Mc 14
17 Le soir venu,
Jésus arrive avec les Douze. 18 Pendant qu’ils étaient à table et
mangeaient, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de
vous, qui mange avec moi, va me livrer. » 19 Ils devinrent tout
tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient : « Serait-ce
moi ? »
Viens Esprit
Saint, permets-nous d’accueillir ces paroles abruptes de Jésus que nous
transmet l’Ecriture, qu’elles atteignent notre cœur et le convertissent.
Les voilà donc
tous arrivés dans cette fameuse « chambre haute », cette pièce à
l’étage, qui était déjà « aménagée
et prête pour un repas » et où les apôtres ont encore tout préparé
pour la Pâque. Cette salle était – paraît-il – belle, vaste, jonchée de tapis…
Ils se sont donc installés à table et se sont mis à manger.
C’est ce moment que choisit Jésus pour annoncer à tous la prochaine
trahison… Il le fait très solennellement –
« Amen, je vous le dis » – car, à son habitude, il parle avec
autorité. Avant tout, il désigne la personne dans sa relation au groupe
des Douze – « l’un de vous » – en
même temps qu’envers lui. – « il va
me livrer ».
Deux sentiments se font immédiatement jour chez les apôtres : la
tristesse et la crainte d’être le responsable de la trahison.
Ils ne discutent plus (comme Pierre l’avait fait), ils sentent bien que
l’on est passé dans le domaine de l’inéluctable. On se demande cependant un peu
sur quoi porte leur tristesse : sur la mort de Jésus ou sur la
trahison ? On pourrait garder cette seconde hypothèse car la question que
chacun va poser est « Serait-ce
moi ? ». Dans la mesure où il est sans doute inimaginable pour eux
que quelqu’un ait trahi volontairement leur maître, à ce moment-là ils sont
tous susceptibles d’en être la cause…
Jésus va répondre, mais pas tout de suite, il laisse
d’abord le temps à chacun – l’un après l’autre – de se poser la question et de
la poser à Jésus. Moment d’angoisse pour chacun.
Jésus a dit : « l’un de vous, qui mange avec moi ». Quelle insistance (presque
insupportable) de la part de Jésus pour souligner ce qui unit le groupe des
apôtres, ce qui les unit à lui : ils partagent la même table, le même
pain, ce sont des « convives » comme ils l’ont été depuis trois ans,
des « compagnons ».
Seigneur Jésus, comme toujours, tu regardes la réalité en
face, toi qui connais le cœur de l’homme. Comme tous les apôtres qui se savent
susceptibles de te trahir, nous sommes là à t’écouter et à mesurer quelle est
notre fidélité à ta personne. Nous t’en supplions, préserve-nous de te trahir,
préserve-nous de toutes les « petites » trahisons quotidiennes. Toi
seul es notre force. Nous voulons regarder vers toi et te suivre quelles que
soient les embûches de la route.
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