dimanche 19 octobre 2025

Liturgie de la Parole 29e dimanche année C

Lectures : Exode 17,8-13 ; Psaume 120 ; 2 Timothée 3,14- 4,2 ; Luc 18,1-8

Méditation 

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/angelus/2022/documents/20221016-angelus.html 
 

Chers frères et sœurs, bonjour!
L’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui se termine par une question préoccupée de Jésus : « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?» (Luc 18, 8). Comme pour dire : quand je viendrai à la fin de l’histoire — mais, pouvons-nous penser, même maintenant, à ce moment de la vie — trouverai-je un peu de foi en vous, dans votre monde ? C’est une question sérieuse. Imaginons que le Seigneur vienne aujourd’hui sur terre : il verrait, malheureusement, tant de guerres, tant de pauvreté, tant d’inégalités, et en même temps de grandes conquêtes de la technique, des moyens modernes et des gens qui courent toujours, sans jamais s’arrêter ; mais trouverait-il des personnes qui lui consacrent du temps et de l’affection, qui le mettent au premier plan ? Et surtout, demandons-nous : que trouverait-il en moi, si le Seigneur venait aujourd’hui, que trouverait-il en moi, dans ma vie, dans mon cœur ? Quelles priorités de ma vie verrait-il ?
Souvent, nous nous concentrons sur beaucoup de choses urgentes mais pas nécessaires, nous nous occupons et nous préoccupons de nombreuses réalités secondaires ; et peut-être, sans nous en rendre -compte, négligeons-nous ce qui compte le plus et nous laissons notre amour pour Dieu refroidir, se refroidir peu à peu. Aujourd’hui, Jésus nous offre le remède pour réchauffer une foi tiédie. Et quel est le remède ? La prière. La prière est la médecine de la foi, le reconstituant de l’âme. Il faut, cependant, que ce soit une prière constante. Si nous devons suivre un traitement pour aller mieux, il est important de bien l’observer, de prendre les médicaments de façon et aux moments adéquats, avec constance et régularité. C’est ce qu’il faut en tout dans la vie.  Pensons à une plante que nous gardons à la maison : nous devons la nourrir avec constance chaque jour, nous ne pouvons pas l’inonder d’eau et puis la laisser sans eau pendant des semaines ! A plus forte raison pour la prière : on ne peut pas vivre seulement de moments forts ou de rencontres intenses de temps en temps pour ensuite « entrer en hibernation ». Notre foi va s’assécher. Il faut l’eau quotidienne de la prière, il faut un temps dédié à Dieu, afin qu’Il puisse entrer dans notre temps, dans notre histoire ; de moments constants où nous lui ouvrons le cœur, afin qu’Il puisse répandre en nous chaque jour amour, paix, joie, force, espérance ; c’est-à-dire, nourrir notre foi.
C’est pourquoi Jésus parle aujourd’hui « à ses disciples — à tous, pas seulement à quelques-uns ! — de la nécessité de prier sans cesse et de ne pas se décourager » (v. 1). Mais on pourrait objecter : « Mais moi, comment puis-je le faire ? Je ne vis pas dans un couvent, je n’ai pas beaucoup de temps pour prier !». A cette difficulté, qui est vraie, peut peut-être venir en aide une pratique spirituelle savante, que l’on a un peu oubliée aujourd’hui, que nos aînés, surtout les grands-mères, connaissent bien : celle que l’on appelle les jaculatoires. Le nom est un peu désuet, mais la substance est bonne. De quoi s’agit-il ? De très brèves prières, faciles à mémoriser, que nous pouvons répéter souvent pendant la journée, au cours des différentes activités, pour rester « connectés » avec le Seigneur. Prenons quelques exemples. Dès que nous nous réveillons, nous pouvons dire : « Seigneur, je te remercie et je t’offre cette journée » : c’est une petite prière ; puis, avant une activité, nous pouvons répéter : « Viens, Esprit Saint » ; et entre une chose et l’autre, prier ainsi : « Jésus, j’ai confiance en toi, Jésus, je t’aime ». Des petites prières, mais qui nous maintiennent en contact avec le Seigneur. Combien de fois envoyons-nous des « messages » aux personnes que nous aimons ! Faisons-le aussi avec le Seigneur, afin que le cœur reste connecté à Lui. Et n’oublions pas de lire ses réponses. Le Seigneur répond, toujours. Où les trouve-t-on ? Dans l’Évangile, à tenir toujours sous la main et à ouvrir chaque jour quelques fois, pour recevoir une Parole de vie qui nous est adressée.
Et revenons à ce conseil que j’ai donné tant de fois : ayez un petit Évangile de poche, dans votre poche, dans votre sac, et ainsi, quand vous avez une minute, ouvrez et lisez quelque chose, et le Seigneur répondra.
Que la Vierge Marie, fidèle à l’écoute, nous enseigne l’art de toujours prier, sans nous lasser.

