mercredi 3 septembre 2025

Liturgie de la Parole 3 septembre fête de Saint Grégoire le Grand

Lectures: 2 Corinthiens 4, 1-2, 5-7 ; Psaume 95, 1-2.2-3.7-8.10 ; Luc 22, 24-30

Méditation 

« Chantez au Seigneur un chant nouveau !
Chantez au Seigneur, terre entière,… et bénissez son nom ! »

Celui que nous fêtons en ce jour, Grégoire le Grand, est cher aux bénédictins pour la vie de Saint Benoît qu’il raconte dans le deuxième livre des Dialogues.
L’écrit de Grégoire en est d’ailleurs la plus ancienne source.
Pour honorer la mémoire de ce Saint, le lectionnaire bénédictin propose un Évangile où il est question de querelles entre les disciples.
En effet, dit l’évangéliste Luc, « ils en arrivèrent à se quereller sur celui d’entre eux qui leur semblait le plus grand »
Pour bien comprendre la portée de cet Évangile, il est éclairant d’en expliciter le contexte.
En fait, cette altercation entre les disciples suit directement l’annonce de la trahison de Judas. 
Au cours du dernier repas, Jésus déclarait à ses disciples : « la main de celui qui me livre se sert à cette table avec moi » et, plus loin, « ils se mirent à se demander les uns aux autres lequel d’entre eux allait faire cela »
C’est dans ce contexte que notre Évangile acquiert un sens.
Dans une atmosphère tout empreinte de trahison, d’épreuves et de souffrances de leur Maître, les disciples se disputent la grandeur.
Et, plus précisément, c’est d’une grandeur tout humaine qu’il s’agit.
En guise de réponse, Jésus leur découvre un autre chemin, leur propose une autre grandeur :
« … le plus grand d’entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert »
Et il poursuit :
« … moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert… »
Jésus balise un chemin de service, il trace la voie du serviteur.
La vie de nombreux Saints pourrait illustrer pareil chemin.

En ce 3 septembre, c’est la vie de Grégoire qui est proposée à notre méditation, à notre prière.
Et ce Saint a largement arpenté ce chemin du service :
Service en la Communauté monastique dans ses jeunes années ;
Service des petits et des pauvres lors de la charge pontificale ;
Service de la Parole, quand il guide ses fidèles par ses commentaires de l’Écriture ;
Service pastoral, dans le sillage du Christ, authentique pasteur.

A la suite de nombreux Saints, Grégoire emboîta le pas de son Maître et Seigneur.
Chemin du serviteur, du petit, de l’humble…
Chemin sur lequel on s’engage, non pour s’écraser ou s’annihiler, mais parce qu’une forte conscience de l’amour de Dieu nous y conduit.
Chemin où le Christ, bien-aimé du Père, nous précède et nous accompagne : la vraie grandeur y est humilité et commander signifie servir. 
Opter pour un tel chemin vaut son pesant d’or !

Jésus nous dit :
« Vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume… »
Dans sa parole « Vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves… », les prémices nous sont déjà données :

Son assistance, sa présence, son secours nous sont offerts !
Et ils ne nous seront jamais ôtés...

En ce jour de fête, chantons avec le psalmiste :
« Allez dire aux nations : ‘Le Seigneur est roi !’
Le monde inébranlable tient bon… »

Amen

Sr Marie-Jean écrit le 3 septembre 2011




mardi 2 septembre 2025

Liturgie de  la Parole 22e mardi TO-I

Méditation  

https://partage-de-lectio.blogspot.com/2012/03/sois-musele.html

Sois muselé

Et Jésus le réprimanda et dit : Sois muselé et sors de lui. Et l’ayant jeté à terre au milieu, le démon sortit de lui, sans lui faire aucun mal. Luc 4, 35

Viens Esprit de Jésus, viens éclairer ce qui est obscur
Viens Esprit de Jésus, viens purifier ce qui est abîmé par le péché,
Viens Esprit de Jésus, viens faire taire les mauvaises pensées

