lundi 2 novembre 2020

Commémoration des défunts

 

Introduction.

« Quel secret habitons-nous ? Quel mystère nous habite ? »

Dans le prolongement de la fête de Tous les saints, il est tout naturel de penser à tous ceux qui nous ont quittés, que nous avons aimés, qui sont déjà dans cette mystérieuse « communion des saints » où ils intercèdent pour nous. Nous faisons mémoire de nos défunts, mais ce faisant, nous sommes inévitablement confrontés à la question de notre propre finitude.  Nous affirmons notre foi dans la résurrection du Christ : tout repose sur elle, mais nous ne pouvons la saisir : elle est la trace lumineuse qui nous invite à ne pas rester devant le tombeau vide. En ce jour, c’est l’espérance qui nous rassemble. Et les textes que nous allons entendre parlent de cette espérance, celle qui repose sur la promesse de Dieu, la promesse de Jésus qui dit « je vais vous préparer une place ». Voici, pour chaque lecture, une citation qui en dit long :

Isaïe 25,8 : « Il fera disparaitre la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages… Ce jour-là, on dira : ‘voici notre Dieu, en lui nous espérions et il nous a sauvés’ ».

Psaume 26 : « J’en suis sûr : je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants ».

2 Co 4 : « même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous ».

Jn 14, 1 : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi… Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ».

Après les lectures

Je ne ferai pas de commentaire de ces lectures qui parlent d’elles-mêmes. Je vous propose un temps d’écoute musicale, durant lequel nous pouvons penser aux visages des personnes défuntes que nous aimons. La sarabande de la deuxième suite de Bach pour violoncelle évoque pour moi la compassion de Dieu devant notre tristesse, mais aussi, en creux, toute sa consolation et l’espérance qu’il veut nous transmettre.

Prière pour les défunts (d’après le missel) :

« Souviens-toi de tous nos frères défunts, souviens-toi des hommes qui ont quitté ce monde et dont tu connais la droiture. Reçois-les dans ton Royaume où nous espérons être comblés de ta gloire, tous ensemble et pour toujours, quand tu essuieras toute larme de nos yeux ; en te voyant, toi notre Dieu, tel que tu es, nous te serons semblables éternellement et sans fin nous chanterons ta louange par le Christ, notre Seigneur, par qui tu donnes au monde toute grâce et tout bien. »

Prière de Newman, que nous pouvons lire toutes ensemble : « conduis-moi, douce lumière ».

J 52, 2 : Seigneur mon Dieu, mon espérance, fais-moi vivre !

Conclusion.

Notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel. (2 Co 4, 16)

Père, en te confiant tous nos défunts, toutes les personnes décédées cette année, en particulier celles qui sont mortes dans l’isolement et la douleur, celles qui n’étaient pas prêtes à mourir et qui ont été arrachées à la vie brutalement, par la maladie ou par la violence des hommes, nous nous présentons devant toi avec foi et espérance : fais-les grandir dans ta lumière. Donne à tous la paix du cœur et l’intime confiance en toi, qui es le Dieu des vivants pour les siècles des siècles.

Aucun commentaire: