« Notre Dieu, Père de la lumière, Tu as envoyé
dans le monde ton Fils Parole faite chair, pour te manifester à nous les
hommes. Envoie maintenant ton Esprit-Saint, afin que je découvre Jésus-Christ
dans cette Parole qui vient de toi, que je la connaisse plus profondément et
que je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume.
Amen »
« Survint une
nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre :
‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le !’ »
Si l’échange entre Elie, Moïse et Jésus ne nous était
pas dévoilé, un éclaircissement se manifeste…
« Une nuée les couvrit de son ombre » :
la nuée est traditionnelle dans l’Ancien Testament. Rappelons la traversée dans
le désert. La présence de Dieu se manifestait sous la forme d’une nuée le
jour : « Le Seigneur lui-même marchait à leur tête : le jour dans
une colonne de nuée pour leur ouvrir la route, la nuit dans une colonne de
feu pour les éclairer ; ainsi pouvaient-ils marcher jour et nuit. Le jour, la
colonne de nuée ne quittait pas la tête du peuple ; ni, la nuit, la colonne
de feu » (Ex 13, 20-22).
Cette nuée apparaît aussi dans les livres prophétiques.
Dans celui de Daniel, la nuée est une théophanie de Dieu : « Je
regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les
nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on
le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ;
tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent »
(Dn 7, 13-14). Notons que ce Fils d’homme du livre de Daniel sera identifié
avec Jésus. Ce dernier reprendra d’ailleurs à son compte cette appellation,
comme nous l’avons vu ci-dessus : « Il commença à leur enseigner
qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par
les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois
jours après, il ressuscite » (8, 31).
« et de la nuée une voix se fit
entendre : ‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le !’ »
La nuée n’est pas muette : Dieu non plus. Une
voix fait entendre le cœur du cœur, le message le plus secret et le plus
fondamental de tous. Ce message, cette parole révèle une relation. S’il est
question du Fils, Celui qui parle est alors un Père. Il dit de Jésus « Celui-ci
est mon Fils bien-aimé ». Déclaration d’un amour paternel, d’une
reconnaissance. Mais nous est aussi lancée une invitation, celle de tisser avec
Jésus une relation : « écoutez-le ! ».
Appel à se faire les disciples de Jésus, à nous fier à
Lui, à L’écouter.
Cette manifestation, cette théophanie, s’adressait aux
contemporains de Jésus. Elle est aussi adressée à nous : que nous puissions
reconnaître en Jésus le Fils qui lui ressemble, vrai, juste et fiable, bon et
aimant, à l’image du Père…
Seigneur, lorsque tu confesses que Jésus est ton Fils
bien-aimé, tu le reconnais aussi de chacun de nous, créé à ton image et à ta ressemblance.
Accorde-nous de laisser descendre au creux de notre cœur cette vérité toute
divine, la vérité de ton Amour infini et inconditionnel…
Pour cet Amour qui nous devance et nous accompagne,
Seigneur, sois béni !
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