(soeur Myrèse)
Introduction : Aujourd’hui, la Parole de Dieu nous tourne vers l’ultime ! vers notre destinée ! elle nous questionne, pourquoi vis-tu ? quelle est ton espérance ? de notre réponse dépendra notre action aujourd’hui. La liturgie fait mémoire de st Clément, le 4ème successeur de Pierre, évêque de Rome de 92 à 99. Premier de ceux que l’on appelle les pères apostoliques. IL est l’auteur d’une lettre aux Corinthiens qui a traversé les ans et nous est parvenue.
Voilà l’orientation qu’il nous propose : « Remarquons, bien-aimés, comme le Maître
nous manifeste sans cesse la résurrection à venir, dont il a donné les prémices
dans le Seigneur Jésus Christ en le ressuscitant d'entre les morts.
Considérons, bien-aimés, la résurrection qui s'opère au temps fixé. Le jour et
la nuit nous font voir une résurrection. La nuit se couche, le jour se lève :
le jour s'en va, la nuit revient... Il est dit quelque part : Tu me
ressusciteras et je chanterai tes louanges, et : Je me suis couché et endormi ;
je me suis réveillé, car tu es avec moi. Et Job dit à son tour : Tu
ressusciteras ma chair, cette chair qui a enduré ces souffrances ! Dans cette
espérance, que nos âmes s'attachent donc à celui qui est fidèle dans ses
promesses. »[1]
Après l’Evangile : quelle est ton
espérance ? L’Apocalypse nous annonce le chant des sauvés, ceux qui sont
restés fidèles à Jésus, qui l’accompagnent partout où il va. Et ne vous
désespérez pas comme les fondamentalistes qui lisent ce texte et disent :
vous voyez il n’y a que 144 000 sauvés. La lutte va être terrible pour en être.
Ce chiffre d’une part dit la plénitude (12 fois 12 fois 1000) et d’autre part,
il est dit que les 144 000 sont les prémices, les premiers d’une foule
immense ! ils seront suivis ! Au peuple qui souffrait la persécution,
est ainsi annoncée l’espérance. Oui, le nom de Jésus, le nom du Père sont
écrits sur vos fronts. Vous êtes marqués, on sait à qui vous appartenez… voilà
le message d’espérance que Jean écrit aux chrétiens qui souffrent.
Dans l’évangile, il y a deux manières de lire : on
lit seulement notre passage, et alors on voit Jésus magnifier le don total de
soi de cette veuve. Elle a mis en Dieu son espérance, et donc se donne tout à
lui. Le don d’elle-même est total. En ce sens elle ouvre la voie à Jésus, qui
entré à Jérusalem, va y vivre sa passion.
On peut aussi lire ce passage en son contexte, le verset
précédent : Méfiez vous des scribes… Ils dévorent les biens des
veuves, et pour l’apparence font de longues prières, ils seront d’autant plus
sévèrement jugés. Oui, on dévore le bien des pauvres, des veuves, avec ce
trésor du temple. … et puis vous lisez les versets qui suivent le texte de ce
jour : comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex
voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : ce que vous contemplez, des
jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera
détruit. Alors c’est la fin d’une ère qui nous est annoncée : la fin
d’un culte extérieur, symbolisé par ce temple et son trésor. Et l’ouverture
d’une ère nouvelle : celle du culte intérieur, du don de soi, présenté par
le geste de cette veuve. A nous de choisir dans quelle ère nous voulons
vivre !
Introduction au Notre Père : Seigneur
Jésus, tu nous invites à la prière vraie, à la prière du cœur, ouverture totale
de soi dans l’offrande au Père, viens toi-même prier en nous avec les mots que
tu nous as enseignés : …
Prière conclusion : Père, toi qui
nous appelles des ténèbres à ton admirable lumière, en nous donnant ton Fils,
tu nous as tout donné. Et lui, à son tour, s’est offert totalement. Dans cet
élan d’amour, qu’il nous entraine, afin que nous soyons tout à toi en étant
tout à ceux et celles que tu places sur nos chemins, nous te le demandons par
Jésus…
Bénédiction : que le Dieu de la vie nous bénisse…
[1] St Clément de Rome, Épître aux
Corinthiens, 24…27, trad. A. Jaubert, Paris, Cerf, coll. « Sources
Chrétiennes » 167, 2000, p. 143…145.
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