Mc 9
38 Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous
avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons
empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
39 Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui
qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de
moi ;
40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous.
Viens Esprit Saint,
viens nous éclairer, viens nous montrer comment agir « au nom de Jésus ».
Nous sommes au cœur d’une longue conversation entre Jésus et
ses apôtres. Divers sujets (dont il serait intéressant de voir les liens) sont
abordés.
Ce qui y est manifeste, en tous cas, c’est combien les
disciples sont « à côté de la plaque ». Savoir lequel d’entre eux est
le plus grand, rejeter ceux qui ne font pas partie de leur groupe… Chaque fois
Jésus doit les remettre à leur place – c’est le cas de le dire.
Jésus explique, mais démontre aussi, notamment par ses
gestes, tel celui d’embrasser un enfant. (nous verrons bientôt (Mc 10,13)
qu’ils n’en comprirent pas grand-chose !)
Jean, donc, prend la parole et communique une simple
information à son maître : quelqu’un usurpe son nom pour expulser les
démons et les apôtres y ont mis bon ordre. Cela résonne un peu comme du déjà vu :
nous sommes du bon côté, avec le vrai maître, et nous sommes les bons disciples.
Evidemment, si nous remontons un rien dans ce même chapitre
(Mc 9, 13), nous comprenons mieux l’attitude de Jean. Rappelons-nous : « J’ai demandé à tes disciples
d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables ». Eux ont
échoué là même où quelqu’un qui ne suit pas Jésus en est capable ?!
Pourtant il précise un détail fondamental. C’est au nom de
Jésus que ces exorcismes furent prononcés. Ce n’est donc pas une appropriation
ou une concurrence mais la reconnaissance d’un pouvoir.
Mais – et ce n’est pas la seule fois qu’un apôtre entend ce
genre de réaction de Jésus – Jean est mal reçu. Jésus reprend son annonce sous
la forme d’un ordre inversé : «
Nous l’en avons empêché » - « Ne l’en empêchez pas ». Et
Jésus explique en soulignant aussi la condition : que le miracle soit fait « en son nom ».
Suit une énigme des évangiles sous forme d’un dicton : « celui qui n’est pas contre nous est
pour nous ». Cette phrase pose question si on la met en parallèle avec : « celui qui n’est pas avec moi
est contre moi » présent chez Matthieu. L’évangile de Luc contient
même les deux affirmations (Lc 9, 50 et 10, 23). Ce qui permettrait aussi de
les remettre chacune dans leur contexte.
Pourtant ces deux affirmations ne sont pas antagonistes car
ce que Jésus demande, c’est d’être avec
lui, et c’est sans doute bien le cas de celui qui agit « en son nom ».
Oui, il y a de multiples façons d’agir au nom de Jésus, en
fonction de nos divers appels ; ce qui nous rassemble, c’est notre désir d’être
« avec lui ».
Nous t’en prions, Seigneur, donne-nous de travailler pour
toi et avec toi.
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