Es 66
10
Réjouissez-vous avec Jérusalem !
Exultez
en elle, vous tous qui l’aimez !
Avec
elle, soyez pleins d’allégresse,
vous
tous qui la pleuriez !
11
Alors, vous serez nourris de son lait, rassasiés de ses consolations ;
alors,
vous goûterez avec délices à l’abondance de sa gloire.
12
Car le Seigneur le déclare :
«
Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve
et,
comme un torrent qui déborde, la gloire des nations. »
Vous
serez nourris, portés sur la hanche ;
vous
serez choyés sur ses genoux.
13
Comme un enfant que sa mère console,
ainsi,
je vous consolerai.
Oui,
dans Jérusalem, vous serez consolés.
Viens Esprit saint, viens nous révéler
toute la tendresse de notre Dieu.
Réjouissez-vous
avec Jérusalem : Sion vient d’être décrite comme la mère d’un peuple,
de là vient sa joie.
Exultez en elle, vous tous qui l’aimez :
Mais elle ne garde pas cette joie pour elle seule, tous ceux qui l’aiment
sont invités à partager ce bonheur.
Avec
elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui la pleuriez : ceux-là
partageaient son deuil, maintenant c’est à son allégresse qu’ils ont part.
Alors, vous serez nourris de son lait,
rassasiés de ses consolations ; alors, vous goûterez avec délices à l’abondance
de sa gloire : tout est encore au futur, de l’ordre de la promesse,
tout est dans la vision du prophète. Les métaphores de la nourriture disent la
plénitude : ils seront nourris de lait, rassasiés. Le thème de la
consolation, cher à Esaïe, revient ici avec insistance.
Car le Seigneur le déclare : Voici que je
dirige vers elle la paix comme un fleuve et, comme un torrent qui déborde, la
gloire des nations : ce à quoi aspire le peuple, c’est la paix. Elle
est promise, elle viendra avec la force d’un fleuve.
Vous serez nourris, portés sur la hanche ; vous
serez choyés sur ses genoux : plus qu’un simple retour, plus qu’une
simple reconstruction de la ville et de son temple… plus même que la paix, c’est
à une relation de tendresse que chacun est invité ; le voilà tel un enfant
confiant, un tout petit qui peut à peine marcher. Il est nourri, porté, choyé,
consolé… l’image est magnifique… et inattendue dans la bouche d’un dieu !
Comme un enfant que sa mère console, ainsi,
je vous consolerai. Oui, dans Jérusalem, vous serez consolés : trois
fois répétée, la promesse de consolation nous touche au cœur, venant du
sentiment maternel de qui est à l’origine de la vie. Après l’enfantement (v. 9)
vient le temps de la nourriture, de la protection, de la croissance.
Seigneur
Dieu, qu’elles sont douces ces paroles de consolation, combien inattendues,
surprenantes, merveilleuses. Béni sois-tu, toi, le Dieu de tendresse.
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