dimanche 7 décembre 2025

Liturgie de la parole 2e dimanche Avent (année A)

Homélie

    Voici Jean-Baptiste revêtu d’une tunique en poil de chameau et ayant à son menu des sauterelles nature comme entrée et du miel sauvage comme dessert.  Les 2 prophètes Jean-Baptiste et Isaïe ainsi que Marie sont des figures type de l’Avent autrement-dit de l’attente.
       
    Tous, nous attendons des lendemains que nous souhaitons toujours meilleurs.  Par exemple : l’enfant aspire à devenir grand.  L'étudiant attend son diplôme.  Le couple attend les enfants que la vie lui donnera.  Le chômeur attend une réponse favorable d'un employeur.  Le malade patiente jusqu'à sa sortie de l’hôpital, le migrant espère intensément la régularisation de sa situation dans le pays d’accueil.  L'Homme est l'être de l'attente perpétuelle.
       
    L’attente fait partie de la condition humaine.  Mais qu’attendons-nous vraiment ?  un Bonheur plus intense.
    Or, c'est justement ce bonheur que le prophète Jean-Baptiste vient annoncer.  Le prophète, c’est quelqu’un qui a fait une expérience de bonheur à travers une rencontre extraordinaire et qui le crie.  Pour Jean-Baptiste, Dieu existe.  Il l’a rencontré dans la Bible, certes, mais aussi dans l’observation passionnée de son cousin Jésus qu’il voit vivre autour de lui.
       
    L’inquiétude de Jean-Baptiste et des actuels passionnés de Dieu, c’est que le bonheur de l'Homme soit abîmé voire compromis à cause des dépendances qu'il s'est créées autrement dit des assuétudes.  Par exemple, le tabac, l’alcool, la sexualité débridée, l’utilisation des réseaux sociaux en permanence, les drogues, la musique tonitruante, l'argent facile, les jeux de hasard, les médicaments tranquillisants, l'enfermement dans le sport ou dans le travail professionnel.
      
Il ne mâchait pas ses mots, Jean le Baptiste.  Dans l’évangile d’aujourd’hui, il dit :  “Engeance de vipères” Il crie cela aux pharisiens et à ceux qui se croient sauvés à la fois par leur piété et leurs bonnes œuvres en faisant la leçon aux autres autrement dit en crachant du venin à la manière de la vipère.  .
    Les pharisiens sont les champions du renoncement mais n’ont aucune tendresse pour les plus faibles.  Ils connaissent les lois religieuses par cœur mais cela manque d’amour contagieux.  Ces personnes écrasent la petite flamme qui brûle encore.
       
    Comme tous les mordus de Dieu, Jean-Baptiste a beaucoup de tendresse au fond de lui mais aussi un fond de violence bourrue.  Il sait que l’homme doit être secoué pour faire surgir ce qu’il a enfoui au fond de son cœur.
    Il nous dit aujourd'hui: "Produisez un fruit digne de la conversion.”  Se convertir, c’est vivre un changement radical de regard, un véritable volte-face pour retrouver l’essentiel.
       
    La conversion n'est pas réservée au champ spirituel.  Elle nous est demandée dans la vie de tous les jours.  Dans notre monde livré à la productivité, ce qui n’est pas rentable est parfois considéré comme non sérieux.  Ce qui est tape-à-l’œil signifie la réussite.  Par exemple le nombre et la grandeur des jouets que des enfants reçoivent ce week-end de Saint-Nicolas.  Une conversion n’est-elle pas nécessaire ?
       
    Avec le prophète Isaïe, sommes-nous prêts à bâtir un monde dans lequel “ le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble.”  Autrement dit les plus faibles seront en sécurité auprès des plus forts.  Sommes-nous prêts à bâtir ce monde notamment avec l'ASBL "Action Vivre Ensemble" soutenant 76 associations de chez nous pendant cette campagne d'Avent ?  (MONTRER L’AFFICHE)
    Nous n’avons que quelques années à passer sur la terre. Il serait trop dommage de passer à côté de la vie, du bonheur qui nous revient et auquel toute l’humanité a droit.
Nous nous sentons probablement impuissants devant tous les grands débats, les défis du monde, que ce soit la pauvreté croissante, l’immigration, la destruction de notre planète, les conflits les plus divers … oui, tout cela nous dépasse mais ne nous dispense pas pour autant de croire que nous avons un rôle à jouer.  Si petite soit notre pierre à la construction du monde, elle est nécessaire : qu’elle soit geste gratuit, bénévolat, partage… chacun de ces gestes, en plus de son efficacité propre, incitera les autres à agir de même.  Ainsi serons-nous de plus en plus nombreux à transformer le visage de notre monde. 

       

 Abbé Stréber Fernand, Hurtebise 07/12/25  10h30

  
2 p’tit rawett’  

COMMENT ILLUMINER LE MONDE ?


    Deux hommes s’étaient donné un défi : illuminer le monde, et en plus, à une date bien précise !
    Le premier, assez riche, se mit à tirer des lignes électriques un peu partout, mais à l’échéance convenue, il n’était pas prêt.
    Le second, beaucoup plus pauvre, releva le défi en faisant passer une consigne :
    - Tel jour, telle heure, que chacun allume une bougie à sa fenêtre !


10 décembre : 


    Mercredi journée internationale des droits humains, allumons la bougie d’AI à notre fenêtre donnant sur la rue.

samedi 6 décembre 2025

Liturgie de la Parole 1er Samedi Avent 

Introduction

En ce 6 décembre, il est difficile de passer complètement sous silence St Nicolas !
On l’imagine coiffé de la mitre et portant une hotte pleine de cadeaux…
Effectivement, il fut évêque de Myre, en Asie Mineure (en Turquie actuelle), au 4e siècle.
Quant à la hotte, elle révèle une caractéristique de St Nicolas, qu’il s’agisse de sa vie ou des légendes qui en découlent : il était réputé pour sa bonté, tout empreint de miséricorde dans sa charge de pasteur…
Cette figure de sainteté fait écho à notre liturgie !
En effet, le Temps de l’Avent est le temps de l’Espérance, le temps du long désir…
Dans la méditation après l’Évangile, nous parcourrons les lectures proposées par la liturgie.
Elles s’articulent harmonieusement avec notre journée de réflexion et de prière, en partenariat avec « Action Vivre Ensemble ».
Nous évoquions la bonté de St Nicolas.
Écoutons le psalmiste, qui célèbre la bonté de notre Dieu : 
« Il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures ».
Par le chant des psaumes, déposons les intentions de tous les hommes et femmes de désir.

Méditation

Le prophète Isaïe est largement présent dans la liturgie de ce temps d’Avent.
En notre extrait, nous découvrons la sollicitude de Dieu pour son peuple :
« À l’appel de ton cri, le Seigneur te fera grâce. Dès qu’il t’aura entendu, il te répondra. Le Seigneur te donnera du pain dans la détresse, et de l’eau dans l’épreuve… ».
Cet oracle appartient à la première partie du livre d’Isaïe : probablement rédigé au 8e siècle ou à la fin du 7e siècle av JC, il était destiné au peuple des royaumes d’Israël et de Juda.
Mais au-delà de ces considérations, cette Parole est Parole de Dieu.
À ce titre, elle nous est adressée à nous aujourd’hui.
Elle nous dévoile le rêve de Dieu, son désir pour notre terre.
Elle nous raconte son projet de salut.
C’est d’ailleurs la signification du nom « Isaïe » : « Le Seigneur sauve » ou « Salut du Seigneur ».
Isaïe nous présente plusieurs traits du visage de notre Dieu : 
Un Dieu qui instruit : « Celui qui t’instruit ne se dérobera plus et tes yeux le verront »
Un Dieu qui guide : « Voici le chemin, prends-le ! »
Un Dieu qui bénit : « Le Seigneur te donnera la pluie pour la semence que tu auras jetée en terre »
Un Dieu qui guérit : « Le Seigneur pansera les plaies de son peuple et guérira ses meurtrissures »

Dans l’Évangile, ce sont les traits de Jésus qui sont mis en exergue :
Jésus instruit : il « enseigne dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume »
Jésus guide : il incarne la miséricorde du bon berger, en étant « saisi de compassion envers (les foules) »
Jésus guérit : il « guérit toute maladie et toute infirmité »
Et, dans le cœur de Jésus aussi, une sollicitude, que l’évangéliste appelle « compassion ».

Dans l’extrait de l’Évangile, Matthieu nous raconte que, par Jésus, ces traits deviennent une mission confiée à ses disciples :
Il s’agira d’instruire : « Proclamez que le royaume des Cieux est tout proche »
De guider : « Allez vers les brebis perdues de la maison d’Israël »
De guérir : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons »

Entre la prophétie d’Isaïe et l’Évangile, nous percevons une étroite correspondance.
Effectivement, dans les Évangiles, Jésus se dit l’Envoyé du Père.
Rappelons la parole de Jésus, lorsqu’il apparaît à ses disciples après la Résurrection :
« De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie » (Jean 20, 21)
On dirait un ricochet :
Isaïe annonce l’action de Dieu pour l’avenir.
Jésus, Envoyé du Père, la met en œuvre, puis, à son tour, envoie ses disciples.
Telle est la richesse de la liturgie de ce jour…

Et j’en ajouterai encore !
Certes, Jésus a envoyé ses disciples…
Mais aujourd’hui, ces « disciples », c’est nous-mêmes !
Jésus nous envoie, pour instruire, guider, bénir, guérir…
Et, si nous sommes disponibles, il nous insufflera sa compassion, nous partagera sa miséricorde toute divine !
Cette mission que Jésus nous confie, « Action Vivre Ensemble » la rend effective…
Que l’Esprit de Dieu inspire nos engagements en faveur de toutes les personnes dans le besoin, proches ou lointaines !
Prenons un temps de silence pour nous mettre à l’écoute de Son Esprit…

Temps de silence


Notre Père

Avec Jésus, « prions le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson »

Bénédiction

Que le Dieu de compassion nous bénisse et nous garde…

(Sr Marie-Jean Noville) 6 décembre 2025



vendredi 5 décembre 2025

Liturgie de la Parole 1er vendredi de l’Avent

" De toi mon cœur a dit : ' Cherche sa face...' " 

Lectures : Isaïe 29,17-24 ; Psaume 26 ; Matthieu 9,27-31

Méditation

Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l’Église : Proslogion, 1 

Parle, mon cœur, ouvre-toi tout entier et dis à Dieu : "Je cherche ton visage ; c'est ton visage que je cherche (Psaume 26,8). Et toi, Seigneur mon Dieu, enseigne à mon cœur où et comment te chercher , où et comment te trouver. Seigneur, si tu n'es pas ici, si tu es absent, où donc te chercherai-je ? Et si tu es partout présent, pourquoi ne puis-je pas te voir ? Certes, tu habites une lumière inaccessible. Mais où est la lumière inaccessible, et comment parviendrais-je à cette inaccessible lumière ? Qui m'y conduira et me plongera en elle pour que je t'y voie ? Et puis selon quels signes et de quel côté te chercherai-je ? Jamais je ne t'ai vu, Seigneur mon Dieu, je ne connais pas ton visage. Que peut faire, très-haut Seigneur, que peut faire cet exilé loin de toi ? Que peut faire ton serviteur anxieux de ton amour et rejeté loin de ta face ? Il aspire à te voir, et ta face se dérobe entièrement à lui. Il désire te rejoindre, et ta demeure est inaccessible. Il voudrait te trouver, et il ne sait où tu es. Il entreprend de te chercher, et il ignore ton visage. 

Seigneur, tu es mon Dieu, tu es mon Maître, et je ne t'ai jamais vu. Tu m'as créé et recréé, tu m'as pourvu de tous mes biens, et je ne te connais pas encore. Tu m'as fait afin que je te voie, et je n'ai pas encore réalisé ma destinée. Misérable sort de l'homme qui a perdu ce pour quoi il a été créé... Je te chercherai par mon désir et je te désirerai en ma recherche. Je te trouverai en t'aimant et je t'aimerai quand je te trouverai." 

Texte choisi par Sœur Jean-Baptiste le 3 décembre 2020

jeudi 4 décembre 2025

Liturgie de la Parole 1er Jeudi de l’Avent 

Lectures : Isaïe 26, 1-6 ; Psaume 117 ; Matthieu 7,21.24-27

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Église. 
En ce temps de l’Avent, la liturgie nous propose des variations sur un même thème.
Il est question d’appui, de solidité, de roc.
Nous voici, tous et toutes, confrontés à un choix, à une décision.
Où allons-nous trouver l’appui de nos vies ?
Qui pourra nous offrir la solidité à laquelle nous aspirons ?
Quel sera notre roc ?

En un monde qui multiplie les assurances et adresse des promesses factices, écoutons la Parole du Seigneur, en prenant en notre prière toutes les intentions des hommes et femmes de notre temps…

Méditation

Appui, solidité, roc.
Le livre d’Isaïe laisse deviner deux sortes de solidité.
« Nous avons une ville forte !... » : proclamation tout humaine, qui semble s’appuyer sur ses propres forces, terrestres et guerrières…
À côté de cette force-là, le cantique proclame :
« Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel »

Quel sera notre choix ?

Dans l’Evangile, sous d’autres mots, nous découvrons la même alternative dans la bouche de Jésus.
De part et d’autre, une situation égale :
« La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison »
Mais, face à la pluie, aux torrents et aux vents, le résultat s’avère opposé :
« La maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc… », d’un côté ; de l’autre, « … la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet ».
Quelle est la différence ?
Ce qui permet à la maison de tenir bon est précisément d’être fondée sur le roc.

Et Jésus nous en donne la clé :
« … (faire) la volonté de mon Père qui est aux cieux »
Entendre ses paroles… et les mettre en pratique.