Pape François Angelus du 16 octobre 22


samedi 18 octobre 2025

Liturgie de la Parole 18 octobre fête de St Luc

Lectures: 2 Timothée 4,9-17b ; Psaume 145(144),10-11.12-13ab.17-18.; Luc 10,1-9 

Ouverture

Bonjour, bienvenue à cette célébration. Nous sommes invitées aujourd’hui à nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, en nous laissant toucher par les mots de l’Évangéliste st Luc. Apôtre de la miséricorde dont le monde à tant besoin. Témoin de l’œuvre de l’Esprit en notre monde ! qu’il nous donne de nous laisser habiter, conduire par l’Esprit de paix et d’unité. 


Méditation de la Parole 

Parmi ses disciples Jésus en désigna encore 72. Comme quoi il n’en a jamais assez. Il en avait désigné 12, et les avait envoyés en mission, maintenant ce n’est plus 12 mais 72. 
Il les envoie deux par deux. C’est une image à garder longtemps devant les yeux. On n’a pas sa petite mission à soi, on n’est pas propriétaire de son apostolat, de son clocher,... Non, les disciples véritables participent de la grande mission de Jésus, et deux par deux sont envoyés devant lui. La mission est synodale, dès le début. Il y a un soutien fraternel dans le fait d’être envoyé deux par deux. Il y a un témoignage. C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, qu’on vous reconnaîtra pour mes disciples. Ils ne se sont pas choisis, Jésus les a désignés et envoyés. Envoyés pour être témoins de Jésus, il faut être deux pour que le témoignage soit reçu ! 
Et vient alors cette invitation à la prière : La moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux... Pourtant, à lire l’envoi de 72 autres, on aurait pu croire que ce n’était pas les ouvriers qui manquaient... Peut-être l’appel est-il plus profond. Il ne suffit pas d’avoir été désigné et envoyé par Jésus, pour être un véritable ouvrier. Il n’y a aucune magie : ce n’est pas parce qu’on est ordonné, ou nommé catéchiste, ou qu’on a fait profession de moniale, qu’on est ouvrier... Il y faut une adhésion personnelle. Et là, nous recommande Jésus, priez ! Oui, priez pour que les envoyés deviennent ouvriers ! 
Ce n’est pas la moisson qui manque, ce sont les ouvriers. Voilà un bel angle de vue à méditer. On a peut-être trop tendance de nos jours à trouver que les épis se font rare... n’est-ce pas notre regard qui ne sait pas voir l’abondance des épis dans les champs du Seigneur ? Peut-être tout simplement parce que nous limitons à nos vues ces champs, et ne voyons pas, que le Seigneur lui, il sème à tort et à travers, sur toutes les terres, et même sur les chemins, ... La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ! 
Quels seront ces ouvriers ? 
 Ils n’emportent, ni argent, ni sac, ni sandales. Ce sont des hommes libres, comme le vent, le vent de l’Esprit. Ce sont des pauvres, ils n’iront pas à la rencontre de leurs frères imbus de leur être, de leur savoir, de leur mission. Ce sont des pauvres qui ont les mains vides : ils peuvent être de bons ouvriers pour la moisson, récolter dans les champs du Seigneur, ce qu’ils n’ont pas semé !!! Aucune gloire, aucun prestige.  

Ne vous attardez pas en salutations
. Ne jouez pas les grands personnages ! Je ne pense d’ailleurs pas que des agneaux s’amusent à saluer les loups, sinon dans les fables de La Fontaine... Et encore ! !!! Vous êtes envoyés dans la fragilité de votre être, de votre vie, au milieu d’un monde qui est parfois hostile. Vous êtes témoins de l’Agneau immolé, et non d’un potentat sanguinaire ! 
Dans toute maison où vous entrerez dites d’abord « paix à cette maison »
L’ouvrier de la moisson du Père, moissonne par la paix qu’il apporte ! La paix qu’il respire, la paix qu’est le Christ. Pour être porteur de paix, il faut avoir les mains vides. Vous le savez dès qu’on est propriétaire, on bâtit des murs pour protéger ses biens. On achète des coffres, puis on paie des gardes. On achète des armes et on tire sur tout qui n’est pas comme nous.... Le porteur de paix avance les mains vides, le cœur ouvert. Et alors l’ouvrier va partager simplement, humblement la vie de ceux qui l’accueillent. Là il pourra guérir, par sa simple présence. Et là il témoignera : le règne de Dieu est tout proche de vous. Non pas qu’il se prenne pour celui qui a apporté ce règne, mais parce qu’il discerne tout simplement dans cette humanité qui s’est ouverte à lui, dans cet échange de paix, la présence du Royaume. 
Voilà les ouvriers qui sont attendus, voilà l’ouvrier que fut saint Luc. 
Rendons grâce, et prions qu’il nous soit donné de devenir ouvrier selon le cœur de Dieu. 


Invitation au notre Père 

Comme Jésus nous l’a enseigné, osons dire ensemble la prière des enfants de Dieu

Prière finale

Seigneur Jésus, à la prière de st Luc, envoie ton Esprit sur l’assemblée synodale, envoie ton Esprit sur l’Église répandue à travers le monde. Que ton Esprit nous forme à la vie fraternelle, à la marche ensemble sur les chemins de l’Évangile. Nous te le demandons, toi qui règnes avec le Père et l’Esprit Saint, pour les siècles des siècles

Sr Myrèse le 18 octobre 23




2



vendredi 17 octobre 2025

 

Liturgie de la Parole 28e vendredi TO-I

Lectures : Romains 4,1-8 ; Psaume 31, 1-2 ; 5ab ; 5c.11 ; Luc 12,1-7

Méditation 

Nous fêtons aujourd’hui saint Ignace d’Antioche né au 2 siècle. Disciple direct des apôtres Pierre et Jean.

Ma première réflexion est tournée vers le psaume 31, 1-2. Le psaume du jour nous invite à continuer à faire confiance, même quand tout semble perdu, la confiance en Dieu peut transformer l’épreuve en espérance.
Libération intérieure après avoir reconnu son péché. 
Heureux l’homme à qui Dieu ne retient pas ses péchés. 
L’humilité de nommer, d’avouer, et retrouver ainsi la paix du cœur. Recevoir le sacrement de réconciliation.
Je voyais deux étapes dans le psaume. 
1) Je crie vers Dieu dans l’angoisse, le doute et la souffrance.
2) Et je trouve la paix parce que je me suis tourné vers « Lui » en toute humilité, vérité et confiance.

Ma réflexion sur l’évangile du jour :
Jésus met en garde ses disciples, « méfiez-vous de l’hypocrisie des pharisiens ». Jésus met en garde contre cette attitude qui consiste à montrer une apparence extérieure de droiture et de loyauté tout en cachant des pensées et des intentions contraires en leur cœur. Jouer un rôle, faire semblant…l’hypocrisie gonfle l’apparence, mais vide l’intérieur.
« Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu ».
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps »
La peur du regard des autres ou du rejet peut nous paralyser. Ne pas laisser les jugements humains nous guider. Invitation à rester au cœur de soi et écouter la « Source ». 
Jésus nous recentre sur l’essentiel, Dieu seul tient la vie dans sa totalité. Soyons et restons à l’écoute de notre vie intérieure où la présence est guide.  Il y a un basculement intérieur qui nous fait vivre au départ de notre « Etre » Basculement qui nous fait dire à chaque fois, « Père, que ta volonté soit faite » dès que la peur humaine nous envahit revenir à « Lui » vivons dans la confiance total de Dieu. Dans ce monde en souffrance soyons acteur avec le Christ pour un monde plus humain. 
Dieu prend soin de chaque vie, il nous le dit avec humour. « Même les cheveux de votre tête sont comptés…vous valez bien plus que des moineaux. »
Tu es précieux, tu n’es pas oublié, même dans l’épreuve, les découragements…etc. 
L’évangile nous demande la sincérité du cœur, laisser tomber nos masques, vivre sans peur du jugement  humain. Faire confiance en suivant l’Esprit de Dieu. 
Dieu qui nous connaît et nous aime.

Brigitte le 17 octobre 25



jeudi 16 octobre 2025

Liturgie de la Parole 28e jeudi TO-I 

Lectures : Romains 3,21-30 ; Psaume 129 ; Luc 11,47-54

Ouverture

Une drôle d’ambiance : Jésus est invité à prendre un repas chez un pharisien, mais il ne se comporte pas selon les convenances avec son hôte… Il se montre critique. Tout part du constat que lui et ses disciples ne se sont pas lavé les mains (n’ont pas fait les ablutions d’usage) en entrant. Voyant l’étonnement du pharisien, il enfonce le clou : il les plaint (« quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous vous attachez aux tout petits détails de la Loi, et même vous en faites plus, mais vous oubliez l’essentiel, qui est l’amour et la miséricorde… »). À table, il y aussi des docteurs de la Loi qui ont été invités. Ceux-ci sont offusqués par les paroles de Jésus et disent qu’ils se sentent également visés. Et Jésus d’en rajouter encore : « vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous n’y touchez pas… ». Vient alors le passage de l’évangile que nous allons entendre aujourd’hui.
Le passage de la lettre aux Romains ne sera pas non plus très facile à comprendre, mais ces deux lectures auront quelque chose en commun et s’éclaireront l’une par l’autre.


Résonances

Si nous partions de la lettre aux Romains pour tenter de comprendre ce que Jésus dit aux docteurs de la Loi ? Cette longue lettre de Paul commence par une réflexion théologique assez touffue, où Paul s’engage dans la thématique du salut par la foi. Paul s’adresse aux Romains, c’est-à-dire à des chrétiens d’origine païenne. Il réfléchit à la différence entre les païens et les Juifs et se demande si les Juifs ont un avantage. Comment cela résonne-t-il pour nous aujourd’hui ? Et d’abord, c’est quoi, le salut ? C’est quoi la foi ? C’est quoi pour vous ? 
Nous observons, dans notre monde, beaucoup de situations difficiles, qui semblent désespérées. Nous nous demandons ce que nous pouvons faire pour que cela change. Nous nous sentons impuissants. Et nous nous demandons pourquoi Dieu (s’il est tout-puissant) n’intervient pas davantage.
Paul nous propose un autre mot : « justice ». Dans les 9 versets du passage que nous venons de lire, ce mot apparaît 9 fois ! Qu’est-ce que ce mot signifie pour nous ? Au sens biblique, la « justice » suggère qu’on est « ajusté » à la volonté de Dieu, au désir de Dieu. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’on est sans péché, sans erreur. On n’est pas « parfaits », mais « ajustés », on est autant que possible dans la vérité.
Souvent, on pense que le salut tient à nous, à notre façon de nous impliquer dans le monde pour que les choses aillent mieux. On se fabrique des règles, des lois, un code de conduite et on se dit qu’en y obéissant, on fera en sorte que tout aille mieux. Et surtout, on sera bien vu de Dieu, on sera « juste » à ses yeux. Mais la tentation est de faire de la Loi une idole. La tentation est de ne s’appuyer que sur soi. C’est une tentation, et aussi une cause de désespoir, car tôt ou tard on se rend compte qu’on n’y arrive pas ! On se met la barre trop haut !
Jésus reproche aux docteurs de la Loi de mettre la barre très très haut, croyant que c’est cela qu’il faut faire, mais du coup, d’enfermer tout le monde dans le désespoir… Ce que Jésus leur reproche est très grave : « vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés ». Redoutable responsabilité de ceux qui sont chargés d’enseigner !
Jésus (et Paul aussi) nous suggère que c’est tellement plus simple… Mais aussi tellement plus exigeant : le salut ne dépend pas de nous, et pourtant, nous avons quelque chose à faire : nous avons à nous y ouvrir, à l’accueillir. Et c’est cela, la foi. C’est accueillir la grâce que Dieu nous donne, le cadeau qu’il nous donne, ce qu’on appelle le « salut ».
Paul écrit aux Romains pour leur dire : ce n’est pas parce que vous n’êtes pas Juifs que vous ne pouvez pas être sauvés. Le salut, c’est d’être libéré de l’orgueil de croire que tout dépend de moi. C’est aussi ce que Jésus tente d’expliquer aux Pharisiens et docteurs de la Loi qui l’ont invité à sa table. Mais il faut être assez humble pour le comprendre.
Invitons le Seigneur à notre table et écoutons-le : il nous enseigne le chemin de la joie !

Sœur Marie-Raphaël le16 octobre 2025


mercredi 15 octobre 2025

Liturgie de la Parole 28e mercredi TO-I

Lectures : Romains 2,1-11; Psaume 61; Luc 11,42-46

Méditation

Je vous propose la méditation de Rosy sur ce blog à l'onglet "St Luc"https://partage-de-lectio.blogspot.com/2012/09/laisser-de-cote.html