« (v. 8) La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples.
(v. 9) Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard »
Les versets 8
et 9 semblent être d’une autre composition que ce qui précède. Pour cette
raison, la classification des psaumes les distingue en en faisant une section
différente (Ps 18 A et B).
En ces
versets, le psalmiste nous offre un panel de substantifs qui entretiennent un
lien étroit. Ce ne sont pas des synonymes au sens strict, mais ils sont
apparentés.
Ainsi le
psalmiste parle-t-il successivement de « la loi du Seigneur »,
« la charte du Seigneur », « les préceptes du Seigneur »,
« le commandement du Seigneur ».
Le point
commun entre ces différents substantifs se laisse aisément percevoir. La loi de
Dieu, c’est la Torah, les Saintes Ecritures du peuple d’Israël, celles qui
l’ont constitué en peuple, qui ont concrétisé l’Alliance avec Dieu.
Au sens
strict, la Loi, c’est le Décalogue, ces dix Paroles qui ont été transmises au
peuple par Moïse sur le Mont Sinaï : « Je suis le Seigneur ton Dieu,
qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. Tu n'auras
pas d'autres dieux devant moi… » (Dt 5).
Cette Loi du
Premier Testament est une sorte de modus vivendi, de modèle relationnel, à la
fois entre Dieu et son peuple, et à la fois entre les membres de ce peuple.
Le Second
Testament se rattachera à cette source. Il en synthétisera le contenu pour en
présenter le cœur : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… tu aimeras ton
prochain comme toi-même » (Lc 10, 27).
De cette Loi,
le psalmiste présente quelques caractéristiques : elle « est
parfaite », « redonne vie », « est sûre », « rend
sages les simples » ; les préceptes « sont droits »,
« réjouissent le cœur » ; le commandement « est
limpide », « clarifie le regard ».
De cette
multiplicité, retenons-en deux : la Loi est porteuse de vie et de joie.
Tel est bien
l’objectif de Dieu dans ce don de la Loi : nous donner toujours plus de
vie et de joie. Rappelons l’invitation de Dieu dans le Premier Testament :
« Je prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre : je te
propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie,
pour que toi et ta postérité vous viviez… » (Dt 30, 19).
Il en va de
même dans le Nouveau, lorsque Jésus déclare : « Moi, je suis venu
pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait surabondante » (Jn 10, 10).
Si tel est le
désir de notre Dieu, comment s’en détourner ?
Seigneur, ton
désir de Vie rejoint le nôtre… Afin que ce désir s’enracine toujours davantage
en nos cœurs, envoie ton Esprit !
Sœur Marie-Jean
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire