mercredi 2 novembre 2011

Mes frères

Jn 20

16Jésus lui dit : "Marie". Elle se retourna et lui dit en hébreu : "Rabbouni" — ce qui signifie maître. 17Jésus lui dit : « Ne me retiens pas ! Car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu. »

Esprit Saint, révèle-nous qui est ce Dieu qui surprend, ce Dieu toujours inattendu.

Il faut sa voix pour percer la carapace de chagrin, il faut la note d’un prénom chantée par son Amour.

Et la voilà qui se retourne… une seconde fois ? Cela fait 360° ?!

Je préfère voir une Marie « retournée » par la parole de son Seigneur, remise debout, redevenue elle-même. Elle ne l’a pas reconnu, c’est elle qui a été reconnue, elle, Marie, dans tout son être aimant et souffrant. Et elle retrouve Jésus, elle lui retrouve la même attitude de tendresse, de compassion, de proximité. C’est son Rabbi, toujours aussi facétieux : prendre les traits d’un jardinier ! C’est le véritable jardinier de la nouvelle création, debout, à ses côtés, dans la brume de l’aube.

Première rencontre, premières paroles, première mission, toutes confiées à Marie.

Pour toi : chacun a sa mission, sa route : Jésus va vers son Père, Marie va vers les frères.

va trouver mes frères : Debout, toi aussi, Marie, relève-toi, dresse-toi, et va, va… dis-leur, annonce-leur… que je monte vers mon Dieu qui est votre Dieu.

vers mon Père qui est votre Père. Il les avait appelés « amis » et c’était inestimable. Mais ce n’était pas encore le sommet : voilà qu’ils deviennent frères, ses frères, nous devenons frères et sœurs parce son Père est notre Père.

Voilà Marie, ce que tu dois annoncer : parce qu’il est vivant, nous sommes ses frères, ses sœurs !


« mes frères » : quelle plus belle parole dans ta bouche, Seigneur. Je la reçois avec émotion et tendresse : tu es, tu veux être mon frère ! Tu nous veux tous frères et sœurs ! Fais que je puisse aller au-delà des mots pour vivre de cette réalité même si elle me dépasse tellement. En vivre en regardant vers notre Père qui est aussi ton Père.

2 commentaires:

raymond a dit…

"Marie"
Quand Jésus l'appelle par son nom, elle le reconnaît...mais c'est bien Jésus, comme dit Rosy, qui l'a reconnue en premier et qui s'est montré à voir.
Dans la manière de dire son nom, "Marie", Jésus fait resplendir la beauté de son être. Il n'y a que des ressuscités qui voient le ressuscité!
La relation retrouvée est nécessairement le rappel d'une relation vécue, mais avec une autre dimension.
On le sent, Marie aimerait reprendre la vie comme avant, elle s'accroche, mais Jésus lui dit :
"Ne me retiens pas!"
Sa présence désormais est tout autre. Au corps à voir et à toucher, se substitue maintenant une parole à entendre et à dire.
Au désir de retour en arrière, Jésus invite à porter la parole en avant.

Seigneur, ouvre mes yeux, mes oreilles et mon coeur à ta présence.
Que vais-je faire maintenant de notre relation? Je te confie cela à toi, mon Jésus, parce qu'il me tient à coeur de ne pas enfermer mes enfants Corentin et Gaëtan dans une relation impossible et sans issue. Je ne vais pas les maintenir prisonnier de mes désillusions mais au contraire leur donner le droit d'exister et leur permettre de se déployer pleinement dans le sens et les inspirations de l'Esprit-Saint.
J'ai bien compris, la peur de la séparation, c'est en quelque sorte, des chaînes que l'on ne veut pas couper pour garder celui ou celle qu'on aime enchaîné de sorte que je ne leur donne pas l'extension, la liberté dont ils ont besoin.
Je te fais confiance, mon Seigneur, tu me relèves, tu mets debout même après le plus total échec. Tu redonnes sens à ce qui n'en n'avait plus, vie à ce qui semble détruit et espérance qui apporte paix et joie.
Raymond

Françoise a dit…

Moi aussi ,j'ai été été interpelée par ces "retournements".
Non pas 360°...ce serait revenir au point de départ.

Retournée par une présence.
Retournée par une présence aimante.

Jésus ,au coeur de mon quotidien
apprends moi à me laisser retourner
par la présence de mes frères et soeurs,
par ta présence en mes frères et soeurs.
Merci