« Notre Dieu, Père de la lumière, Tu as envoyé
dans le monde ton Fils Parole faite chair, pour te manifester à nous les
hommes. Envoie maintenant ton Esprit-Saint, afin que je découvre Jésus-Christ
dans cette Parole qui vient de toi, que je la connaisse plus profondément et
que je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume.
Amen »
Mc 9, 11-13
« Ils l’interrogeaient : ‘Pourquoi les scribes
disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ?’ ». Jésus leur dit : ‘Certes,
Élie vient d’abord pour remettre toute chose à sa place. Mais alors, pourquoi
l’Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et
sera méprisé ? Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils
lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme l’Écriture le dit à son sujet »
L’expérience de la Transfiguration de Jésus est à
présent inscrite dans les cœurs. Le narrateur passe à un autre récit, même s’il
y a des convergences entre les deux, à commencer par l’évocation du personnage
Elie. Lors de la Transfiguration de Jésus, Elie s’entretenait avec Jésus. A
présent, la question traite de l’antériorité de l’un par rapport à l’autre. Le
prophète Elie devrait-il venir d’abord ?
Si l’on se reporte au passage de l’Ecriture qui est l’objet
du débat, on découvre dans le livre de Malachie ces versets : « Voici
que je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du
Seigneur, jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs
fils, et le cœur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper
d’anathème le pays ! » (Ml 3, 23-24). Deux apparitions successives, donc,
celle d’Elie puis celle du Seigneur. Telle était la version des Ecritures à
laquelle les scribes font allusion.
Dans notre extrait, il est question également de deux
arrivées successives : Elie et le « Fils de l’homme ». De qui s’agit-il ?
Jésus ne le précise pas, mais le récit du chapitre 6, qui rapporte la mort
violente de Jean le Baptiste, n’est pas très loin de la mémoire : « Aussitôt
la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande
: ‘Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le
Baptiste’. Le roi fut vivement attristé ; mais à cause du serment et des
convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans
la prison… » (Mc 6, 25-27).
Ainsi, Jean le Baptiste vient-il avant Jésus, comme Elie
précédait le jour du Seigneur. De part et d’autre, un précurseur et une
manifestation de Dieu. Et dans la version néotestamentaire (Jean le Baptiste qui
annonce Jésus), s’ajoute une destinée de souffrance.
Il est intéressant de noter que ce passage de Malachie
évoque aussi Moïse, comme lors de la Transfiguration où les deux hommes sont simultanément
présents : « Souvenez-vous de la loi de Moïse, mon serviteur, à qui j’ai
prescrit, sur l’Horeb, décrets et ordonnances pour tout Israël » (Ml 3,
22).
En découvrant que les Ecritures parlent de Jésus, ses
interlocuteurs sont invités à croire en Lui, à reconnaître en Lui celui qui
était annoncé, l’Envoyé de Dieu…
Seigneur, derrière cette page de l’Evangile, je
découvre ton invitation, ton appel : Crois-tu en moi ?
Oui, Seigneur, Tu es le Fils de Dieu, l’Envoyé du Père…
Envoie-moi ton Esprit, afin que je croie toujours davantage en Toi !
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