samedi 14 septembre 2019

Qui mange avec moi


Mc 14
17 Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. 18 Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. » 19 Ils devinrent tout tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient : « Serait-ce moi ? »

Viens Esprit Saint, permets-nous d’accueillir ces paroles abruptes de Jésus que nous transmet l’Ecriture, qu’elles atteignent notre cœur et le convertissent.

Les voilà donc tous arrivés dans cette fameuse « chambre haute », cette pièce à l’étage, qui était déjà « aménagée et prête pour un repas » et où les apôtres ont encore tout préparé pour la Pâque. Cette salle était – paraît-il – belle, vaste, jonchée de tapis…
Ils se sont donc installés à table et se sont mis à manger.

C’est ce moment que choisit Jésus pour annoncer à tous la prochaine trahison… Il le fait très solennellement – « Amen, je vous le dis » – car, à son habitude, il parle avec autorité. Avant tout, il désigne la personne dans sa relation au groupe des Douze – « l’un de vous » en même temps qu’envers lui. – « il va me livrer ».

Deux sentiments se font immédiatement jour chez les apôtres : la tristesse et la crainte d’être le responsable de la trahison.

Ils ne discutent plus (comme Pierre l’avait fait), ils sentent bien que l’on est passé dans le domaine de l’inéluctable. On se demande cependant un peu sur quoi porte leur tristesse : sur la mort de Jésus ou sur la trahison ? On pourrait garder cette seconde hypothèse car la question que chacun va poser est « Serait-ce moi ? ». Dans la mesure où il est sans doute inimaginable pour eux que quelqu’un ait trahi volontairement leur maître, à ce moment-là ils sont tous susceptibles d’en être la cause…

Jésus va répondre, mais pas tout de suite, il laisse d’abord le temps à chacun – l’un après l’autre – de se poser la question et de la poser à Jésus. Moment d’angoisse pour chacun.

Jésus a dit : « l’un de vous, qui mange avec moi ». Quelle insistance (presque insupportable) de la part de Jésus pour souligner ce qui unit le groupe des apôtres, ce qui les unit à lui : ils partagent la même table, le même pain, ce sont des « convives » comme ils l’ont été depuis trois ans, des « compagnons ».

Seigneur Jésus, comme toujours, tu regardes la réalité en face, toi qui connais le cœur de l’homme. Comme tous les apôtres qui se savent susceptibles de te trahir, nous sommes là à t’écouter et à mesurer quelle est notre fidélité à ta personne. Nous t’en supplions, préserve-nous de te trahir, préserve-nous de toutes les « petites » trahisons quotidiennes. Toi seul es notre force. Nous voulons regarder vers toi et te suivre quelles que soient les embûches de la route.

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