Et Jésus le réprimanda et dit : Sois muselé et sors de lui.
Puissance de la parole de Jésus. Il entame la lutte contre le démon qui tourmente cet homme à mains nues, avec pour seule force sa parole. Il réprimande le démon. Il exige sa sortie de l’homme tourmenté. Un ordre clair, net, incisif ! Il ne discute pas avec le démon, qui avait commencé en disant sa connaissance de Jésus : je sais qui tu es, le Saint de Dieu.  Jésus ne répond pas à ce début d’échange, il n’entre pas dans la discussion avec cet esprit du mal, il le renvoie directement, lui ordonnant de ne plus tourmenter cet homme.

 Et l’ayant jeté à terre au milieu, le démon sortit de lui, sans lui faire aucun mal.
Et la puissance de la parole de Jésus est telle, que le démon ne peut que s’exécuter, il obéit en quittant l’homme, non sans le jeter à terre, mais sans pouvoir lui faire aucun mal.

Je regarde cette scène, je me laisse toucher par cette puissance de la parole de Jésus. Je trouve en lui, un chemin de résistance à toute pensée qui entrainerait au mal. La briser immédiatement contre le roc du Christ, dit saint Benoît. Ne pas discuter avec une pensée mauvaise, ne pas jouer avec elle, le déposer immédiatement devant le Christ. La lui confier, pour qu’il l’éloigne de moi. Discuter avec la pensée, c’est lui donner une place, la laisser entrer, faire son chemin en moi.

Viens Jésus, purifie mon cœur de tout ce qui l’éloigne de toi ! Viens Jésus prononce sur moi, la parole de paix, la parole de salut. 
sr Myrèse sur ce blog (onglet st Luc)  le 9 mars 2012

 

lundi 1 septembre 2025

10e journée mondiale de prière pour la sauvegarde la de création 1er septembre 2025

Propositions de Mère Myrèse

Chant d'entrée

 https://www.youtube.com/watch?v=EOcuGzulUFU

Psaume de la création - Y556
Auteur : Patrick Richard
Compositeur : Patrick Richard
Editeur : Studio SM
Cote Secli : Y556 / C556
https://www.chantonseneglise.fr/chant/22139 
REFRAIN
MON DIEU, TU ES GRAND, TU ES BEAU
DIEU VIVANT, DIEU TRÈS HAUT
TU ES LE DIEU D’AMOUR
MON DIEU, TU ES GRAND, TU ES BEAU
DIEU VIVANT, DIEU TRÈS HAUT
DIEU PRÉSENT EN TOUTE CRÉATION


1.
Par les cieux devant toi, splendeur et majesté
Par l’infiniment grand, l’infiniment petit
Et par le firmament, ton manteau étoilé
Et par frère soleil, je veux crier :

2.
Par tous les océans et par toutes les mers
Par tous les continents et par l’eau des rivières
Par le feu qui te dit comme un buisson ardent
Et par l’aile du vent, je veux crier :

3.
Par toutes les montagnes et toutes les vallées
Par l’ombre des forêts et par les fleurs des champs
Par les bourgeons des arbres et l’herbe des prairies
Par le blé en épis, je veux crier :

4.
Par tous les animaux de la terre et de l’eau
Par le chant des oiseaux, par le chant de la vie
Par l’Homme que tu fis juste moins grand que toi
Et par tous ses enfants, je veux crier :

5. 
Par cette main tendue qui invite à la danse
Par ce baiser jailli d’un élan d’espérance
Par ce regard d’amour qui relève et réchauffe
Par le pain et le vin, je veux crier : 

Prière pour notre terre (Laudato Si' n° 246)

Dieu Tout-Puissant
qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures,
Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton amour pour que
nous protégions la vie et la beauté. Inonde-nous de paix, pour que nous vivions
comme frères et sœurs sans causer de dommages à personne.
Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés
et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.
Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde
et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté
et non la pollution ni la destruction.

Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres.
Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose,
à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis
à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.
Merci parce que tu es avec nous tous les jours. Soutiens-nous, nous t’en prions,
dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.

