Celui qui siège dans les cieux rit,
le Seigneur se moque d’eux.
Alors il leur parle dans sa colère,
et dans sa fureur il les épouvante.
Psaume 2, 4-5
Viens Esprit de lumière et de vie, viens enseigner nos cœurs.
Viens Esprit de paix, ouvre nous à la Parole
Celui qui siège dans les cieux
rit,
le Seigneur se moque d’eux.
Voilà des versets qui nous sont étranges. On a peine à imaginer Dieu se
moquant d’un humain. L’expression du psalmiste nous surprend.
Remarquons d’abord le parallélisme de ce verset, c’est une forme
fréquente de construction dans la poésie hébraïque.
On dit deux fois une chose semblable sous des termes différents.
Celui qui siège dans les cieux / le Seigneur
Rit/ se moque
Rappeler que le Seigneur siège dans les cieux est manière de rappeler
qu’il se trouve largement au-dessus de la mêlée. Son point de vue est autre. Il
voit les agitations de la terre avec recul, ce qui lui permet de rire. Nous
dirions plutôt de sourire. Il ne se laisse pas atteindre par l’agitation des
nations que mentionnait le verset précédent. Dieu reste paisible au milieu de
cette agitation. Il regarde de son point de vue, plus serein, plus détaché.
Peut-être est-ce là pour nous une invitation à regarder les choses, les
évènements d’un peu plus haut, non point de manière hautaine qui ne se
laisserait ni toucher ni atteindre, mais avec ce recul teinté d’humour qui
resitue les choses, et ne permet pas aux tempêtes extérieures de troubler la
profondeur.
Alors il leur parle dans sa colère,
et dans sa fureur il les
épouvante.
La colère de Dieu est un thème qui a servi à le faire craindre dans les
siècles passés. Aujourd’hui on regarde cette expression anthropomorphique,
plutôt comme une manière d’exprimer le cri de Dieu devant le mal, sa douleur,…
Ce verset à nouveau construit en parallélisme nous donne comme une
insistance sur cette réaction divine. D’une part il mesure combien l’agitation
des nations ne peut rien contre son royaume de bonté, de salut. D’autre part,
il souffre de la violence humaine, de nos révoltes, de nos guerres.
Aujourd’hui, je peux reprendre les pages de l’actualité qui disent tant
de conflits en notre monde, et lire comme en travers, la réaction de Dieu, sa
souffrance, sa révolte face au mal qui ravage l’humanité. Y lire aussi sa
confiance, son assurance qu’il a sauvé le monde, qui lui permet de sourire dans
l’épreuve, de se rire de ces querelles, de ces révoltes humaines.
Seigneur, donne-moi de partager tes peines, donne-moi de partager ta
confiance, ton assurance.
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