mardi 8 mai 2012

Dieu a visité son peuple

Alors une crainte les saisit tous, et ils glorifiaient Dieu disant : « un grand prophète s’est levé parmi nous », et : « Dieu a visité son peuple ». Et cette parole à son sujet se répandit dans toute la Judée et dans toute la région.
       Luc 7, 16-17

Viens Esprit de discernement, fais nous découvrir ton œuvre
Viens Esprit de reconnaissance
Viens Esprit de foi et d’espérance

Alors une crainte les saisit tous,
Saisissement bien compréhensible ! Qui ne serait surpris, étonné, secoué par un tel fait : un homme s’approchant d’un cortège funèbre et faisant se relever le mort, d’une simple parole. Devant ce prodige, on pressent qu’il y a là « plus grand ».

 et ils glorifiaient Dieu
Qui pourrait accomplir cela si Dieu n’était là, présent, agissant. A la crainte, fait suite la louange, l’action de grâce, pour un tel prodige, pour la vie rendue, pour la communion restaurée.

disant : « un grand prophète s’est levé parmi nous »,
en Jésus ils reconnaissent un grand prophète, un homme de Dieu, un envoyé de Dieu. Qui peut relever un mort et le ramener à la vie, si Dieu n’est avec lui ?

Un grand prophète s’est levé. C’est le même verbe qui est utilisé que celui par lequel Jésus a invité le mort à se lever. Jésus s’est levé, s’est manifesté et a entraîné en ce mouvement l’humanité. Ce prophète, s’est levé parmi eux. Il est là non seulement pour ce mort, mais à la rencontre de tout le cortège de mort qui l’accompagnait.

et : « Dieu a visité son peuple ».
En cet acte de Jésus, reconnu comme prophète, la foule confesse la visite de Dieu. Un Dieu qui vient visiter non pour juger, mais pour sauver, pour rendre vie. Et cette foule reconnaît que cette visite est non seulement pour une famille, mais pour tout le peuple. Il y a une dimension communautaire à ce salut offert.

 Et cette parole à son sujet se répandit dans toute la Judée et dans toute la région.
Et au-delà, par ces témoins, la nouvelle se répand.
On retrouve en cette parole, un accent du chant de Zacharie à la naissance du Baptiste : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël qui visite et rachète son peuple. Il nous suscite une force qui nous sauve… » C’est ce plan de salut qui avec Jésus est en route, et de manière définitive, plus rien ne pourra l’arrêter.

Seigneur, donne-nous de reconnaître tes visites en nos quotidiens, donne-nous de te rendre grâce pour le salut que tu nous offres.

lundi 7 mai 2012

Réveille-toi

Et s’étant approché, il toucha le cercueil. Les porteurs s’arrêtèrent et il dit : « Jeune homme, à toi je dis : réveille-toi ! » Et le mort s’assit et se mit à parler et il le donna à sa mère.
     Luc 7, 14-15

Viens Esprit de vie, Esprit de résurrection
Viens Esprit touche en nous tout ce qui meurt
Viens Esprit souffle sur nos morts, qu’ils partagent ta vie

Et s’étant approché, il toucha le cercueil.
Luc prend le temps de nous rapporter l’événement.
D’abord Jésus s’est tourné vers la détresse de la mère, l’invitant à l’espérance. « Ne pleure pas », lui a-t-il glissé. On devine le ton : une infinie tendresse. Maintenant, il tourne son regard vers le fils mort. Il regarde avec les yeux de détresse de la femme. Il regarde avec ses yeux de compassion. Il touche le cercueil. La loi rend impur celui qui a contact avec la mort. Jésus ne craint pas ce genre de précepte. Il vient à la rencontre. Il touche. Il s’est laissé toucher, et il touche.

Les porteurs s’arrêtèrent
Ceux qui sont là, pour porter ce fils unique vers sa sépulture s’arrêtent. Quelque chose se passe. Eux qui savent qu’il faut avancer, qu’il ne faut pas allonger la peine… s’arrêtent.

et il dit : « Jeune homme, à toi je dis : réveille-toi ! »
Jésus parle à celui qui est là, mort. La parole de Dieu fait vivre, elle met debout. Il  ne connaît pas son nom, il l’appelle selon ce qu’il voit : « jeune homme » ! Et Jésus confirme que c’est bien à lui qu’il parle : « à toi je dis ».  C’est le dialogue, la présence à l’autre qui donne vie. « Réveille-toi ». Ce verbe les évangélistes et les apôtres l’utiliseront ensuite pour dire la résurrection de Jésus. La mort n’est plus un seuil définitif. Elle est seulement un passage. Réveille-toi. Jésus le rappelle à la vie.

