jeudi 9 mai 2024

 Liturgie de la Parole Ascension Année B



Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel?


Dans notre découverte des fêtes liturgiques, nous faisons des bonds de 40 jours… 40 jours séparaient le Mercredi des Cendres (premier jour du Carême) de la fête de Pâques ; 40 autres jours séparent Pâques de la fête de l’Ascension… Le chiffre 40 est donc un chiffre symbolique, nous l’avons vu. Un tel nombre de jours garantit un temps suffisant pour vivre l’événement, pour le comprendre un peu mieux, pour l’intégrer en nos vies. Il y a 40 jours, nous fêtions le Christ ressuscité, victorieux de toute mort. Ce Ressuscité du matin de Pâques se montre aux témoins à la fois semblable et différent. Ils ne reconnaissent pas Jésus de suite, car son apparence et le mode de relations ont changé, mais un nom ou une parole font franchir le saut de la foi : oui, c’est bien Lui !
Pendant ce Temps pascal, nous avons pu goûter la joie de cette vie plus forte que toute mort, que toute épreuve, que toute souffrance. Pâques nous rappelle et nous convainc que la mort de Jésus, que la mort de ceux que nous aimons, que notre mort n’est pas la fin de tout, mais n’est qu’un passage… Par ses apparitions, Jésus a voulu se faire proche des siens et ne les a pas laissés seuls. Il ne veut pas non plus nous laisser seuls, comme il l’avait laissé entendre peu avant sa Passion : « je ne vous laisserai pas orphelins. Je viendrai vers vous » (Jn 14, 18) ; « le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26) ; « maintenant vous voilà tristes ; mais je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera » (Jn 16, 22).
40 jours après Pâques, nous célébrons l’Ascension de Jésus, sa « montée » auprès du Père… La mission terrestre de Jésus est achevée, mais le bien qu’il a accompli, l’amour qu’il a voulu y répandre, le service qu’il y a exercé… ne peuvent pas disparaître. Ainsi, en retournant auprès du Père, Jésus fait de ses disciples – et de nous – ses témoins : « vous recevrez la force de l’Esprit Saint : il descendra sur vous et vous serez mes témoins, à Jérusalem d’abord, puis en Judée, en Samarie, et jusqu’au bout du monde » (Ac 1, 8). Tous et toutes, quels que soient notre choix de vie et nos engagements, nous sommes envoyés ! Forts du compagnonnage de Jésus, nous pouvons le suivre et continuer son œuvre, avec le secours du Saint-Esprit, pourvu que nous l’appelions à l’aide… Et si l’épreuve se profile, Jésus se fait rassurant : « Je vous ai dit ces choses, pour que vous ayez la paix en moi. Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33).
Belle route aux témoins que nous sommes…



Ecrit le 14 mai 2015

jeudi 2 mai 2024

 Liturgie de la Parole 5e jeudi de Pâques

Concile
Méditation

Le passage des Actes des Apôtres que nous venons de recevoir n’est autre qu’un extrait du récit du tout premier concile ! un important concile, que celui-ci ! Rassemblés à Jérusalem, les apôtres, les anciens échangent autour de Pierre, concernant l’accueil dans l’Église de chrétiens venus du paganisme. Pierre prend la parole, il relit son expérience passée notamment sa rencontre avec Corneille : il y reconnait que le don de l’Esprit, le pardon des péchés, et le salut sont œuvres de Dieu, et non œuvre humaine. Et donc liberté divine. Paul et Barnabé témoignent de cette action de l’Esprit dans les églises d’où ils viennent, églises lointaines pour les chrétiens de Jérusalem. Et Jacques, relit les Écritures pour découvrir une parole de Dieu sur les événements actuels. De là il conclut. Collégialité, échange, témoignage, relecture de l’expérience vécue, à la lumière des Écritures… la première Église nous montre une prise audacieuse de décision, dans l’accueil de l’action de Dieu. Elle reconnait que l’Esprit souffle où il veut, sur qui il veut. Il n’appartient pas à l’Église de le museler, mais seulement de reconnaître, discerner sa présence à l’œuvre bien au-delà de ses murs ! Ainsi doit-il encore en aller aujourd’hui !
L’Évangile nous rappelle la seule voie de Jésus : la voie de l’amour. Dieu est Amour. Et nous sommes invités à vivre de ce même amour. A y demeurer, comme sarments sur la vigne. Si nous vivons dans l’amour, alors Dieu est présent. Et nous connaîtrons cette joie que nul ne pourra nous ravir ! Prenons un temps de prière silencieuse, pour accueillir, pour nous laisser convertir par cet amour du Père, du Fils et de l’Esprit.

Sr Marie Jean écrit le 2 mai 2013