Mc 8
25 Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de
l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il
distinguait tout avec netteté.
26 Jésus le renvoya dans sa maison en disant : « Ne
rentre même pas dans le village. »
Viens Esprit Saint,
viens ouvrir nos yeux aux merveilles de ton amour.
Donc, les yeux de l’aveugle se sont comme entrouverts, il
voit indistinctement. Dans le récit de Marc, nous ne sentons aucun étonnement
de la part de Jésus : il se remet simplement au travail, il reprend les
choses, il impose de nouveau les mains sur les yeux de l’homme.
Alors, celui-ci voit et Marc insiste par trois fois
pour souligner que sa vision est parfaite.
Le récit s’arrête là, avec l’interdiction d’en parler, même
de se montrer dans le village (rappelons-nous que Jésus l’avait
précisément emmené hors du village pour le guérir).
Nous restons donc avec cet étonnement : voilà un
miracle où Jésus a dû s’y reprendre à deux fois…
Nos interprétations seront multiples…
-
nous montrer un Jésus très humain, en butte à
l’échec ou la demi-réussite…, finalement plus proche de nous.
-
souligner combien ces miracles ne vont pas de
soi pour Jésus, que ce n’est pas un jeu d’enfant mais une lutte
contre le mal, sous toutes ses formes.
-
indiquer les efforts que Jésus
doit déployer pour ouvrir les yeux de ses disciples afin qu’ils voient clair et
comprennent qui il est.
En effet, ce récit se situe après le passage traitant
de l’incompréhension des disciples (Mc 8,18). Jésus vient de leur dire, citant Jérémie
(5,21)
et Ézéchiel (12, 2) : « Vous avez des yeux, mais
ne voyez pas ».
Après la guérison l’aveugle, Marc va placer la profession de
foi de Pierre : “Tu es le Christ.” » (8,29)
Le récit de la guérison de l’aveugle est donc à un tournant dans la compréhension
des disciples. Dans les évangiles, l’aveuglement est souvent utilisé comme une
métaphore de l’incompréhension.
La visée du récit est donc peut-être que tous, disciples et
lecteurs, puissent mieux voir et comprendre l’identité de Jésus. Mais cela ne
se fait pas en une fois… sans doute faut-il s’y reprendre à deux fois… ou bien
davantage. Et Jésus, nous connaissant, est encore et toujours prêt à nous déciller
les yeux…
Seigneur Dieu, n’arrête pas l’œuvre de tes mains : qu’elles
touchent nos yeux clos afin qu’ils s’ouvrent et puissent découvrir tout ce que
tu veux nous révéler de ton mystère et de ta grandeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire