Mc 13
28 Laissez-vous instruire par la comparaison du
figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les
feuilles, vous savez que l’été est proche. 29
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de
l’homme est proche, à votre porte. 30
Amen, je vous le dis : cette génération
ne passera pas avant que tout cela n’arrive. 31
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Le figuier, nous en avons croisé un en 11,12-14
et 11,22-21 : il avait été « maudit » par Jésus pour sa
stérilité, image de la stérilité du culte rendu par les responsables du Temple.
« Laissez-vous instruire » :
accueil, réceptivité, écoute intérieure, ouverture du coeur. Seigneur ce sont
les attitudes du disciple. Or le figuier est justement symbole de la Torah qui
nourrit le coeur du disciple. Non seulement par son fruit, mais aussi par son
aspect, sa transformation au printemps, signe de du renouveau qui est là, en
germe, en devenir, qui grandit, qui annonce l’été, le temps des fruits.
Seigneur, ouvre mes yeux à ces signes.
Tous les signes de persécution, de grandes
détresses et de grand bouleversements… qui sont de tous les temps, n’annoncent
pas une mort, mais une vie qui naît, une Présence qui advient, qui est toute
proche. L’important à discerner et à accueillir est celui qui est déjà là, qui
attend que nous lui ouvrions la porte de notre coeur, que nous l’accueillions
dans notre vie concrète : « sachez que le Fils de l’homme est
proche, à votre porte. ».
« Amen, je vous le dis : cette génération
ne passera pas avant que tout cela n’arrive. » Jésus
s’est-il trompé ? Pire, a-t-il menti ? Les premiers chrétiens
attendaient sa venue imminente et nous sommes plus de 2000 ans plus tard !
Il y a la venue finale à la fin des temps, qui semble très éloignée… ou trop
proche devant les bouleversements climatiques et la pollution. Nous pouvons en
être paralysés. Jésus tu nous encourages : « mes paroles ne
passeront pas », toutes les paroles où tu nous assures de ta
présence, et surtout de ton amour, de celui du Père, de la présence et de
l’assistance de l’Esprit.
Il y a aussi ta venue quotidienne ou plus forte à
une étape de notre vie. Dans l’Apocalypse tu nous dit: « Voici que
je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la
porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui et lui avec
moi. » (Apocalypse 3,20). À moi d’ouvrir la porte !
Il y a encore ta venue à la fin de notre vie, lors
de la grande rencontre, qui peut faire peur. Je crains de n’être jamais
prête ! Et c’est une chance, car si je me croyais prête,,cela signifierait
que je m’appuie sur moi, sur ma « bonne conscience », mes mérites et
que sais-je encore ! Alors qu’il ne s’agit pas de cela. « De
plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et
dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ;
car tout est possible à Dieu. » (Marc 10,26-27). Heureusement le
salut, la grande rencontre, ne sont pas notre œuvre, mais celle du Seigneur en
nous ! Saint Benoît nous invite à « Ne jamais désespérer de la
miséricorde de Dieu » ( Règle de st Benoît 4,74).
Seigneur ouvre mon coeur, ouvre mes lèvres, ouvre
mes mains : que je t’accueille, que je te laisse descendre en moi, me
transformer et rayonner en moi, par moi, à travers moi ; que je le sache,
que je le sente, ou pas tu es là et tu agis. Merci.Je te redis avec le
psalmiste :
« Nous attendons notre vie du Seigneur :
il
est pour nous un appui, un bouclier.
La
joie de notre cœur vient de lui,
notre
confiance est dans son nom très saint.
Que
ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme
notre espoir est en toi ! »
(Psaume 32(33),20-22).
sr Marie-Christine
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