v. 5b : « Là, se trouve la demeure du soleil :
v. 6 tel un époux, il paraît hors de sa tente,
il s'élance en conquérant joyeux.
v. 7 Il paraît où commence le ciel,
il s'en va jusqu'où le ciel s'achève :
rien n'échappe à son ardeur »
Le psalmiste
poursuit son chant :
Au verset 5,
il proclamait « sur toute la terre
en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde ». Il
précise à présent : « Là, se
trouve la demeure du soleil ».Le soleil ne désigne pas d’abord l’astre, mais celui qui, selon les mots du prophète Malachie, est appelé « soleil de justice ». C’est une appellation de Dieu : « pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec la guérison dans ses rayons ; vous sortirez en bondissant comme des veaux à l'engrais » (Mal 3, 20).
Il nous faut
nous replacer dans la pensée qui caractérise l’époque du psalmiste. Le soleil
n’est pas Dieu, comme l’ont cru certaines civilisations polythéistes, mais il
s’avère que les vertus du soleil, la fécondité qu’il permet, la lumière qu’il
produit, le réchauffement qu’il procure, peuvent révéler Dieu… comme nous le
disions ci-dessus de l’œuvre créatrice.
Ce soleil,
dit le psalmiste, « tel un époux,
paraît hors de sa tente, il s'élance en conquérant joyeux ». L’image de
l’époux, voire sa comparaison (« tel un époux »), rappelle le
prophète Isaïe, qui prononçait ces paroles au nom de Dieu :
« Ton
créateur est ton époux, le Seigneur Sabaot est son nom, le Saint d'Israël est
ton rédempteur, on l'appelle le Dieu de toute la terre » (Is 54, 5) et,
plus loin, « Comme un jeune homme épouse une vierge, ton bâtisseur
t'épousera. Et c'est la joie de l'époux au sujet de l'épouse que ton Dieu
éprouvera à ton sujet » (Is 62, 5).
Ce soleil,
Dieu lui-même, « s'élance en
conquérant joyeux » : s’il semble courir le monde, on ne précise
pas dans quel but.Sans doute contribue-t-il à faire connaître le « message » et la « nouvelle » annoncée aux limites du monde. Quel est ce message ? L’amour de Dieu, qui se révèle sur notre terre.
Dans cette
annonce, deux qualificatifs caractérisent Dieu : Il est « conquérant »
et « joyeux ». S’il y a une
part de conquête, de combat à mener, la joie n’est en cependant pas absente… N’en est-il
pas ainsi ou ne devrait-il pas en être ainsi de notre vie ?
Au verset 7,
le psalmiste se prononce sur le lieu du rayonnement de ce soleil : « Il paraît où
commence le ciel, il s'en va jusqu'où le ciel s'achève : rien n'échappe à
son ardeur »Sa présence est aussi large que le monde : « … où commence le ciel… jusqu'où le ciel s'achève ». Rien ni personne n’en est privé.
Cet amour de
Dieu, cette Bonne Nouvelle de sa présence, son rayonnement se diffuse
partout : « rien n'échappe à son ardeur »
Seigneur, en
tout lieu de notre monde comme dans les profondeurs de notre être, Tu es. Même
dans les ombres de nos vies, ton soleil se fraie un passage… Pour l’Espérance
que tu suscites en nos cœurs, sois béni !
Sœur Marie-Jean
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