lundi 17 juin 2019

"Celui-ci est mon Fils bien-aimé..."


« Notre Dieu, Père de la lumière, Tu as envoyé dans le monde ton Fils Parole faite chair, pour te manifester à nous les hommes. Envoie maintenant ton Esprit-Saint, afin que je découvre Jésus-Christ dans cette Parole qui vient de toi, que je la connaisse plus profondément et que je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume. Amen »




« Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : ‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le !’ »
Si l’échange entre Elie, Moïse et Jésus ne nous était pas dévoilé, un éclaircissement se manifeste…
« Une nuée les couvrit de son ombre » : la nuée est traditionnelle dans l’Ancien Testament. Rappelons la traversée dans le désert. La présence de Dieu se manifestait sous la forme d’une nuée le jour : « Le Seigneur lui-même marchait à leur tête : le jour dans une colonne de nuée pour leur ouvrir la route, la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer ; ainsi pouvaient-ils marcher jour et nuit. Le jour, la colonne de nuée ne quittait pas la tête du peuple ; ni, la nuit, la colonne de feu » (Ex 13, 20-22).
Cette nuée apparaît aussi dans les livres prophétiques. Dans celui de Daniel, la nuée est une théophanie de Dieu : « Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent » (Dn 7, 13-14). Notons que ce Fils d’homme du livre de Daniel sera identifié avec Jésus. Ce dernier reprendra d’ailleurs à son compte cette appellation, comme nous l’avons vu ci-dessus : « Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite » (8, 31).
« et de la nuée une voix se fit entendre : ‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le !’ »
La nuée n’est pas muette : Dieu non plus. Une voix fait entendre le cœur du cœur, le message le plus secret et le plus fondamental de tous. Ce message, cette parole révèle une relation. S’il est question du Fils, Celui qui parle est alors un Père. Il dit de Jésus « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». Déclaration d’un amour paternel, d’une reconnaissance. Mais nous est aussi lancée une invitation, celle de tisser avec Jésus une relation : « écoutez-le ! ».
Appel à se faire les disciples de Jésus, à nous fier à Lui, à L’écouter.
Cette manifestation, cette théophanie, s’adressait aux contemporains de Jésus. Elle est aussi adressée à nous : que nous puissions reconnaître en Jésus le Fils qui lui ressemble, vrai, juste et fiable, bon et aimant, à l’image du Père…

Seigneur, lorsque tu confesses que Jésus est ton Fils bien-aimé, tu le reconnais aussi de chacun de nous, créé à ton image et à ta ressemblance. Accorde-nous de laisser descendre au creux de notre cœur cette vérité toute divine, la vérité de ton Amour infini et inconditionnel…
Pour cet Amour qui nous devance et nous accompagne, Seigneur, sois béni !

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