Prière d'envoi

Dieu notre Père, dans le Christ, premier-né avant toute créature, tu as appelé l’univers à l’existence ; nous t’en prions, fais qu’en étant dociles au souffle de vie de ton Esprit, nous gardions avec amour les œuvres de tes mains. Par Jésus…
 

Proposition de sr Marie-Christine: le beau message du Pape Léon XIV

Semences de Paix et d’Espérance

https://www.vatican.va/content/leo-xiv/fr/messages/creation/documents/20250630-messaggio-giornata-curacreato.html 


 Liturgie de la Parole 22e lundi TO-I

Méditation

Je vous propose la méditation de Sœur  Marie-Raphaël en 2021https://partage-de-lectio.blogspot.com/2021/08/liturgie-de-la-parole-22e-lundi-to.html

 lien pour l'imagehttps://static.timesofisrael.com/blogs/uploads/2023/05/The-Chosen-synagogue.jpg

dimanche 31 août 2025

Liturgie de la Parole 22e dimanche Année C

L’humilité est un chemin permettant d’aimer l’autre pour lui-même

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,1.7-14.

Homélie.

      Lorsque je prépare une homélie, un de mes premiers réflexes est de me poser la question : « En quoi ce texte d’Évangile est-il une Bonne Nouvelle pour moi  aujourd’hui? » Cette question est comme une clé pour ouvrir le texte.  (montrer une clé )
Mais parfois, la clé grince un peu.  C’est le cas aujourd’hui.  Dans un premier temps Il m’a été difficile de découvrir une Bonne Nouvelle dans ce passage d’évangile et ensuite de vous la partager.  Mais pourtant il y a une bonne nouvelle à dénicher dans ce texte.  J’y reviendrai à la fin de mon homélie.
      
      L’Évangile est le livre qui dévoile le vrai visage de Dieu.  Çà c’est une Bonne nouvelle.  Mais quel est donc le visage de Dieu que je peux trouver dans cette parabole que nous venons d’entendre ?
Nous y voyons que Jésus, prend son repas chez un chef pharisien, responsable des autres.  Comment plusieurs pharisiens chef présentent-ils Dieu dans les synagogues et sur les places publiques ?  Il est un Dieu d’une pureté et d’une rigidité exemplaires, un Dieu de gloire et de majesté.  Dieu est quelqu’un à qui on doit plaire en respectant scrupuleusement la Loi dictée à Moïse.  En dehors de lui, rien n’existe. Devant lui, nous ne sommes pas grand-chose.
      Je me demande en quoi un tel Dieu me concerne.  Il est insaisissable, il est impossible de le connaître et donc de l’aimer.  Je ne peux que me soumettre à sa Loi en tremblant devant Lui et en me culpabilisant.  En effet, comment éprouver de l’amour pour un être si distant, si lointain, si mystérieux.
Ce Dieu, comme les dieux de plusieurs mythologies (notamment les mythologies grecques et romaines ayant cours dans le pays de Jésus), a servi très longtemps le pouvoir politique des pharisiens en maintenant les petits dans la peur et la soumission.
      Ces images de Dieu sont une injure au Dieu de l’Évangile.  Jésus « pite » dans la fourmilière.  Il ouvre une voie accessible à tous y  compris pour ceux qui sont à la marge tels ceux qui sont cités dans la seconde partie de l’évangile.  Jésus choisit le cadre d’un repas pour le faire.  Jésus utilise souvent le cadre d’un repas pour nous dévoiler des choses essentielles. ( Ex. : la 1° place à table, Cana, Béthanie, dernière Cène,….)
      La grande nouveauté de Jésus, - que les pharisiens n’admettront jamais -  et qui lui a coûté la vie, c’est de rapprocher Dieu de l’Homme et d’introduire l’Homme dans la famille de Dieu.  Ce Dieu, Jésus l’appelle : « Abba », « papa » et il l’identifie à l’Amour.  L’amour de Dieu pour nous est inouï, miséricordieux et gratuit.  J’en prendrai d’autant plus conscience si je fais preuve d’humilité devant Lui.  En effet, adopter l’attitude d’humilité me permet de développer une plus grande profondeur  dans mes relations avec les autres et aussi avec Dieu.  J’irais jusqu’à dire que seule la personne humble peut vraiment aimer l’autre pour lui-même.
      Naturellement cela change tout.  Dieu n’est plus un extraterrestre, un  martien mais il devient un familier, un partenaire. On peut  même Lui dire « Tu ».  C’est ce que nous faisons par exemple en récitant le Notre Père.
      Suite au message de Jésus, ce n’est plus l’Homme qui s’anéantit devant Dieu mais c’est Dieu qui s’abaisse devant l’Homme.  C’est Dieu qui se met sur le côté pour mettre l’Homme au centre. Il adopte l’attitude d’humilité.
      Alors que Jésus aurait eu le droit de « revendiquer le rang qui l’égalait à Dieu »comme le dit saint Paul aux Philippiens,  ( Ph 2,6-8) Jésus a choisi de se mettre à la dernière place comme dans la parabole de ce jour. Dans la scène du lavement des pieds, le jour avant sa crucifixion, (Jn 13,1-11) nous voyons Jésus en tablier, Jésus à genoux aux pieds des hommes, Dieu lavant les pieds sales de l’humanité..  « Je suis au milieu de vous, à la place de celui qui sert.  (Lc 22, 27)  Cela résonne en moi comme bonne nouvelle.  Et je suis heureux de vous le partager.  (Montrer la seconde clé) 
      Je comprends que ce bouleversement radical de l’image que beaucoup de croyants se font de Dieu les indispose.  Ils s’indignent de voir Dieu perdre la place d’honneur.
Mais ne serait-ce pas à nous maintenant de lui rendre la politesse en lui disant comme dans la parabole de ce jour : Viens, Seigneur, prends la première place à table.  Nous en serons heureux parce que notre foi est le reflet de l’amour du Christ. 