Nous savons tou(te)s combien notre écoute peut être distraite ou attentive, superficielle ou appliquée…
En ce temps d’Avent, le Seigneur nous invite à renouveler notre écoute et à faire le bon choix.
En effet, face à la pluie, aux torrents et aux vents de nos vies, un Seul peut nous garantir une solidité…
Le psalmiste nous le révèle :
« Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes ! »

Prenons un temps de silence pour Lui redire notre confiance… et renouveler notre Espérance…


Temps de silence

Notre Père

Avec Jésus, redisons la prière d’Espérance, celle des enfants de Dieu…

Prière

Dieu notre Père, ta Parole en ce temps d’Avent nous invite à choisir quel roc pour nos vies. Avec le psalmiste, nous nous tournons vers Toi et implorons « Donne, Seigneur, donne le salut ! Donne, Seigneur, donne la victoire ! ». Accorde-nous ton secours, afin que ta réponse nous entraîne dans la louange « Je te rends grâce car tu m’as exaucé : tu es pour moi le salut », et que cette louange se concrétise en bénédictions pour notre terre « De la maison du Seigneur, nous vous bénissons ! ». 
Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.


Bénédiction

Que le Seigneur de l’Espérance nous bénisse et nous garde…

Sr Marie-Jean le 1er décembre 22


mercredi 3 décembre 2025

Liturgie de la Parole 1er mercredi de l’Avent

Lectures : Isaïe 25,6-10a ; Psaume 22 ; Matthieu 15,29-37

Méditation

L’Évangile illustre la première lecture, mais sans le côté éclatant d’Isaïe. C’est comme si Jésus lançait le mouvement en partant de la vie ordinaire des personnes. À ces disciples de poursuivre ! Il s’agit bien de grandes foules non juives, nous sommes en terre étrangère. Les foules s’approchent avec des personnes incapables de parler, de travailler (estropiés), de marcher droit ou de voir. Ils sont déposés aux pieds de Jésus. Tout un symbole ! Jésus les guérit, essuyant ainsi « les larmes sur tous les visages ». Il commence par guérir, rétablir dans la dignité et les relations. De plusieurs foules, il fait une seule foule : il unit ce qui est dispersé.
Ces personnes peuvent faire leur les paroles d’Isaïe, mises dans la bouche du peuple d’Israël, entendues dans la première lecture : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » En effet « ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. »
Déposer devant Jésus des personnes ayant des problèmes de relations, des malades et tous ceux et celles qui comptent sur notre prière. Lui faire confiance, espérer en son salut et nous en réjouir.
C’est seulement ensuite que « Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. »
Compassion déjà durant ces trois jours à guérir sans cesse ceux qui sont déposés à ses pieds : avec chacun il a établi une relation même brève ; c’est une activité épuisante, un don de soi. Ne me dites pas que Jésus a mis trois jours à réaliser que personne n’avait à manger ! ces trois jours ont une autre signification ! La compassion de Jésus devant la faim de cette foule d’étrangers qui n’a rien à manger depuis trois jours, depuis longtemps ! Par les guérisons, Il a nourri leur cœur affamé, mais cela ne lui suffit pas, il leur faut du pain pour continuer la route ! Du pain et du poisson, la nourriture de base auprès du lac, pas les viandes grasses et les vins décantés d’Isaïe ! L’ordinaire du peuple, pas l’extraordinaire.
Jésus met ses disciples dans le coup : sa compassion doit devenir la leur. Il leur fait chercher le peu qu’ils ont. Il leur demande du pain et ils se rendent compte qu’ils ont aussi du poisson. En les faisant chercher, il les oblige à voir qu’ils ont plus que ce qu’ils croient, même si c’est dérisoire.
Ce peu, il le prend, le partage, le rompt comme sa vie sera rompue dans la Passion, Passion évoquée par les « trois jours ». Ce peu, il le donne aux disciples pour qu’ils le donnent à la foule. « Tous mangèrent et furent rassasiés », y compris les disciples. Mais cela ne suffit pas il faut encore ramasser les restes : le pain rompu, la vie donnée, rien ne doit être gaspillé. Il y a trop, mais ce trop n’est pas perdu. La surabondance laisse la possibilité à d’autres de recevoir ces dons plus tard.
Pour moi aujourd’hui ? Comme chrétienne, Seigneur, que je ne me lasse pas de déposer à tes pieds ceux qui comptent sur ma prière. Que je te demande de les guérir, de les unifier, de les unir, toi qui as donné ta vie pour rassembler dans l’unité ceux qui étaient dispersés (cf. Jean 11,52). Que ta compassion devienne la mienne. Que je ne craigne pas de te donner mon peu, de me donner, tu te charges d’en faire une nourriture pour tous et même du surplus. Que je reconnaisse et accueille ton action dans l’ordinaire de ma vie. Que je t’en rende grâce.


Introduction au Notre Père

Seigneur tu accueilles, guéris et nourris ceux qui viennent à toi : en toute confiance, nous te prions avec les mots que tu nous as donnés…

Sr Marie-Christine le 4 décembre 24