vendredi 6 octobre 2017

Ton serviteur en est illuminé

Ps 18, 12-14
« (v. 12) Aussi ton serviteur en est illuminé ;
à les garder, il trouve son profit.
(v. 13) Qui peut discerner ses erreurs ?
Purifie-moi de celles qui m'échappent.
(v. 14) Préserve aussi ton serviteur de l'orgueil :
qu'il n'ait sur moi aucune emprise.
Alors je serai sans reproche,
pur d'un grand péché »

Le début du v. 12 se rattache à ce qui précède, lorsque le psalmiste proclamait : « les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables… ».
De ces « décisions », il déclare à présent : « Aussi ton serviteur en est illuminé… ».

Ces décisions, Dieu les partage aux hommes et leur permet de les comprendre : c’est une forme d’illumination. Rappelons qu’aux premiers siècles de la chrétienté, le baptême était appelé une « illumination ». On permet au catéchumène de comprendre, de saisir l’amour de Dieu pour lui…
De plus, ces préceptes, ces décisions sont fécondes et portent du fruit. Elles édifient, elles sont un secours pour le fidèle qui les reçoit : « à les garder, il trouve son profit ».

Cette Loi du Seigneur que l’on peut désirer et avoir comme guide n’est cependant pas une assurance tous-risques. Le psalmiste fait preuve d’humilité, lorsqu’il demande à Dieu :
« Qui peut discerner ses erreurs ? Purifie-moi de celles qui m'échappent »

La lucidité, la perspicacité sur soi-même et sa propre vie peut être l’objet d’une demande à Dieu. Laisser Dieu faire le tri dans mes pensées et mes actes : « Purifie-moi… ».
Mais l’humilité atteint au v. 4 son sommet, lorsque le psalmiste demande instamment :

« Préserve aussi ton serviteur de l'orgueil : qu'il n'ait sur moi aucune emprise »
L’orgueil, cette maladie de l’auto-suffisance, où l’homme n’a pas besoin de Dieu. Ou bien lorsque l’homme érige des faux dieux : l’argent ou la réussite, la réputation ou le succès…

Le psalmiste nous invite à reconsidérer la place de Dieu dans notre vie. Acceptons-nous qu’il tienne le gouvernail de ma vie ? Ou bien suis-je dans le refus d’une attitude d’abandon, en voulant tout maîtriser ?
Tel n’est pas le point de vue du psalmiste, lui qui veut s’en remettre à Dieu et compter sur Lui. Il pourra alors dire à juste titre :

« Alors je serai sans reproche, pur d'un grand péché »
De cette manière, le psalmiste pourra reconnaître sa proximité avec Dieu, son compa=gnonnage avec celui qui franchit la frontière qui les sépare pour le rejoindre là où il est.

Seigneur, à la suite du psalmiste, je veux poursuivre ma route avec toi. Je m’en remets à Toi. J’ai confiance en Toi… Guide-moi sur le chemin. Envoie ton Esprit !
Sœur Marie-Jean

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