« (v. 12) Aussi ton serviteur en est illuminé ;
à les garder, il trouve son profit.
(v. 13) Qui peut discerner ses erreurs ?
Purifie-moi de celles qui m'échappent.
(v. 14) Préserve aussi ton serviteur de l'orgueil :
qu'il n'ait sur moi aucune emprise.
Alors je serai sans reproche,
pur d'un grand péché »
Le début du
v. 12 se rattache à ce qui précède, lorsque le psalmiste proclamait : « les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables… ».
De ces « décisions »,
il déclare à présent : « Aussi
ton serviteur en est illuminé… ».
Ces
décisions, Dieu les partage aux hommes et leur permet de les comprendre :
c’est une forme d’illumination. Rappelons qu’aux premiers siècles de la
chrétienté, le baptême était appelé une « illumination ». On permet
au catéchumène de comprendre, de saisir l’amour de Dieu pour lui…
De plus, ces
préceptes, ces décisions sont fécondes et portent du fruit. Elles édifient,
elles sont un secours pour le fidèle qui les reçoit : « à les garder, il trouve son profit ».
Cette Loi du
Seigneur que l’on peut désirer et avoir comme guide n’est cependant pas une
assurance tous-risques. Le psalmiste fait preuve d’humilité, lorsqu’il demande
à Dieu :
« Qui peut discerner ses erreurs
? Purifie-moi de celles qui m'échappent »
La lucidité,
la perspicacité sur soi-même et sa propre vie peut être l’objet d’une demande à
Dieu. Laisser Dieu faire le tri dans mes pensées et mes actes : « Purifie-moi… ».
Mais
l’humilité atteint au v. 4 son sommet, lorsque le psalmiste demande
instamment :
« Préserve aussi ton serviteur de
l'orgueil : qu'il n'ait sur moi aucune emprise »
L’orgueil,
cette maladie de l’auto-suffisance, où l’homme n’a pas besoin de Dieu. Ou bien
lorsque l’homme érige des faux dieux : l’argent ou la réussite, la
réputation ou le succès…
Le psalmiste
nous invite à reconsidérer la place de Dieu dans notre vie. Acceptons-nous qu’il
tienne le gouvernail de ma vie ? Ou bien suis-je dans le refus d’une
attitude d’abandon, en voulant tout maîtriser ?
Tel n’est pas
le point de vue du psalmiste, lui qui veut s’en remettre à Dieu et compter sur
Lui. Il pourra alors dire à juste titre :
« Alors je serai sans reproche,
pur d'un grand péché »
De cette
manière, le psalmiste pourra reconnaître sa proximité avec Dieu, son
compa=gnonnage avec celui qui franchit la frontière qui les sépare pour le
rejoindre là où il est.
Seigneur, à
la suite du psalmiste, je veux poursuivre ma route avec toi. Je m’en remets à
Toi. J’ai confiance en Toi… Guide-moi sur le chemin. Envoie ton Esprit !
Sœur Marie-Jean
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