vendredi 10 mai 2013

Dieu des vivants

Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous en effet vivent pour (par) lui.
Luc 20, 38

Viens Esprit de vie

Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Si Dieu n’est pas le Dieu des morts, alors qu’il se déclare Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob, c’est bien  que Abraham, Isaac et Jacob sont vivants. Le Dieu qui accompagne l’histoire du peuple, accompagne chacun, et ne l’abandonne pas à la mort. Il est Dieu des vivants. Comment sont-ils vivants ? Jésus n’aborde pas cette question. Il ne décrit pas cette vie d’après la mort !

 Tous en effet vivent pour (par) lui.
La préposition pour se lire de deux manières, par ou pour, sans doute faut-il tenir les deux. Tous vivent par lui, tous vivent par Dieu, par ce Dieu d’amour, et dans l’éternité de ce Dieu d’amour ils ne peuvent que vivre pour lui, lui rendre amour pour amour, dans la liberté des enfants de Dieu.

Seigneur, à chaque instant tu me crées, tu me soutiens dans l’existence, à chaque instant je vis par toi, permets que je vive aussi pour toi ! Je te confie cette journée, donne-moi d’en faire un chant de louange à ta gloire, à ton amour.

jeudi 9 mai 2013

Moïse a indiqué

Et que les morts doivent ressusciter, Moïse l’a indiqué au buisson, lorsqu’il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham et Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob.  

Viens Esprit du Père et du Fils,
Viens illuminer ma foi

Et que les morts doivent ressusciter,
Jésus s’adresse à des sadducéens qui ne croient pas en la résurrection. Il poursuit sa réflexion en choisissant pour eux un argument dans les Ecritures, et plus spécialement dans le Pentateuque, ouvrage de référence des sadducéens.

 Moïse l’a indiqué au buisson,
Jésus fait référence au passage du livre de l’Exode (chapitre 3) où Dieu parle à Moïse, se révèle à lui, au buisson ardent.

 lorsqu’il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham et Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob.  
Tel est effectivement le nom que Dieu se donne en Exode 3,6. Ainsi face à leurs doutes dans la foi, Jésus les ramène à leurs Ecritures, à leur source.

Seigneur, tandis que nous ouvrons la Bible au quotidien, viens parler à nos cœurs, viens nous fortifier dans la foi, en toi Dieu Trinité, qui a choisi de nous offrir ta vie en partage, qui veut nous ressusciter pour nous donner de partager ton éternité. Béni sois-tu pour tous ceux et celles qui nous ont précédés dans la foi et qui nous tracent le chemin vers toi.

mercredi 8 mai 2013

Fils de la résurrection

En effet ils ne peuvent plus mourir, ils sont égaux des anges, ils sont fils de Dieu puisqu’ils sont fils de la résurrection.
Luc 20, 36

Viens Esprit de Jésus, augmente notre foi en cette éternelle qui nous est offerte
Viens nous introduire en la vie divine

En effet ils ne peuvent plus mourir,
Premier aspect souligné par Jésus : par-delà la mort, ceux qui sont accueillis dans le Royaume, ne peuvent plus mourir. Ils ont atteint un autre état de vie, une autre qualité de vie, une vie éternelle.

 ils sont égaux des anges,
leur vie est telle celle des anges, qu’est-ce à dire ? ils sont créatures comme les anges, mais ils ont une autre corporéité que les humains et le monde créé de cette terre. Saint Paul dira que l’on ressuscite corps spirituel. Nos mots ne peuvent qu’être balbutiants face à cette réalité nouvelle qui nous attend. Et les anges d’autre part ne se marient pas…

 ils sont fils de Dieu
On aurait pu dire aussi ils sont enfants de Dieu. Voilà bien le statut plénier, total, définitif que le Père souhaite nous donner, si seulement nous l’accueillons.

puisqu’ils sont fils de la résurrection.
Puisqu’ils ont accueilli la vie éternelle que le Père leur donne.

Seigneur, tu veux nous partager ta vie. Tu nous as créés pour partager ton amour, ta joie,… Donne-nous de répondre oui à ton appel, de recevoir cette vie que tu nous offres, de l’accueillir de tout notre être. Seigneur, face à la vie éternelle, nos mots sont trop courts, nos raisonnements trop fragiles, augmente en nous la foi !

mardi 7 mai 2013

ce temps-ci... ce temps-là

Et Jésus leur dit : les enfants de ce temps-ci se marient et se font épouser, mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part à ce temps-là et la résurrection des morts, ne se marient ni ne se font épouser.
Luc 20, 34-35

Viens Esprit de Jésus, augmente en moi la foi, et donne-moi d’accueillir ces paroles.

Et Jésus leur dit :
Jésus prend la peine de répondre, il ne balaie pas d’un simple revers la question, comme inappropriée, ou inintéressante. Il prend le temps d’aborder avec eux la question, en partant de plus loin que le cas concret qui lui est proposé. Il repart de la réalité de la résurrection mise en cause par les sadducéens.

 les enfants de ce temps-ci se marient et se font épouser,
Jésus va distinguer deux temps, deux mondes pourrait-on dire, deux temps non pas successifs ; mais qui se chevauchent quelque peu. Ce temps-ci est l’ère que nous connaissons, en laquelle nous vivons. En laquelle les personnes se marient, ont des enfants… on pourrait reprendre toutes les activités humaines, le travail, la nourriture, le repos, la détente, la vie sociale, économique, politique,  religieuse…

mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part à ce temps-là et la résurrection des morts, ne se marient ni ne se font épouser.
L’autre temps, est un moins connu, il est pressenti, c’est le temps, l’univers de l’au-delà. Au-delà de la mort, par-delà la mort, et Jésus présente alors la résurrection comme le passage qui relie ces deux temps d’une existence. Il ne décrit pas la vie au-delà, mais donne un élément qui répond à la question qui lui a été posée : on ne s’y marie plus… La pensée sur l’au-delà est tâtonnante,… est-ce parce que l’on n’en sait pas grand-chose qu’il faut la nier ? Jésus avertit que cette vie est bien réelle mais autre : on ne s’y marie pas… si dans la vie présente, les sadducéens voyaient dans le mariage et la procréation une manière de se perpétuer, puisqu’ils ne croyaient pas en la résurrection, Jésus replace le mariage et la procréation dans la vie de l’aujourd’hui, et ouvre un regard vers une autre vie… en Dieu.

Seigneur, donne-nous d’accueillir la vie que tu nous donnes, garde nos cœurs à ton appel, à vivre de toi, par toi, en toi.

lundi 6 mai 2013

Sept frères

Il y avait sept frères. Et le premier ayant pris femme, mourut sans enfants. Aussi le deuxième puis le troisième la prirent et de même ainsi les sept ne laissèrent pas d’enfants et moururent. Finalement la femme aussi mourut. Alors à la résurrection, la femme, duquel d’entre eux devient-elle la femme ? Les sept en effet l’ont eue pour femme !
Luc 20, 29-33

Viens Esprit Saint, viens éclairer mon cœur tandis que je scrute cette parole.

Il y avait sept frères.
Les sadducéens viennent avec une question à résoudre. Luc nous a prévenus qu’ils ne croient pas en la résurrection. Pour présenter leur question, ils présentent un exemple. Une famille où il y a sept frères. On peut penser aux sept frères martyrs dans le livre des Maccabées.

Et le premier ayant pris femme, mourut sans enfants.
Nous sommes dans une société où l’homme est magnifié, la femme a moindre place. On dit que l’homme a pris femme ! Il est au centre de l’alliance conjugale. Ne pas avoir d’enfants, c’est ne pas laisser subsister son nom après lui, la descendance est une manière de se prolonger au-delà de la mort, c’est une forme de vie au-delà de la mort. Pour qui ne croit pas en la résurrection, c’est important.

Aussi le deuxième puis le troisième la prirent et de même ainsi les sept ne laissèrent pas d’enfants et moururent.
La loi du lévirat était probablement déjà tombée en désuétude à l’époque de Jésus, où la polygamie (légale pour un homme) tendait à disparaître au profit de la monogamie. Comme c’était un malheur de mourir sans enfants, surtout sans fils pour prolonger la lignée, lorsqu’un homme mourait sans enfant, la loi du lévirat imposait à son frère, d’épouser sa veuve, pour lui donner une descendance. La polygamie étant d’usage, il ne délaissait pas pour autant sa propre épouse. Les enfants qu’il aurait avec l’épouse de son frère, seraient reconnus comme descendance de son frère. Ainsi la lignée du défunt sera assurée, préservée. Les sadducéens imaginent un cas limite, où ainsi six frères auraient successivement tenté de donner une descendance à leur premier frère décédé sans enfant.

 Finalement la femme aussi mourut. Alors à la résurrection, la femme, duquel d’entre eux devient-elle la femme ? Les sept en effet l’ont eue pour femme !
Pour montrer l’absurdité de l’idée de résurrection, ils se basent donc sur la loi du lévirat, et la pousse à bout. Alors de qui cette femme sera-t-elle l’épouse ? Ils envisagent la résurrection comme un retour à la vie initiale. On pourrait dans leur ligne répondre, du premier puisque les suivants ne l’ont prise pour femme que pour assurer une descendance au premier. Mais Jésus abordera la question bien plus profondément.

Seigneur, quand nous avons des doutes, quand nous hésitons, quand nous sommes troublés,  tu nous écoutes, et tu réponds. Donne-nous d’être accueillants à ton message. Apprends nous à humblement te confier nos questions, à recevoir en scrutant ta parole, ta réponse, même si elle nous bouscule, nous dérange.