« (v. 10) La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :
(v. 11) plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons »
Après ces
qualificatifs de la Loi, le psalmiste nous parle de la « crainte » du
Seigneur. Il nous faut bien comprendre le terme. Il n’est certes pas un
synonyme de peur, mais il désigne cette attitude de l’être humain devant Dieu.
Entre Dieu et l’homme, il existe une différence de degré considérable. Lorsque
l’être humain en prend conscience, il est saisi d’effroi, d’une révérence
teintée de respect… Dieu peut alors le rejoindre et lui faire franchir l’abîme
qui les sépare. Telle est notre destinée humaine, le rêve de Dieu pour
chacun(e) d’entre nous : que nous franchissions cet abîme et devenions
« Dieu », à son image. C’est la divinisation.
De cette
crainte, le psalmiste déclare :« La crainte qu'il inspire est pure, elle est là pour toujours »
Le respect de
Dieu, l’amour qu’on lui destine, ne passera jamais. Ainsi en va-t-il de notre
réponse d’amour à cet amour premier qu’il nous voue. Nous pouvons nous y
fier : Dieu ne reprendra jamais son amour…
« les décisions du Seigneur sont justes et vraiment
équitables »
En guise de
prolongement à sa méditation sur la Loi, le psalmiste évoque « les
décisions du Seigneur » : la justice et l’équité, qui sont des termes
apparentés, les caractérisent.
Il nous est
bon de célébrer ainsi la Loi du Seigneur, dans notre monde où la justice
humaine est tellement décriée, à juste titre ou non. Ainsi subsiste-t-il une
justice, même pour ceux et celles dont le droit est bafoué. Leur espérance en
la justice de Dieu demeure, quel que soit leur quotidien…
Ces
« décisions du Seigneur », le psalmiste les qualifie ainsi :
« plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons »
Deux
caractéristiques : objet de désir et saveur. Si le cœur est l’organe du
désir, de la volonté et de la décision, la saveur se rattache plutôt au goût.
Les deux qualités suggèrent combien la Parole du Seigneur peut rejoindre l’être
humain dans ses profondeurs et son intériorité. Et à quel point elle peut
combler son cœur et répondre à ses plus intenses aspirations…
Seigneur,
accorde-nous la Grâce de désirer et de goûter ta Parole. Afin qu’elle irrigue
nos cœurs et féconde notre terre, envoie ton Esprit !
Sœur Marie-Jean
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