Introduction.
« Quel secret
habitons-nous ? Quel mystère nous habite ? »
Dans le prolongement de la fête de
Tous les saints, il est tout naturel de penser à tous ceux qui nous ont
quittés, que nous avons aimés, qui sont déjà dans cette mystérieuse
« communion des saints » où ils intercèdent pour nous. Nous faisons
mémoire de nos défunts, mais ce faisant, nous sommes inévitablement confrontés
à la question de notre propre finitude.
Nous affirmons notre foi dans la résurrection du Christ : tout
repose sur elle, mais nous ne pouvons la saisir : elle est la trace
lumineuse qui nous invite à ne pas rester devant le tombeau vide. En ce jour,
c’est l’espérance qui nous rassemble. Et les textes que nous allons entendre
parlent de cette espérance, celle qui repose sur la promesse de Dieu, la
promesse de Jésus qui dit « je vais vous préparer une place ». Voici,
pour chaque lecture, une citation qui en dit long :
Isaïe 25,8 : « Il fera
disparaitre la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur
tous les visages… Ce jour-là, on dira : ‘voici notre Dieu, en lui nous
espérions et il nous a sauvés’ ».
Psaume 26 : « J’en suis
sûr : je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants ».
2 Co 4 : « même si en
nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de
jour en jour. Notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids
vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous ».
Jn 14, 1 : « Que votre
cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi…
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ».
Après les lectures
Je ne ferai pas de commentaire de
ces lectures qui parlent d’elles-mêmes. Je vous propose un temps d’écoute
musicale, durant lequel nous pouvons penser aux visages des personnes défuntes
que nous aimons. La sarabande de la deuxième suite de Bach pour violoncelle
évoque pour moi la compassion de Dieu devant notre tristesse, mais aussi, en
creux, toute sa consolation et l’espérance qu’il veut nous transmettre.
Prière pour les défunts (d’après le
missel) :
« Souviens-toi de tous nos
frères défunts, souviens-toi des hommes qui ont quitté ce monde et dont tu
connais la droiture. Reçois-les dans ton Royaume où nous espérons être comblés
de ta gloire, tous ensemble et pour toujours, quand tu essuieras toute larme de
nos yeux ; en te voyant, toi notre Dieu, tel que tu es, nous te serons
semblables éternellement et sans fin nous chanterons ta louange par le Christ,
notre Seigneur, par qui tu donnes au monde toute grâce et tout bien. »
Prière de Newman, que nous pouvons
lire toutes ensemble : « conduis-moi, douce lumière ».
J 52, 2 : Seigneur mon Dieu,
mon espérance, fais-moi vivre !
Conclusion.
Notre regard ne s’attache pas à ce
qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire,
mais ce qui ne se voit pas est éternel. (2 Co 4, 16)
Père, en te confiant tous nos
défunts, toutes les personnes décédées cette année, en particulier celles qui
sont mortes dans l’isolement et la douleur, celles qui n’étaient pas prêtes à
mourir et qui ont été arrachées à la vie brutalement, par la maladie ou par la
violence des hommes, nous nous présentons devant toi avec foi et
espérance : fais-les grandir dans ta lumière. Donne à tous la paix du cœur
et l’intime confiance en toi, qui es le Dieu des vivants pour les siècles des
siècles.
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