Et le mort s’assit et se mit à parler et il le donna à sa mère.
Le mort s’assit. IL y a de quoi épouvanter tout le monde ! Qui ne serait saisi devant un mort qui s’agite, qui se relève et s’assied. Et voilà qu’il se met à parler. Il entre dans le dialogue entamé par Jésus. Il répond.
Et Jésus le donne à sa mère. Non point pour qu’il retrouve un lien fusionnel ou qu’il soit possession de sa mère. Mais qu’il est restauré en ses relations humaines. Que Jésus ne cherche pas à se l’attacher, mais bien à recréer la communauté humaine à laquelle ce fils avait été arraché par la mort. « Il le donne à sa mère ». Nous trouvons les mêmes mots lorsque Elie ressuscite le fils de la veuve à Sarepta (1 R 17). Mais la comparaison s’arrête là. Elie avait ressuscité le fils de la veuve à force prière. Jésus le fait d’une simple parole adressée directement au mort. Jésus est le Dieu de la vie.

Seigneur, je te contemple donnant vie. Au fil de ce jour donne-moi de te voir suscitant encore et toujours la vie. Au long de ce jour donne-moi d’accueillir cette vie, comme un cadeau reçu de toi, prémices de l’éternité que tu nous prépares.

dimanche 6 mai 2012

Pris aux entrailles

Puis il arriva, dans la suite, qu’il se rendit dans une ville appelée Naïn, et faisaient route avec lui ses disciples et une foule nombreuse. Lorsqu’il s’approcha de la porte de la ville, voici qu’était porté en terre, étant mort, l’unique fils de sa mère, et celle-ci était veuve et une foule considérable était avec elle. Et l’ayant vue, le Seigneur fut pris aux entrailles pour elle et lui dit : Ne pleure pas !    
      Luc 7, 11-13

Viens Esprit de vie
Viens Esprit de compassion
Viens Esprit de communion

Puis il arriva, dans la suite, qu’il se rendit dans une ville appelée Naïn, et faisaient route avec lui ses disciples et une foule nombreuse.
Naïm : ce nom signifie « aimable ». C’est une petite cité au sud du mont Tabor. Jésus est entouré : des disciples, et une foule nombreuse. Il est accompagné, par ceux qui reconnaissent en lui un rabbi, un maître de vie, par quelques curieux aussi sans doute, qui ont entendu parler de lui et veulent le voir à l’œuvre. Jésus est en chemin, vers la ville.

Lorsqu’il s’approcha de la porte de la ville, voici qu’était porté en terre, étant mort, l’unique fils de sa mère, et celle-ci était veuve et une foule suffisante était avec elle.
Voici un autre cortège, qui, lui, sort de la ville. Un cortège funèbre. Un fils unique est mort, et la foule accompagne la mère veuve, pour porter en terre le défunt. Un fils unique, d’une femme veuve… les malheurs semblent s’accumuler autour de cette femme.
Et les deux groupes se rencontrent à la porte de la ville. Un cortège de mort, un cortège de vie. Jésus qui vient de sauver de la mort l’esclave d’un centurion romain, le voici devant un enfant unique, d’une veuve.

 Et l’ayant vue, le Seigneur fut pris aux entrailles pour elle et lui dit : Ne pleure pas !     
Jésus est saisi par la détresse de la mère. Il est pris aux entrailles. Tout son être est remué par cette situation. Luc ici, parle de Jésus en l’appelant « le Seigneur », en ce moment où Jésus est bouleversé en ses entrailles, face à la détresse de cette veuve, Luc semble nous dire, à travers lui, c’est bien Dieu qui est ainsi remué. Jésus est bien Dieu, et c’est Dieu qui est profondément touché.
Et son premier mouvement est une parole : ne pleure pas ! Jésus est la Parole du Père, la parole qui accomplit ce qu’elle dit. « Ne pleure pas ». On a envie de lui dire, comment peux-tu demander à une mère de ne pas pleurer son enfant, son unique ? Mais lui sait qu’il va vers la vie. Bouleversé il prend sur lui la détresse de la femme, il est dans la compassion, de tout son être. Et il apporte le réconfort, la vie,…

Seigneur, tu viens nous rejoindre, tu viens partager nos vies, nos peines et nos joies. Seigneur, tu marches sur nos routes humaines, et tu les traverses de ton amour.
Donne-nous de t’accueillir en nos existences, de nous ouvrir pleinement à ton amour sauveur.

samedi 5 mai 2012

Au coeur de nos relations

Luc 7, 1-10  reprise

Viens Esprit de Jésus,
Viens place-moi en ta présence, que j’accueille ta lumière et ta paix
Viens Esprit de Jésus
Transfigure ma vie, par ta vie !

Humilité du centurion, qui ne s’estime pas digne que Jésus vienne chez lui
Confiance du centurion romain, qui demande aux anciens de la nation juive d’aller intercéder pour lui
Confiance du centurion romain, qui est sûr que Jésus peut lui accorder ce qu’il demande

Reconnaissance des anciens envers ce centurion qui s’est montré généreux, respectueux pour leur nation,
Reconnaissance des anciens, qui n’hésitent pas à implorer une grâce pour un païen
Confiance des anciens, qui portent cette demande à Jésus

Accueil de Jésus, qui reçoit la demande des anciens, et à travers elle, celle du centurion
Disponibilité de Jésus qui aussitôt fait route vers la maison du centurion
Clair regard de Jésus qui s’émerveille de la foi qu’il rencontre en cet homme

Seigneur, c’est au cœur de relations, que ton Royaume se donne à percevoir
C’est au cœur de relations tissées de confiance, de reconnaissance que ton Royaume s’ébauche.
Seigneur, donne-nous d’entrer en cette qualité de relation qui te donne l’espace pour ta mission
Viens Seigneur au coeur de nos quotidiens,
Viens Seigneur à la rencontre de nos existences!

vendredi 4 mai 2012

Une telle foi

Ayant entendu cela, Jésus l’admira et se tournant vers la foule qui l’accompagnait, il dit : Je vous le dis, pas même en Israël, je n’ai trouvé une foi aussi grande ! Et étant retournés à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.
   Luc 7, 9-10

Viens Esprit de foi, ouvre nos yeux aux merveilles de ton amour
Viens Esprit de Jésus, augmente en nous la foi

Ayant entendu cela, Jésus l’admira
Jésus admiratif de la parole qu’il vient d’entendre. Luc nous le montre ainsi attentif à ceux et celles qu’il rencontre, se laissant toucher par eux. Grâce d’émerveillement !

et se tournant vers la foule qui l’accompagnait, il dit : Je vous le dis, jamais en Israël, je n’ai trouvé une foi aussi grande !
Et Jésus ne peut s’empêcher de partager son émerveillement à ceux qui l’accompagnent. La foi de ce centurion l’émerveille, une foi aussi grande ! Oui, ce centurion témoigne de sa foi en Jésus, il est sûr qu’il suffit à Jésus de dire une simple parole pour que son esclave soit guéri. Nul besoin de geste, de visite même… une simple parole. Il croit au pouvoir de Jésus sur la puissance du mal qui menace d’emporter son esclave vers la mort ! Et ce centurion est un païen, un homme qui a grandi en dehors du monde juif, de sa religion,… émerveillement de Jésus devant la foi de cet homme… Jésus ne limite pas son regard à son peuple, à sa nation…

Et étant retournés à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.
Luc ne nous rapporte pas la parole de Jésus qui dit explicitement que l’esclave est guéri. C’est comme acquis par le simple témoignage de la foi du centurion. Les envoyés trouveront effectivement l’esclave guéri !
Un récit tout simple qui nous manifeste la puissance de la foi !

Seigneur, donne-nous foi en toi, donne-nous cette confiance qui tout, humblement, te présente, qui s’ouvre à ta parole.
Viens, aujourd’hui encore, prononcer ta parole de salut sur notre terre !
Je laisse défiler devant toi, tous ceux et celles que je porte en ma prière, Seigneur, souviens-toi !