dimanche 13 novembre 2011

Un peu de poisson

Jn 21

4C'était déjà le matin ; Jésus se tint là sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui. 5Il leur dit : « Eh, les enfants, n'avez-vous pas un peu de poisson ? » —« Non », lui répondirent-ils.

Esprit Saint, tu viens creuser nos manques pour nous permettre d’accueillir la vie en abondance !

C'était déjà le matin : toute nuit a une fin, et voici que le soleil pointe par-dessus les collines de Galilée, annonçant un jour nouveau. La barque se rapproche du rivage.

Jésus se tint là : quelqu’un est sur le rivage, « debout » comme le ressuscité.

les disciples ne savaient pas : encore cette ignorance… on peut comprendre l’étonnement d’une première rencontre avec Jésus ressuscité, mais, eux, l’ont déjà vu plusieurs fois ! Et si nous étions toujours incapables de le reconnaître, et si cela devait nous être donné à chaque fois…

Eh, les enfants : oui, ils sont vraiment orphelins, ces « enfants » ! Mais quelle tendresse dans ces mots.

n'avez-vous pas un peu de poisson ? Et, en plus, il demande : il demande du poisson à ces pêcheurs, juste « un peu » de poisson.

« Non » : et ils doivent répondre qu’ils n’en ont pas ! Avouer leur incapacité, leur manque de la chose la plus évidente, celle qui devrait leur appartenir de droit : du poisson pour des pêcheurs ! Qu’il a dû être difficile à prononcer, ce « non » ! Mais ils ont ainsi reconnu leur manque, ce creux qui permet d’accueillir du neuf.

Luc raconte un épisode similaire, mais, à l’inverse, chez Luc, la nuit où les filets sont restés vides est contée avant le compagnonnage avec Jésus. « Nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre » disait celui qui n’était encore que Simon (Lc 5,5). La surabondance est annoncée dès le départ et réalisée quand la mission de Jésus est accomplie.


Seigneur, tu nous mendies « un peu de poisson », tu veux avoir besoin du peu que nous pouvons apporter. Je te rends grâce de nous associer ainsi à ton œuvre et je veux répondre à cette confiance que tu mets en nous.

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