Abbé Fernand Stréber, Hurtebise, di.31/08/25


P’tit rawett’ : DIEU A-T-IL DES POUX ?

    Un rabbi fut un jour sidéré en entendant quelqu’un prier. Non seulement ce que disait l’homme était absurde.  Par surcroît, il insultait Dieu !
    « - Laisse-moi m’approcher de toi, mon Dieu, implorait l’homme.  Je promets de laver ton corps quand il sera sale. Si tu as des poux, je t’en débarrasserai. Je te confectionnerai de belles chaussures. Personne ne prend soin de toi, mon Dieu. Quand tu seras malade, je t’apporterai un remède. « 
    Le rabbi n’y tint plus :- « Tais-toi ! cria-t-il. Arrête de débiter des sornettes. Te rends-tu compte de ce que tu dis ? Dieu a-t-il des poux ? A-t-il besoin de toi pour se soigner ? Qui t’a appris cette prière blasphématoire ? »
    - « Personne, répondit l’homme. Je suis pauvre et ignorant, on ne m’a rien enseigné. Je ne parle que de ce que je connais. Les poux m’accablent, alors je me dis qu’ils doivent aussi déranger Dieu.  Ce que je mange me donne des aigreurs. Dieu en souffre peut-être aussi. J’ai pris mes propres expériences pour en faire une prière. Mais si tu peux m’apprendre quelque chose de mieux, je t’en serai reconnaissant. »
    Le rabbi lui enseigna une belle prière. L’homme s’inclina devant lui et le remercia. Le maître était très satisfait, convaincu d’avoir accompli une bonne action. Il leva les yeux au ciel pour voir si Dieu était content de lui. Or Dieu était furieux !
    « - Je t’ai donné pour mission d’amener les gens vers moi, tonna-t-il, et voici que tu éloignes un de mes meilleurs dévots. Ce que tu lui as appris n’est pas une prière. La prière n’a rien à voir avec la Loi.  Elle est amour. L’amour est sa propre loi, il ne lui en faut aucune autre.

Midrash juif.