transparence en ses paroles et en ses actes.
Ce que nous entendons de sa vérité dite du plus profond de Lui peut nous agresser, nous blesser de sorte que nous pouvons rompre la relation et nous montrer incapable de percevoir l'amour qui accompagne la parole vraie et le geste vrai.
Je suis pris aux entrailles par cette "Divine Douceur" dont témoigne Maurice Bellet. "La divine douceur est une douce fermeté, car pas un instant elle ne blesse le coeur de l'homme, où il trouve vie...C'est la ferme douceur, paternelle et maternante : elle veut la vie, elle redresse le tordu, rafraîchi le brûlant, réchauffe le glacé, dénoue le noeud d'angoisse, éveille ce qui est mort."
Les gens de Nazareth n'étaient pas plus fermés qu'ailleurs mais ils avaient un obstacle difficile à franchir, celui de la différenciation.

"Etre de Nazareth ne donne aucun privilège..."
Je médite sur cette phrase qui, d'une façon ou d'une autre, me concerne et me pose dans la vérité.
J'agresse ceux que j'aime tant l'intimité m'angoisse, alors que je me sens aimable avec des gens anonymes, à grande distance affective.
Seigneur, fais-moi voir ton visage, ouvre mon coeur à ta présence, donne-moi de percevoir ce souffle amour-vérité qui te traverse.
Raymond