Mc 14
20 Il leur dit : « C’est l’un des
Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. 21
Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais
malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux
pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
Viens Esprit Saint, rends-nous attentifs à ces dernières
paroles de Jésus
Les apôtres
viennent donc de poser, chacun à leur tour, une drôle de question : « Serait-ce
moi ? » ; moi qui t’ai
trahi ! Jésus va pourtant leur répondre, mais à sa façon. Sans citer
personne : aucun nom sur ses lèvres. Juste un petit geste anodin, se
servir avec lui dans le plat.
Mais,
d’abord, il insiste à nouveau sur cette appartenance au groupe des apôtres ;
il avait déjà dit « l’un de vous » ;
maintenant il redit « c’est l’un des
Douze ». Pour lui, c’est cela le plus frappant : être trahi par
un ami !
Puis ce
geste, tellement banal qu’il échappe à plusieurs ou bien qu’ils l’oublient
aussitôt (nous savons par ailleurs que, quand Judas sortira du cénacle, cela
sera mal interprété).
Ce geste,
donc, est certes banal, mais c’est en même temps un geste de proximité, comme
si les mains allaient se toucher, comme s’il y avait encore une chance…
Mais non,
Jésus ne peut plus que plaindre le traître : qu’il est malheureux cet
homme ! Tandis que « le Fils de
l’homme s’en va » pour parachever sa mission, celui qui le livre s’en
va, lui, vers sa perte.
Seigneur
Jésus, nous entendons ta plainte, nous voyons ton geste, nous contemplons ton
courage. Toi qui auras tout affronté, y compris la trahison de tes tout proches,
nous te bénissons de t’être donné ainsi jusqu’au bout pour nous sauver, nous
entraîner avec toi.
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