samedi 25 janvier 2025

 Liturgie de la Parole fête de la conversion de saint Paul 25 janvier 2025

Accueil 

Nous clôturons aujourd’hui la semaine de prière pour l’unité des Chrétiens.  Le moment est bien choisi pour évoquer  la conversion de Paul, récit  qui nous est proposée à entendre et méditer.
L’unité passe par une forme de tolérance, d’acceptation et d’accueil de la différence. Et cette différence se marque notamment au niveau des croyances.
En prison je côtoie des chrétiens catholiques, protestants, orthodoxes et aussi des musulmans, des juifs et des laïcs. La plupart se disent non-pratiquants mais se revendiquent d’une religion.
Avec bonheur, je découvre tous ces hommes et ces femmes avec leurs différences de culture.  
Pour vivre l’unité, un chemin de conversion s’impose à chacun, à moi en premier.  J’apprends à travers les visages et les regards, les partages aussi, à découvrir les chemins vers l’unité, les chemins du possible.  Cette forme d’humanité est une expérience de fraternité.
Nous écouterons le récit de la conversion de Paul et nous comprendrons de quoi il s’agit. Lui qui a entendu la parole d’Étienne et vu sur son visage la lumière du Christ, il a été complètement retourné.
Prions les psaumes et que Dieu nous dévoile sa face sur les visages de nos frères et sœurs.

Commentaire :  Actes des Apôtres 9, 1-22

 « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? »
« Qui es-tu Seigneur ? »
« Moi, je suis Jésus que tu persécutes ».
Saul a été bouleversé par le spectacle de la mort d’Etienne.  Quand il fait route pour Damas, nul doute que la vision de la mort d’Etienne travaille, fait son œuvre dans le cœur de Saul.
La mort d’Etienne comme celle de tous les martyrs ne sont pas des échecs. Les martyres sont la victoire de Dieu.
Saul est devenu Paul, c’est-à-dire « celui qui a été obtenu par la grâce ».
Impressionnant tout ce travail de la grâce au-dedans de nous ! Tous nous pouvons voir ces moments de grâce dans nos vies, ces éclats de lumière qui bouleversent nos vies d’hommes et de femmes.
Pour Ananie aussi, Dieu fait grâce.  Cet homme est envoyé vers son bourreau, vers Paul le persécuteur.  Ses peurs bien légitimes il les adresse à Dieu puis il obéit. Il fait confiance à la parole de Dieu qui lui est adressée et il part à la rencontre de Saul.
A Abraham Dieu avait dit : « Va vers le pays que je te montrerai », il lui fait une promesse et Abraham obéit dans la foi.
A Ananie Dieu dit : « Lève-toi et va à la rencontre d’un homme nommé Saul de Tarse » et il lui fait cette promesse : « Va car cet homme est un instrument que je me suis choisi pour porter mon nom devant les nations et les rois et les fils d’Israël ».
A chacun de nous Dieu dit « Va »,  Va vers ta vie, l’inconnu, l’imprévisible de ta vie et il nous fait la promesse d’une bonne nouvelle que nous sommes conviés à entendre et à vivre.
Ce qui me touche et que je vous partageais pour introduire sur le chemin de l’unité, c’est le chemin d’Ananie.  Ananie va déployer la plus grande grâce qui soit.  C’est la grâce de la fraternité qui fait de nous des frères.  Il entre dans la maison où est Saul, il lui impose les mains et lui dit : « Mon frère ».
Cette manière de nommer, c’est consentir à ce que l’autre ait la même origine que moi.
« Je suis celui que tu persécutes » disait Jésus qui s’identifiait à Etienne et tous les autres.  Le visage de l’homme est le visage du Christ.
Celui qui est apparu à Saul sur le chemin de Damas est celui qui marche sur tous nos chemins.  Qu’ils soient faits de violence ou de n’importe quoi, c’est toujours le chemin sur lequel marche Jésus.
Quelque soit la situation dans laquelle on se trouve, il n’y a rien qui ne soit « Pro-vie-d’en-ciel »


Invitation au Notre Père

Adressons notre prière à Dieu.  Qu’Il envoie dans nos cœurs son Souffle Saint, l’Esprit d’amour et de vérité, l’Esprit de cohérence dans nos paroles et nos actes.

Raymond 25 janvier 2025


samedi 4 janvier 2025

 Liturgie de la Parole Épiphanie

Avec les mages, porte à Dieu tes présents
 

Méditation: La fête de l’Épiphanie

Quand on dit « Épiphanie », on pense aux Rois Mages qui ont suivi une étoile mystérieuse et ont adoré Jésus, l’Enfant-Dieu couché dans la crèche ; on pense aussi à la galette des Rois, voire à la fève qui se cache au cœur du gâteau…
Mais qu’est-ce que cette visite des Mages change à notre foi ? Car une fête chrétienne qui ne rejoindrait pas les croyants du 21e siècle serait sans intérêt…
Le mot « Épiphanie » est un mot grec qui signifie « manifestation » : c’est la manifestation de Dieu aux étrangers, c’est-à-dire aux non-Juifs… Pour l’exprimer, des Mages, selon la tradition biblique (Mt 2), ont apporté trois présents à l’Enfant Jésus : l’or, l’encens et la myrrhe. Ces cadeaux sont des symboles : l’or était destiné au roi ; l’encens, hier comme aujourd’hui, rend honneur à Dieu ; la myrrhe servait à ensevelir (Jn 19, 39).
Ainsi, par cette offrande, les Mages attestaient que Jésus était à la fois roi, Dieu et vrai homme, puisqu’il devra mourir. Ils annonçaient en quelque sorte son destin…
Et pour nous qui sommes en chemin, que veut dire ce récit ? En quoi est-il Bonne Nouvelle (Évangile) ? Qu’est-ce que ce voyage parcouru par quelques Mages de Perse il y a deux millénaires peut nous apprendre ?
Il est en fait possible de retrouver ces trois cadeaux en notre vie, que l’on soit consacré ou non, marié, célibataire, prêtre, religieux ou religieuse, âgé ou jeune…
Ces trois cadeaux, nous pouvons, nous aussi, les offrir à Jésus !
L’or n’est pas seulement un métal de valeur, mais il représente aussi notre œuvre : le bien réalisé, nos projets, notre travail, nos réussites. L’encens symbolise ce que nous adressons à Dieu : notre prière, qu’elle soit prononcée tout haut ou tout bas, dans une église ou dans le métro, ce sont aussi nos chants, notre méditation des Écritures. En somme, tout ce que nous faisons pour Dieu. Quant à la myrrhe, elle est le symbole de nos épreuves, de nos souffrances, de tout ce qui est lourd dans nos vies… Cela aussi, nous pouvons le lui confier.
Ainsi, dans le sillage des Mages, chacun(e) de nous peut déposer devant l’Enfant tout ce qu’il est, là où il est !
Et Jésus, de la mangeoire où il repose, l’accueillera avec ses présents et lui offrira, qui sait, de reposer avec Lui… Il doit faire bien bon, tout près du Fils de Dieu !
Belle fête de l’Épiphanie à chacun(e)…

Sr Marie-Jean écrit le 3 janvier 2015