« Notre Dieu, Père de la lumière, Tu as envoyé
dans le monde ton Fils Parole faite chair, pour te manifester à nous les
hommes. Envoie maintenant ton Esprit-Saint, afin que je découvre Jésus-Christ
dans cette Parole qui vient de toi, que je la connaisse plus profondément et
que je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume.
Amen »
Mc 9, 8-10
« Soudain, regardant
tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. Ils
descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna
de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette
parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre
les morts »
La « minute étoilée » de la manifestation de
Dieu dans la nuée ne dure pas. Il en va de même de notre expérience de la
manifestation de Dieu dans nos vies… Un moment fugitif, mais d’une existence
réelle et parfois, d’une intensité fulgurante.
« Soudain, regardant tout autour, ils ne
virent plus que Jésus seul avec eux »
Tout a disparu : les deux interlocuteurs Moïse et
Elie, la nuée, la voix du Père… Il leur faut retrouver la réalité concrète, qui
leur est familière.
« Ils descendirent de la montagne… »
Il leur faut descendre de la montagne : c’est le
retour dans la vie quotidienne. Mais cette vie ne sera jamais plus la même. On
ne peut croire qu’une telle expérience laisse indemne, ne laisse pas des traces
indélébiles. On peut d’ailleurs espérer que les grandes expériences des
disciples et les nôtres changent nos vies, nous « améliorent »…
« Jésus leur ordonna de ne raconter à
personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité
d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en
se demandant entre eux ce que voulait dire : ‘ressusciter d’entre les morts’ »
Jésus reprend la parole pour mettre des mots sur ce
que les disciples viennent de vivre. Paradoxalement, cette expérience extraordinaire,
il faut la taire, la cacher, ne pas la divulguer. La raison n’en est pas
explicitée, mais le narrateur ne s’attarde pas au contenu de l’injonction.
Probablement Jésus ne veut-il pas être mal compris, mal perçu.
Ce qui retient son attention est la question des
disciples : ils se demandaient « entre eux ce que voulait dire ‘ressusciter
d’entre les morts’ ». L’expression n’est pas inédite, mais elle est
attestée plus haut dans le deuxième évangile. Au chapitre 6, il était question
de Jésus en lien avec Jean le Baptiste : « Le roi Hérode apprit cela
; en effet, le nom de Jésus devenait célèbre. On disait : ‘C’est Jean, celui
qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des
miracles se réalisent par lui’ » (6, 14). Mais la réalité d’une telle résurrection
ne leur est pas perceptible, même si la foi en la résurrection était partagée
par certaines branches du judaïsme.
Malgré les siècles qui nous séparent de la foi des
Apôtres contemporains de Jésus, nous pouvons nous sentir bien proches de leur perplexité,
de leur incompréhension de cette « résurrection d’entre les morts ». Il
peut y avoir des signes qui nous l’attestent, qui nous la rendent possible,
voire certaine, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle appelle le saut de la
foi…
Seigneur, de cette montagne où j’ai pu goûter ta
Présence, où j’ai pu sentir ton Amour, il me redescendre pour retrouver le
quotidien, avec ses joies, ses peines, ses espérances et ses lourdeurs. Mais au
creux du cœur demeure cette marque, ce signe, cette trace de ta Présence.
Accorde-moi de le graver au plus secret et d’en faire mémoire…
Parce que je suis ton/ta Bien-aimé(e), Seigneur, MERCI !!!
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