Mc 8
22 Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïde. Des gens lui
amènent un aveugle et le supplient de le toucher.
23 Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du
village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui
demandait : « Aperçois-tu quelque chose ? »
24 Levant les yeux, l’homme disait : « J’aperçois les
gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. »
Viens Esprit Saint,
viens nous ouvrir les yeux, nous rendre accueillants à ta parole.
Jésus et ses disciples traversent et retraversent le lac… et
voici une nouvelle bourgade où ils se retrouvent.
Un scénario très classique se reproduit comme en Mc 7, 31
ss :
-
des gens – inconnus – apprennent son arrivée,
et, directement, lui amènent un aveugle (juste avant c’était un sourd-muet)
-
ils le supplient de le toucher (poser la main sur
lui)
-
Jésus emmène la personne à l’écart ; ici,
il est joliment précisé que Jésus le « prit
par la main »
-
ce n’est plus
« loin de la foule » mais « hors du village »
-
il lui mit de la salive, non plus sur la langue
mais bien sur les yeux.
-
en guise de prière, il ne lève plus les yeux au
ciel mais lui impose les mains.
-
ensuite, vient une curieuse question : « Aperçois-tu quelque
chose ? » ; c’est vrai que, pour le muet, il a été tout de
suite précisé qu’il parlait correctement.
-
l’homme alors, lève (seulement) les yeux et sa
réponse nous surprend :
« J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres qui
marchent. »
C’est évidemment ce fait qui retient notre attention :
la guérison n’est pas totale ! C’est comme un essai infructueux, une
tentative avortée… La faute à qui ? Ils sont à eux deux, loin de tout
autre influence.
Exprimer une demande au Seigneur et ne pas recevoir la
réponse attendue, voilà qui n’est pas facile à vivre.
Mais, quand il fait dans la demi-mesure, ne nous
sentons-nous pas parfois encore plus frustrés ?
Prier en essayant d’être prêts à accueillir la réponse,
quelle qu’elle soit ! En gardant toute confiance en ce Dieu qui ne veut
que notre bien…
Simplement se laisser prendre par la main, simplement se
laisser entraîner hors du village (des sécurités, des lieux connus) et puis se
laisser faire par le Seigneur… accueillir sur soi sa main qui veut nous transmettre
sa vie…
Seigneur Dieu, c’est toi qui nous questionnes : « Aperçois-tu quelque chose ? »
Est-ce que nous voyons clair ? Est-ce que notre regard est pur ?
Est-ce que nous sommes en relation avec ce qui nous entoure ? Nous te
confions notre réponse, nous la confions à ta bonté agissante. Tu es celui qui
nous écoutes, béni sois-tu.
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