Mc 9
33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus
leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
Viens Esprit Saint, viens
ancrer en nous les paroles de Jésus, afin qu’elles restent vivantes et
orientent nos actions de ce jour.
Les voilà arrivés « chez eux », « à la
maison ». C’est sur la route qu’il leur a parlé de sa mort et de sa
résurrection, c’est à la maison qu’il veut prolonger l’entretien.
Peut-être y a-t-il ainsi un lieu, une circonstance, choisie
par Dieu, pour nous révéler ce que nous devons savoir, pour nous donner ce que
nous devons recevoir…
Il aurait pu les interrompre en chemin, les prendre sur le
fait, leur montrer l’incongruité de leur discussion, leur montrer l’orgueil et
l’égoïsme de leur vision des choses.
Mais il les a laissé faire… Ils se sont tus par peur à l’annonce
de Jésus, puis ils ont repris leurs petites conversations… Pourtant ils ont
bien conscience que le sujet abordé ne convient pas… qu’il est complètement
hors de propos…
Jésus, donc, dans le calme de la maison, les interroge :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? ». Et le silence se fait à
nouveau… Mais Marc met le lecteur dans le coup en donnant la réponse qui ne
sera pas énoncée : s’ils se taisent, c’est parce que le sujet est
inavouable : « savoir qui était
le plus grand ». Voilà le genre de propos qui doit faire horreur à
Jésus, et ils le savent.
Ont-ils perçu alors qu’ils avaient amené ce sujet « du
plus grand » juste après l’annonce de la passion et de la mort de leur
maitre ? Et ce n’était pas la première fois, il avait commencé bien plus
tôt (8, 31). Combien les apôtres nous semblent-ils ainsi peu à la hauteur de la
situation !
Pourtant Jésus ne pose pas cette question en vue d’un
jugement et encore moins d’une condamnation. Personne n’a même énoncé ce fameux
sujet de conversation, ni les apôtres, ni Jésus.
S’il pose la question, c’est en vue de les rendre aptes à
recevoir son enseignement…
Seigneur Dieu, jamais tu ne désespères de nous et tu
continues inlassablement à nous enseigner, nous former, et nous donner les clés
de ton Royaume. Béni sois-tu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire