Mc
14
6 Mais Jésus dit :
« Laissez-la ; pourquoi la
tracassez-vous ? C’est une bonne
œuvre qu’elle a accomplie sur moi. 7 Les pauvres, en effet,
vous les aurez toujours avec vous et, quand vous le voudrez, vous pourrez leur
faire du bien, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
Jésus sort
du silence ! Il intervient ici pour
prendre position et défendre celle qui est rudoyée, tracassée. Son injonction
invite à un questionnement qui va au-delà de l’indignation, du mépris de ceux
qui s’indignent.
Jésus interprète le
geste de cette femme comme une bonne œuvre dont il est bénéficiaire. Ce qui importe, c’est le moment présent :
cueillir, accueillir ce qui se vit avec lui, sans compter, et c’est exactement
ce que fait cette femme : elle
s’encourt auprès de Jésus et le parfume de sa bienveillance. Sans mots dire,
cette femme parle beaucoup. Que
connaît-elle de lui finalement? Sans
doute pas grand-chose mais cet homme ne s’est-il pas forgé une réputation qui,
sans le vouloir, le dépasse?
Toujours
est-il que Jésus apprécie la démarche de cette femme à sa juste valeur d’autant
qu’il est conscient de sa finitude toute proche. Alors,
Jésus suggère d’avoir vraiment le regard posé sur lui tant qu’il est là et
qu’il en est encore temps. Ce qui n’est pas le cas des pauvres qui sont et
seront toujours là. Remarquez que Jésus
ne propose pas de se détourner des pauvres, mais vous pourrez vous occupez
d’eux, leur faire tout le bien que vous souhaitez quand vous le voudrez.
Pour nous
aujourd’hui, je regarde la liberté de cette femme. Elle ne reste pas figée dans des concepts
religieux et sociaux, elle brave les interdits pour déployer un amour sans
mesure.
Seigneur, donne-nous de ne pas rester prisonniers de normes et de lois
qui ne sont pas la vie mais d’adhérer à toi, de libérer l’Esprit de vie que tu
nous donnes de sorte qu’il fasse de nous des prophètes dans les engagements qui
sont les nôtres.
Raymond
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